Peut-on vouloir l’égalité femmes-hommes et défendre le principe de galanterie ?
Le genre de question que je n’ai pas peur de poser un mercredi à 15h.
Ces hommes effrontés qui ne payent pas l’addition
Le 11 mars dernier, une femme a partagé sur Twitter le texto qu’une de ses collègues a reçue de la part d’un homme, avant un date.
Celui-ci prévient son rendez-vous qu’il n’a plus un radis et préférerait qu’ils partagent l’addition.
https://twitter.com/TheOnlyShaiibd/status/1105214291446099968
Un outrage pour cette twittos qui considère que ne pas respecter les règles de la galanterie fait mathématiquement de cet homme un goujat, qui entraine dans sa chute toute sa génération.
La galanterie est un ensemble de normes qui encadrent le comportement que les hommes devraient avoir vis-à-vis des femmes, afin d’accéder au statut suprême de gentleman.
Bien souvent, ces normes valident les codes d’une séduction dopée aux stéréotypes de genre, dans laquelle l’homme a toujours un rôle actif et la femme un rôle passif.
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En clair, la galanterie s’apparente à une forme de sexisme bienveillant
.
À titre personnel, cela me ferait royalement chier d’être jugée en fonction de règles arbitraires, fondées on ne sait quand par la société patriarcale et qui entretiennent des rapports de domination entre les genres.
En 2019, la galanterie est-elle toujours obligatoire pour être « quelqu’un de bien » ? Ou un homme a-t-il lui le droit d’être fauché ?
https://twitter.com/aieverresonne/status/1105374763638153216
T’es féministe mais… t’aime qu’on t’invite ?
Si la galanterie est la politesse du sexisme, pourquoi, en 2019, des femmes sont toujours attachées à ces principes ?
Aimer être invité au restaurant fait-il de ces personnes de « mauvaises féministes » ?
Il arrive que les convictions personnelles se heurtent à des clichés bien ancrés en nous, voire à un sexisme intériosé de premier choix. Tu vis sans doute ces paradoxes dans ton quotidien : cela s’appelle tout bonnement « être humain·e ».
Une femme a le droit d’aimer se faire inviter au restaurant, il s’agit d’une préférence personnelle.
Le tout est de ne pas généraliser ses propres préférences à l’échelle d’un genre entier, comme le fait la personne dans le tweet accusateur, en disqualifiant une génération d’hommes entière…
Bref, il est peu productif (et sexiste) de juger quelqu’un sur la base de son genre parce qu’il ne correspond à nos attentes personnelles.
On peut aussi considérer que proposer de payer l’addition n’a rien à voir avec de la galanterie, mais relève simplement de la politesse.
Ça permet d’envisager les rapports humains sur une base moins hétéronormée, et aussi de payer un verre à ses ami·es, quelque soit leur genre, parce qu’on a passé un bon moment, tout simplement.
Et toi, tu préfères dégainer la CB, partager la note ou être invité·e pendant un rendez-vous ?
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Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
Par contre c'est moi qui ai mentionné spécifiquement les talons aiguilles? talons hauts peut-être mais aiguilles? Enfin ça rentre dans le package des injonctions.
Sinon j'suis d'accord qu'il faut être soi-même mais j'y peux rien, je ne serais jamais allée à un date avec mes Uggs. Si je m'entendais bien avec le mec, il aurait eu tout le temps pour me voir dans différentes tenues (et même, hérésie suprême, sans maquillage et avec 3 poils au mollet gauche )
Dans la même veine, si je vais bruncher avec mes ami-es ou qu'on sort au resto ou autre c'est pareil, je me ramène pas en jogging baskets. Ou à la rigueur le dimanche, si on va dans un établissement très décontracté et en prenant en compte le fait que mes joggings baskets sont plus fashion que fatigués et que je suis quand même un minimum arrangée.
En t'écrivant ceci, je me rends compte aussi que je m'en battrais royalement les ovaires si mes potes arrivaient elleux-mêmes pas maquillées / pas coiffé-es / en schlag, maintenant que j'y pense