Mes cailles, quand j’ai compris que mes casseroles n’allaient pas me faire à bouffer toutes seules et qu’il était temps d’occuper cet antre effrayant nommé cuisine, je me suis dit que s’il fallait commencer quelque part, autant commencer par mon plat préféré. Et vous voyez, franchement, lorsqu’il s’agit de graillon, je suis d’une simplicité folle (ma mère, elle, préfère dire que je suis super chiante) : j’aime les pâtes. Il paraît même qu’à une époque, je n’étais pas loin de n’aimer QUE les pâtes (et les Kinder, aussi).
Bref. Munie de mes ustensiles Ikea, de deux-trois conseils familiaux et quelques astuces glanées sur des bouquins de cuisine, j’ai FAIT des pâtes.
Je dois vous prévenir : une fois que vous aurez goûté à vos propres pâtes, vous ne pourrez plus faire machine arrière. Même avec les Panzani-trois-couleurs (qui, comme chacun sait, sont aux légumes – ma mère, elle, n’en a jamais été très convaincue), ce ne sera plus jamais pareil.
En vrai, faire soi-même ses pâtes est d’une simplicité déconcertante (en plus d’être le meilleur plat de la terre, je veux dire) et ne nécessite pas forcément de matériel spécifique. Passons donc aux choses sérieuses !
Si vous tentez l’expérience, vous aurez besoin de :
- Farine
- Œufs
- Une pincée de sel (mais ce n’est pas obligé, il paraît, vu qu’il aura du sel dans l’eau, et que vous pourrez en ajouter après, si vous voulez – enfin c’est comme vous le sentez, en somme).
En fonction du nombre de bouches à nourrir, les doses varient : pour ma part, pour deux assiettes bien remplies, je prends 200g de farine et 2 œufs (globalement, si vous mettez 100g de farine = 1 œuf ; 300g de farine = 3 œufs… vous voyez, quoi). Vous pouvez également aromatiser vos pâtes avec les trucs que vous aimez bien (curry, pesto, paprika, huile d’olive, épinards …), mais il faudra faire gaffe à ajuster les doses de farine : il faut que la pâte finie ne soit ni trop friable, ni trop humide (autrement dit, diminuez ou augmentez la dose de farine si besoin – si vous n’ajoutez qu’une pincée de curry, ça devrait le faire sans avoir besoin de modifier les quantités). Je crois qu’il y a à peu près autant de façons de faire les pâtes que de familles, mais voici ce que j’ai tenté de mon côté !
ALLONS-Y !
1/ Dans un saladier (ou un grand récipient, quoi), battez les œufs, le sel et les ingrédients « optionnels » si vous en mettez.
2/ Ajoutez la farine.
3/ Pétrissez, pétrissez et re-pétrissez – c’est un peu là que le danger se niche. On va être clair : vous allez en avoir plein les mains, ça va être un peu dégueu (et en même temps drôlement relaxant). L’idée, selon un bouquin dont j’ai oublié le titre, c’est que votre pâte puisse avoir la texture de votre lobe d’oreille – oui, rien que ça !
TADAM, toi aussi, brandis ta pâte comme un trophée !
4/ Laissez reposer votre pâte environ 30 minutes (mais elle ne s’auto-détruira pas si vous la laissez une heure vivre sa vie dans la cuisine).
5/ À partir de là, on entre dans l’étape freestyle : l’étalage. Commencez par fariner votre plan de travail, et étalez des morceaux de votre pâte (en les farinant également – le but est que vos pâtes ne se collent pas entre elles ensuite).
Après ça, tout va dépendre du type de pâtes que vous souhaitez : des grands rectangles pour les lasagnes, des grandes lignes pour les tagliatelles, des petits carrés pour des farfalles ou des raviolis… Vous pouvez aussi décider de faire n’importe quoi – ce que j’ai fait ci-dessous (étaler la pâte finement, puis découper des carrés/losanges dans tous les sens avec une roulette à pizza, ou un couteau, ou un autre truc).
Un découpage parfaitement scientifique.
L’appareil à pâtes n’est vraiment pas indispensable, il aide surtout à faire gagner un peu de temps et à former des tagliatelles ou spaghettis régulières. Si vous décidez de vous en servir, vous pourrez commencer par étaler la pâte pas à pas (en diminuant les « crans » au fur et à mesure que vous passez la pâte) puis passer la pâte étalée dans la partie « tagliatelles » ou « spaghetti » du truc – et si vous avez un arbre à pâte, n’hésitez pas à faire pendouiller tout ça (lorsque je n’en avais pas, je faisais des couches de pâtes séparées par du papier cuisson).
On affine la pâte…
…puis on découpe !
6/ Reste plus qu’à faire cuire : soit en les plongeant dans l’eau bouillante, soit en les passant au four sans cuisson préalable (auquel cas il faudra que votre plat contienne assez de sauce pour que vos pâtes s’en imprègnent). Et évidemment, accompagnez tout ça de ce que vous aimez !
Par exemple, on se fait un gratin pâtes (coupées n’importe comment)-épinards-crème fraîche-gruyère et pavé de saumon…
Ou alors, tagliatelles (coupées à la machine) aux cèpes et noix de Saint Jacques (la grosse teuf), sauce vin blanc et crème fraîche…
Vous avez vu comme ça n’a l’air de rien (et surtout pas de quelque chose de très sexy) ? Pourtant, quand j’ai fini ça pour la première fois, j’ai eu envie de dire à mon mec « This, Madame, is Versailles » (je m’enflamme facilement).Alors, ça vous tente ? Vous avez déjà fait des pâtes maison de votre côté ?
Pour témoigner sur Madmoizelle, écrivez-nous à :
[email protected]
On a hâte de vous lire !
Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.
Les Commentaires
J'ai encore des progrès à faire puisque mes pseudos tagliatelles étaient très épaisses.
Pour celles que ça intéresse, il semblerait qu'il y avait des machines à pâtes en vente à Lidl il y a quelques jours. Si elle les revoit, elle en achète, je l'ai conquise Elle a d'ailleurs aussi beaucoup apprécié le ton de l'article. Madmoizelle de fille en mère