Après 20 ans d’atermoiements, la création d’un centre d’archives LGBTQ+ a été actée par un vote à l’unanimité du Conseil de Paris. De la droite à la gauche, l’ensemble des élu·es ont voté en faveur de ce projet historique et nécessaire pour l’inclusion, porté par le collectif Archives LGBTQI+.
Un projet pour la mémoire
La nécessité d’ouvrir un tel lieu est revenue sur le devant de la scène en 2017 après la sortie du film 120 battements par minute, de Robin Campillo, qui raconte les années sida et le militantisme. Mais il aura fallu attendre presque quatre ans avant que le Conseil de Paris ne vote en sa faveur.
Ce centre d’archives a pour but de répertorier des éléments afin de documenter la lutte des personnes LGBTQ+. Malheureusement, ce pan de l’histoire est bien souvent oublié voire exclu des archives des institutions traditionnelles. Pourtant, il existe pléthore de livres, de films ou encore des travaux de recherches sur ce sujet mais ils n’étaient pas réunis à un endroit précis.
Rassembler les archives permettra de garder une trace des combats menés par les militants pour la reconnaissance des droits LGBTQ+
mais aussi de connaître les visions différentes sur certains moments historiques.
Un travail essentiel alors que le combat pour l’égalité est toujours d’actualité, comme le montre le rejet de la PMA pour toutes par le Sénat cette semaine.
Un projet pour la reconnaissance
Alors que la démarche est inédite en France, il existe déjà ce type de structure à San Francisco et à Berlin. À l’annonce des résultats du vote du Conseil de Paris, Jean-Luc Romero, adjoint d’Anne Hidalgo en charge de la lutte contre les discriminations a déclaré :
« Notre volonté [est] de faire de Paris la capitale des fiertés LGBTQI+ et de l’inclusion. »
Cette victoire du collectif est un pas de plus vers la reconnaissance des mouvements et de la culture LGBTQ+.
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Car au-delà de de l’histoire, ce centre d’archives permettra de mettre fin à l’invisibilisation de ces citoyens et citoyennes dans la société. Et a fortiori de consolider les acquis en matière d’égalité.
La prochaine étape est maintenant de trouver un lieu adapté pour accueillir le centre d’archives avant la fin de l’année 2021. Une responsabilité qui incombe à la mairie de Paris.
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