C’est un bras de fer qui dure depuis plusieurs semaines. Depuis début mai, la Fifa dénonce les offres aberrantes pour les droits de diffusion pour la Coupe du monde féminine de football, qui doit se tenir cet été, du 20 juillet au 20 août.
Selon l’institution, plusieurs pays – dont la France, mais également l’Espagne, l’Angleterre, l’Allemagne et l’Italie – ont proposé des prix « ridiculement bas », avait dénoncé Gianni Infantino, président de la Fifa, pour diffuser la compétition. Si ces sommes ne sont pas revues à la hausse, le géant du foot se donne le droit d’empêcher la diffusion du mondial dans les pays concernés.
Ce qui veut dire qu’à l’heure actuelle, les matchs de l’équipe de France ne seraient donc pas visibles à la télévision.
La ministre des Sports monte au créneau
Une situation qui alarme la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera. Avec ses homologues européens, ils ont publié mercredi 31 mai une déclaration officielle dans laquelle ils demandent « à la Fifa et aux diffuseurs de trouver les voies et moyens d’une juste mise en valeur de la compétition », sans forcément émettre de solution.
« Nous sommes conscients des intérêts légitimes et des contraintes budgétaires qui pèsent à la fois sur les ayants-droits et les diffuseurs indépendants, peut-on lire dans le communiqué. Nous reconnaissons également les contraintes d’organisation spécifiques qui sont susceptibles d’affecter la ‘valeur de marché’ des droits pour les diffuseurs […] Nous sommes néanmoins convaincus de l’importance déterminante de la médiatisation de cette compétition pour améliorer la visibilité globale du sport féminin dans nos pays européens ».
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Une grande différence entre mondial masculin et féminin
Ce bras de fer n’est pas seulement dû aux bas prix proposé par les diffuseurs. La Fifa dénonce des offres extrêmement faibles par rapport à ce qui est proposé habituellement pour le sport masculin. Début mai, l’institution évoquait « un véritable affront pour les excellentes joueuses de la Coupe du monde de football et pour les femmes du monde entier ».
Sur Instagram, Gianni Infantino était revenu sur le détail de cet écart. Il affirmait avoir reçu des propositions allant de 1 million à 10 millions de dollars pour les droits de diffusion du mondial féminin, contre des offres de 100 à 200 millions habituellement pour la coupe du monde masculine, expliquait le Guardian.
Reste plus qu’à espérer que les diffuseurs et la Fifa se mettent d’accord. Une chose est sûre, France Télévisions ne sera pas de la partie, rapporte l’Équipe. « Le problème, c’est le montant réclamé, il y a un an, par la FIFA : 15 à 20 millions d’euros », a déclaré à nos confrères Laurent-Éric Le Lay, directeur des sports du groupe « On n’avait pas répondu et on n’a pas la ligne budgétaire aujourd’hui. » Pour lui, « le service public n’est pas là pour mettre une somme d’argent que d’autres ne veulent pas mettre ».
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