Toi aussi, tu rêves de partir quelques mois à l’étranger ? Apprendre une langue, rencontrer de nouvelles personnes, sortir de ta zone de confort, grandir… C’est possible !
Partir à l’étranger hors programme Erasmus ?
Pour en avoir fait l’expérience, je te confirme que ça vaut le coup. Je pourrais t’en parler des heures tant mon année hors de France m’a marquée et formée.
Mais voilà : j’avais la chance d’être dans une formation où l’année à l’étranger n’est même pas une option, c’est obligatoire. C’est d’ailleurs en partie pour cela que je m’étais orientée dans cette filière.
Dans beaucoup d’écoles et de facultés, on peut se porter candidat au programme Erasmus… Mais en 2017, sur les plus de 120 000 demandes déposées par les élèves, étudiant·es, apprenti·es, enseignant·es, seules environ 80 000 ont pu être satisfaites.
Ça fait un paquet de monde sans solutions.
Et que dire de celles et ceux qui n’auraient de toute façon pas accès à Erasmus +, car ils ne sont pas dans le bon parcours ?
Des étudiants et étudiantes qui rêveraient d’un break à l’étranger, histoire d’apprendre à se connaître un peu mieux avant une réorientation ?
Ou des personnes qui terminent leur études avec un diplôme qui les contraindra à travailler en France, mais qui auraient voulu s’échapper avant de se lancer dans le grand bain de la vie active ?
Comme je ne veux pas te voir dans cet état, j’ai retroussé mes manches et chercher des solutions.
Partir à l’étranger hors programme Erasmus, c’est possible !
Alors oui, on peut recommander de partir en voyage, tout simplement, mais c’est pas comme si c’était financièrement permis à tout le monde.
C’est donc pour toutes ces personnes et plus encore que j’écris cet article : il existe une foule de solutions alternatives à Erasmus pour ouvrir ses chakras à une autre culture !
J’ai recensé plusieurs possibilités parmi lesquelles j’espère que tu trouveras ton bonheur. Il y en a un peu pour tous les goûts et pour tous les budgets.
Si tu veux étudier à l’étranger sans passer par Erasmus
Partir étudier à l’étranger n’est pas réservé aux élus du programme Erasmus +.
Faire un échange sans Erasmus +
Beaucoup d’universités ont scellé des partenariats avec d’autres institutions à l’étranger, en Europe et hors d’Europe, et qui ne passent pas forcément par le programme Erasmus.
Je peux te citer l’université de Montpellier, celle de Poitiers, celle de Bourgogne…
L’idée, c’est de bien te renseigner auprès de ton administration. Et si tu te poses cette question alors que tu es encore au lycée, n’hésite pas à en faire un critère avant de choisir ton cursus !
Perso, lorsque je me suis inscrite dans des formations post-bac, j’ai choisi prioritairement des parcours où j’étais assurée de devoir partir à l’étranger, et non pas de pouvoir partir à l’étranger.
Les double-diplômes, une solution pour étudier à l’étranger sans Erasmus +
Il est aussi possible de s’inscrire dans des cursus en partenariat entre plusieurs établissements : les double-diplômes !
Le concept, c’est par exemple de faire un an dans ton université française et un an dans une université partenaire à l’étranger, pour avoir à la fin de ton master un double master.
Il en existe dans les grandes écoles, mais pas seulement : beaucoup d’universités en proposent ! Là encore, il en existe un tel nombre que je ne te ferai pas de liste exhaustive, mais Internet est vaste et l’information y est disponible.
S’inscrire dans une université à l’étranger
Tu peux même décider de partir plus longtemps et d’obtenir ton diplôme à l’étranger. S’inscrire dans une école ou une fac hors de France est tout à fait possible.
Selon le pays et le cursus choisi, bien sûr, les frais ne seront pas les mêmes.
En Europe, tu peux privilégier des pays comme l’Allemagne, les Pays-Bas, la Belgique où les frais liés à l’université et les loyers sont relativement bas (mais ne te limite pas uniquement à ces pays, encore une fois ce n’est pas exhaustif !).
Ce que je te conseille, si tu as peur des moyens financiers nécessaires, c’est de bien te renseigner sur les systèmes de bourses disponibles :
- auprès de ta commune, ton département ou ta région d’origine
- dans le pays d’accueil
Pense aussi à prendre en compte l’argent investi dans tes candidatures. Dans certaines universités, le prix pour candidater peut atteindre plusieurs dizaines d’euros.
Partir « travailler » à l’étranger
Les études ne sont pas la seule opportunité de se trouver une bonne raison de partir à l’étranger (même s’il n’y a pas besoin de bonne raison, on est d’accord).
Tu peux partir avec l’ambition d’avoir une activité, un programme à suivre, pour ne pas être livrée à toi-même. Voici quelques unes des possibilités.
Histoire que tu aies toi aussi la joie de galérer avec tes bagages.
Le service civique à l’étranger, une possibilité trop méconnue
Le service civique, comme le résumait Marie dans son article Neuf astuces pour rédiger LA lettre de motivation parfaite pour un Service civique, c’est :
- Un contrat ouvert à TOUS les jeunes de 16 à 25 ans révolus, sans condition de diplôme ou d’expérience préalable.
- 6 à 12 mois de mission d’intérêt général pour une asso ou une collectivité.
- 24h à 35h par semaine, tutorées par une personne de la structure qui accueille.
- Une indemnité mensuelle de 580€ par mois.
Souvent, on a en tête une mission en France, mais en réalité il en existe une foule à l’étranger !
Tu peux rechercher la mission de tes rêves sur le site du service civique en fonction du domaine souhaité, de critères géophraphiques, de la période que tu vises…
À lire aussi : Le service civique, un coup de pouce pour les 16-25 ans — Témoignage
Les Volontariats International en Entreprise ou en Administration, ou VIE/VIA
Dans la même vibe, tu peux aussi faire un volontariat international en entreprise, ou en administration.
Destiné aux jeunes entre 18 et 28 ans, il s’agit de missions pouvant s’effectuer :
- au sein d’une entreprise française à l’étranger, d’une entreprise étrangère liée à une entreprise française par un partenariat, d’un organisme étranger engagé dans une coopération avec la France.
- au sein des services de la France à l’étranger comme consulats, ambassades, missions économiques…
Tu peux trouver toutes les offres sur le site dédié au VIE et au VIA, après avoir procédé à ton inscription !
Les indemnités sont plus élevées que pour le service civique : tu perçois une part fixe de 723,99€, et une indemnité supplémentaire qui varie selon le pays où tu effectues ta mission.
Profiter de ta période de stage pour partir à l’étranger
Dans beaucoup de cursus, tu vas être amenée à effectuer un stage à un moment donné. Et si ce n’est pas obligatoire, tu peux toujours demander une année de césure (que l’on n’a plus le droit de te refuser), ou bien utiliser tes vacances !
Quoi qu’il en soit, c’est une opportunité pour sortir de France. Comme pour toutes les recherches de stage, les outils sont variés… On t’avait fait une première liste de conseils pour chercher et trouver un stage.
Globalement sache que ton établissement a peut-être une base de donnée avec des offres, sinon tu peux te tourner vers les chambres de commerce françaises à l’étranger ou les agences gouvernementales, et n’hésite jamais à faire un usage extensif de la candidature spontanée.
Pour savoir où les envoyer, Internet est une mine d’or et tu trouveras des tas de conseils par exemple sur Diplomeo ou sur l’Étudiant !
Les Permis Vacances-Travail ou Working Holiday Visa
Qui ai-je entendu dire que vacances et travail était incompatibles ?
Voilà encore un autre format très populaire. Le PVT résulte d’accords bilatéraux entre différents États, permettant à leurs ressortissants de partir voyager dans un pays pour une durée d’un an, tout en étant autorisé à y travailler pour compléter leurs revenus.
Les Français peuvent partir au Japon, en Nouvelle Zélande, en Australie, au Canada, en Corée du Sud, en Russie, en Argentine, à Hong Kong, au Chili, en Colombie, à Taïwan, en Uruguay, au Mexique et au Brésil.
Les conditions varient selon la destination, mais c’est généralement des critères d’âge (18 à 30 voire 35 ans pour le Canada) qui sont pris en compte – le nombre de places est aussi souvent limité.
Pour avoir toutes les infos, tu peux te renseigner sur le site du ministère des affaires étrangères, mais aussi sur le site pvtiste.net qui est un bon portail pour commencer.
À lire aussi : Mon PVT à Montréal, au pays de la gentillesse et du féminisme — Carte postale du Canada
Devenir assistant de langue à l’étranger
Si tu es étudiant·e, tu peux aussi penser au programme d’assistant·e de français à l’étranger.
Peut-être as-tu déjà eu un ou une assistante de langue dans l’un de tes cours. Si ce n’est pas le cas voici comment est défini son rôle sur le site du Centre International d’études pédagogiques :
« Le rôle de l’assistant est d’améliorer les compétences en communication des élèves (notamment à l’oral) et d’approfondir leur connaissance de la culture française. »
Des programmes existent dans 25 pays, sur tous les continents !
À lire aussi : Je suis assistante de français à Medellín, en Colombie — Carte postale
Pour s’inscrire et obtenir un poste, il faut être étudiant l’année du dépôt de candidature et avoir au moins une L1, avoir fait sa scolarité secondaire dans un établissement français (en France ou à l’étranger), avoir entre 20 et 30 ans, un certain niveau dans la langue du pays d’accueil…
Toutes les infos plus détaillées sont disponibles sur le site du CIEP – attention il y a un calendrier de candidatures précis !
Partir à l’étranger pour voyager
L’exemple du woofing et du work-away
À la frontière entre le travail et les vacances, tu peux trouver des moyens d’être nourrie et logée, en échange d’un travail, tout en disposant de temps pour visiter les environs.
Tes deux meilleurs amis pour ça ? Les sites wwoofing et work-away !
Le premier, ce sont essentiellement des missions dans le champs de l’agriculture biologiques. Elise vous racontait d’ailleurs sa propre expérience de Wwoofing dans un épisode de C’est ça qu’on aime !
Sur le second, c’est beaucoup plus divers. Tu trouveras aussi bien un vieux marin qui cherche à repeindre son bateau qu’une auberge de jeunesse qui fonctionne à plein régime uniquement grâce à des volontaires…
Prudence dans tes choix de mission donc, mais toutes les personnes que j’ai rencontrées qui s’étaient livrées à l’expérience en sont sorties satisfaites !
Travailler six mois pour voyager six mois
Bien sûr, tu peux aussi choisir de travailler plusieurs mois… afin d’économiser et de te faire plaisir sur les mois suivants !
En combinant plusieurs techniques, tu peux peut-être même entreprendre un voyage sans fin !
Quelles sont les solutions pour partir à l’étranger hors Erasmus ?
Je n’ai pas énumérer toutes les solutions.
Tu pourrais encore envisager de devenir jeune fille ou jeune homme au pair, ou encore monter un projet étudiant ou associatif en le finançant avec l’aide de sponsors et subventions, te renseigner pour faire du bénévolat à l’international en prenant garde à ne pas tomber dans des organisations arnaques ou qui promeuvent le volontourisme…
Si tu as d’autres pistes, n’hésite pas à les partager en commentaires : je suis sûre que celles et ceux qui cherchent des idées seront ravi·es d’en prendre connaissance !
À lire aussi : Comment voyager à moindre frais et en faire son mode de vie ?
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