Le thème de cette semaine vous est proposé par la géniale Alexandra P. qui vous invite à vous mettre dans la peau de votre personnage préféré lors d’une scène de l’oeuvre dont il est tiré. Comme on sait que les madmoiZelles sont férues de littérature, on a hâte de vous lire !
La semaine dernière, le thème de l’addiction vous a particulièrement inspiré puisque plus de quinze textes ont été présentés !
Je vous propose de découvrir trois addictions aussi violentes qu’irrésistibles, et pourtant originales.
Sasha. nous confesse son addiction avec sa première participation :
Ce sont eux, ma drogue quotidienne. Des mots, des lignes, des pages, des chapitres, que j’avale encore et encore sans jamais être rassasié. Mes yeux, parcourant les phrases, ces si belles phrases, ils ne s’arrêtent plus. Le matin, le midi, le soir, je n’en ai jamais assez : « encore un chapitre », « encore un autre », « je termine cette page ensuite j’arrête », … Mais mes mains fébriles continuent de tourner les pages, avides de connaitre la suite, rodées comme une machine qui ne s’arrête pas, ignorant les résolutions prises l’instant d’avant.
Ils constituent un monde, ils me font rire ou pleurer, ressentir de la mélancolie et des regrets, ou de l’euphorie et de l’espoir. Tour à tour je suis le compagnon de route d’une indienne, d’une vieille dame, d’un jeune cancre, d’un sorcier, ou d’une fourmi. Je vis avec eux pendant un moment, puis vient toujours l’instant fatidique, celui de la page des remerciements et des détails de l’édition, celui où il n’y a plus de page à tourner. Ce moment est un deuil, une perte qui me chagrine.
Alors pour remédier à ma tristesse, je pioche au hasard parmi ma pile de livres, et me choisis un autre compagnon de route.
Dans un tout autre style, Louna69 succombe à l’appel du syndrome carotte :
« Aujourd’hui, nous avons un nouvel arrivant : je vous présente Aurélie !
– Bonjour Aurélie ! dirent-ils tous en cœur.
– Aurélie, tu veux bien nous raconter ton histoire ?
– Oui, bien sûr. Je pense que mon addiction semble plutôt évidente, un ami m’en avait parlé il y a quelques temps et m’en a vanté les mérites alors j’ai voulu essayé. J’étais dans une période de ma vie assez difficile, j’avais envie de changement alors j’y suis allée. La première fois, c’était gratuit, ça s’est vraiment bien passé, et tout le monde avait l’air d’apprécier le nouveau moi : plus ouverte, plus drôle, moins déprimée.
Puis tout s’est accéléré : je ne vivais plus que pour ça, j’y ai dépensé toutes mes économies, ça a détruit ma vie je …
Ses yeux étaient baignés de larmes.
– Calme-toi, Aurélie, tout va bien.
– Le… le regard des gens n’était plus le même, je sentais bien qu’ils se moquaient de moi, mes propres parents m’ont dit d’arrêter mais je n’y arrivais pas. Et quand bien même j’essayais, ils m’attiraient à coup de réductions et… et je ne pouvais pas résister, j’avais perdu la raison…
Alors un jour, j’ai décidé d’arrêter net, et mes parents m’avaient déjà parlé de vous donc je suis venue, et j’ai la ferme intention de mettre fin à mon addiction !
– Bravo Aurélie, je pense que cela mérite d’être applaudi, n’est-ce pas ? Allez, on applaudit tous Aurélie !
Ils tapèrent tous dans leurs mains.– Dans notre programme, nous avons tous l’habitude de commencer en formulant de manière claire notre problème, car la reconnaissance de notre problème est le premier pas vers la guérison, alors, Aurélie, j’aimerais que tu te lèves et que tu dises haut et fort ton addiction ! Ça ne te dérange pas ?
– Non, bien sûr que non.
Aurélie se leva, regarda une dernière fois, inquiète, le responsable, qui lui répondit d’un regard confiant. Elle contempla l’assemblée, puis déclara:
– Je suis accro aux UV ! »
Et Kanga.Roo, pâtissière officielle de madmoizelle.com, nous entraine avec elle dans les tréfonds de son addiction… Et on en redemande !
Une odeur, un souvenir.
Des bruits, un soupir.Des mains, des gestes,
Et puis le reste.Un four, une cuisine,
Et je lance la machine.Mélange et touille,
T’auras une moustache de fripouille.Chocolat, chocolat,
Je n’en peux plus de toi.Ta saveur, tes délices,
C’est un vrai supplice.Une odeur, un souvenir,
Des bruits, un soupir.Tu fais ce que tu veux de moi,
Mais je fais pareil avec toi.Une mousse, un coulis,
Un fondant, c’est joli.Un muffin, une glace,
De rien je ne me lasse.Chocolat, chocolat
Je n’en peux plus de toi.Et je sais que toi aussi,
Tu en baves d’envie.Car en me lisant je te vois,
Te diriger vers ton chocolat.
Tu vas participer au thème de la semaine ? Quel est le texte que tu as préféré ?
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