À tout juste 16 ans, elle est l’espoir du Breakdance français et pourrait bien viser l’or, cet été, aux Jeux Olympiques de Paris. Madmoizelle a suivi la B-girl Syssy lors d’une journée d’entrainement à L’Institut national du sport, de l’expertise et de la performance (INSEP).
Une famille de danseurs
Depuis toute petite, Syssy baigne dans l’univers de la musique et de la danse. « J’ai 16 ans, et ça fait 10 ans que je fais du break. J’ai commencé à 5 ou 6 ans, depuis c’est ma passion, j’ai jamais arrêté ». Issue d’une famille de danseurs, la jeune prodige évoque pour Madmoizelle son enfance avec des parents artistes performeurs de danse africaine traditionnelle. C’est d’ailleurs cette discipline qui lui « a appris le rythme », souligne l’athlète.
Avant de découvrir le break, Syssy a d’abord testé la gym. « Je trouvais ça un peu strict », confie la jeune femme, qui choisit rapidement de suivre l’exemple de son frère breakdanceur. « Il danse depuis que j’ai un an. C’est une inspiration pour moi parce que c’est grâce à lui que j’ai commencé. C’est lui qui m’a appris. Mon objectif c’était de le battre » plaisante Syssy. Pari gagné : elle est aujourd’hui pressentie pour représenter la France aux Jeux Olympiques.
Une discipline qui a fait son entrée aux JO récemment
Si Syssy danse depuis qu’elle a cinq ans, le comité olympique, lui, a attendu les Jeux Olympiques de la jeunesse en 2018 pour ajouter le breakdance à la liste de ses disciplines. Une annonce surprise, qui s’est concrétisée rapidement. « Je ne m’y attendais pas, puis tout a évolué très vite ». À l’époque, la jeune fille a douze ans. Depuis, elle rode sa pratique. « Ça fait deux ans que je m’entraine dur, si je peux représenter la France aux JO de break, et en plus à la maison, ça serait incroyable ! ».
Pour cela, Syssy suit un entrainement strict. Trois fois par semaine, elle se rend à l’Insep pour une préparation physique suivie de sessions de break, accompagnée de ses coachs. Elle participe aussi régulièrement à des battles en conditions réelles, « le mieux pour s’entrainer » selon la jeune femme. Le reste du temps, elle affine sa pratique chez elle. Sans pour autant abandonner ses études, qu’elle poursuit à distance via le CNED, afin de « se consacrer à fond au break ».
Un CV bien étoffé
Un travail assidu qui paie, puisque l’adolescente a été repérée « en tant qu’espoir ». À huit ans, elle remporte le championnat de France, puis figure dans le top 3 français. Mais son palmarès ne s’arrête pas là. « J’ai remporté le Redbull BC One France, une qualification pour le Redbull BC One monde, une compétition prestigieuse dans le break ». Et une médaille de bronze aux Championnats du monde, son « premier championnat du monde officiel olympique », qui l’a « le plus marquée ».
Si elle se qualifie pour les JO, elle sera jugée sur cinq critères – originalité, musicalité, la technique, l’exécution et la performance – et affrontera ses concurrentes lors de battles individuelles organisées les 9 et 10 août. « Il me reste deux compétitions pour savoir si je suis sélectionnée ». On croise les doigts.
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