Les propos d’Aurore Bergé, ministre des Soldiarités et des Familles ne cessent d’agacer. Le 10 décembre dernier dans La Tribune du Dimanche, elle avait annoncé vouloir mettre en place des « travaux d’intérêt général pour les parents défaillants ». Cette décision faisant suite notamment aux dégradations qui avaient été perpétrées suite au meurtre à bout portant de Nahel, 17 ans, par les forces de l’ordre en juin dernier.
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Des propos qui avaient entrainé la démission de plusieurs membres de la commission parentalité, à peine mise en place. Mais qui semblent également provoquer la colère de la philosophe et et psychanalyste Hélène L’Heuillet, qu’elle relate dans une tribune publiée par Libération vendredi 5 janvier, nommée « Nous sommes tous des parents défaillants ».
« Le parent défaillant, c’est toujours l’autre »
Elle martèle alors « la parentalité n’est pas affaire de compétence mais de place qu’on occupe en respectant celle de l’enfant. » Tout en dénonçant l’idée que pour certains, notamment Aurore Bergé, « le parent défaillant, c’est toujours l’autre ». Pour elle, « gouvernement (…) ne s’intéresse pas au malaise contemporain des enfants, lequel prend effectivement parfois la forme de la violence, contre les autres ou contre leur propre personne », peut-on lire dans le texte.
Elle dénonce alors les politiques publiques mises en place après les révoltes urbaines en juin dernier. « Par un jeu de passe-passe étonnant, celles-ci sont devenues un problème de parentalité alors qu’elles étaient, très explicitement également, un cri de colère contre l’injustice. »
Pour conclure le texte, Hélène L’Heuillet émet une hypothèse : que l’idée de « parents défaillants » sert en réalité à « définir une ‘ortho-parentalité’ dont les échecs et les réussites pourraient être mesurées et évaluées à la capacité des parents à empêcher leurs enfants de se révolter. »
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Les Commentaires
Ce qu'ils cherchent c'est pas de "punir" les parents qui élèvent leurs enfants dans la violence, les brimades,... Mais les parents qui ne font pas de leurs enfants des bons petits soldats de la république tels que Macron la voit.