À Londres, il y a plein de choses : la British Library, un métro propre, des Anglais (parfois), et même plein de salons de thé où prendre un afternoon tea histoire de se caler pendant deux jours. Mais surtout, la capitale d’Albion regorge de parcs magnifiques, havres de paix et d’oxygène au milieu de toute cette pollution. Hyde Park, Saint James’s Park, Green Park, Regent’s Park… Bref, du park partout.
Si tous ces parcs valent la peine qu’on vienne y humer l’air, faire semblant de prendre le soleil anglais sur l’herbe verte ou se rouler dans la rosée du matin, il faut savoir que si on sort un peu de Central London, il y en a d’autres, moins célèbres, mais non négligeables. Voici donc une petite sélection toute personnelle de ces parcs qui ne font pas regretter de payer le trajet hors zone 1.
Attention : peut contenir des traces d’écureuils.
Hampstead Heath, une forêt dans la ville
Hampstead Heath, c’est un monstre qui s’étend au nord de Central London — sans être à perpète les oies non plus, hein, on reste en zone civilisée 2. À deux pas de Camden, au cas où vous aimeriez vous poser dans un parc après votre shopping à Camden market, il s’agit quelques 320 hectares de verdure, de lacs, de bois et de collines. D’où le « monstre ».
C’est le parc qu’il vous faut partir explorer si vous n’en pouvez plus de la circulation, du bruit et de la foule. D’accord, il attire des millions de visiteurs chaque année, mais d’une, tous ces gens n’y vont pas en même temps (et c’est bien), et de deux, l’endroit est assez grand pour vous donner l’impression d’être seul-e au monde, pour peu que vous cherchiez à aller au bout des choses.
Il n’est pas nécessaire d’attendre les petites fleurs pour aller se promener à Hampstead Heath : il s’agit plus d’un bois que d’un parc, et tant que ce n’est pas la tempête, une bonne paire de chaussures de pluie ou de marche sont tout ce qu’il vous faut pour partir à la rencontre de la faune du coin. Et quand je parle de faune, je ne parle pas (que) de ces enragés d’écureuils londoniens, rassurez-vous ! Il y a moyen, par exemple, d’apercevoir des cerfs et des biches si vous partez vous perdre un peu plus au nord…
Si vous appréciez un peu plus d’animation, le parc regorge d’activités et de coins à sieste sympathiques. En passant par le côté sud-est, vous arriverez à Parliament Hill où vous pourrez vous allonger sur l’herbe et profiter d’une vue imprenable et pas dégueu sur Londres, en toute simplicité. Bon, il y a des gens qui y font du cerf-volant, aussi. Chacun son délire.
Fait étrange : entre mai et septembre, il est possible de se baigner dans plusieurs des nombreux étangs du parc. J’ignore si c’est la sudiste en moi qui s’insurge entre deux frissons d’horreur, mais l’idée de me baigner à Londres m’apparaît comme du barbarisme. Après, vous faites bien ce que vous voulez.
Richmond Park, petite campagne anglaise
Les deux parcs suivants s’éloignent carrément plus du centre de Londres, puisqu’ils se situent tous les deux en zone 4, au sud-ouest
. Mais ça ne fait pas de mal de changer un peu de paysage, et se rendre compte à quel point Londres, en fait, c’est grand. Et puis ils valent le coup, sinon je vous en parlerais pas, vous pensez bien.
Le premier, c’est donc Richmond Park, et si on parlait de « grand » parc avec Hampstead Heath, oubliez tout : le plus grand parc de Londres, avec pas loin de 1000 hectares, c’est celui de Richmond. Ouais. Ça en fait de la place, pour faire du cerf-volant (je ne sais pas ce qu’ont les gens avec le cerf-volant, on dirait qu’ils n’ont jamais manqué de s’envoler avec étant petits).
Pour la peine, le parc abrite un bon nombre de cerfs (pas volants), qui sont habitués à l’homme et ainsi peu farouches. Vous pourrez ainsi vous prendre tranquillement pour une princesse Disney en marchant au milieu des adorables bêtes peu sauvages qui vous regarderont chanter en ruminant et sans trop s’en offenser. Cela dit, je ne sais pas trop quand est la période du brame, mais il paraît qu’à ce moment-là, il vaut mieux éviter les sons aigus. Sauf si vous estimez que se faire courser par un cerf peut constituer une expérience londonienne supplémentaire.
Et vous pouvez vous faire courser pendant longtemps ! Richmond Park, c’est tellement grand qu’en faire le tour en voiture prend une vingtaine de minutes. Plus si on s’arrête à quelques pubs de ce charmant district qu’est Richmond upon Thames (c’est toujours Londres, je vous jure).
C’est donc l’endroit idéal pour faire une grande balade, faire du vélo (que vous pouvez louer sur place), ou du cerf-volant (si vous insistez). Mais c’est aussi un très beau parc, qui prend plein de couleurs à l’arrivée du printemps… Journée glandouille/pique-nique fortement recommandée. Ne manquez pas au passage l’Isabella Plantation, un jardin plein de plantes exotiques !
Ou encore Pembroke Lodge, un beau manoir géorgien situé en haut d’une colline pour bénéficier d’une vue sympa. Il y a moyen d’y prendre le thé, mais vous pouvez aussi vous contenter d’admirer l’endroit.
Kew Gardens, le jardin botanique
Non loin du Richmond Park se trouvent les « jardins botaniques royaux de Kew » — Kew Gardens pour les intimes et ceux qui ont la flemme. Du coup, ce n’est pas tout à fait un parc… dans le sens où l’accès aux jardins est payant (14/15£). Il faut dire que Kew Gardens, c’est avant toute chose un centre de recherche en botanique, qui permet l’accès à plus de 30 000 espèces de végétaux aux travers de jardins, de serres et de petits musées.
Les visites sont intéressantes, mais vous n’êtes pas obligé-e-s de vous initier à la botanique si ça ne vous branche pas : il y a bien d’autres choses à faire et à voir et beaucoup d’espace pour se rouler dans l’herbe. J’aime bien me rouler dans l’herbe au soleil, oui, et alors ?
Ne manquez pas, par exemple, les jardins japonais, méditerranéens, l’Orangerie ou le Kew Palace, en faisant un grand tour. Vous pouvez facilement y passer la journée, tranquille. Même les serres sont impressionnantes, surtout Palm House pour vous retrouver au milieu de la jungle, les grosses bêtes en moins (ce qui est non négligeable). Mon seul regret : ne pas pouvoir manger des sushis à la Pagode. Ça aurait de la gueule, pourtant.
Voilà pour ma sélection printanière un peu moins « mainstream », pour une autre manière d’explorer Londres ! De quoi rallonger encore votre liste de trucs à faire à la capitale rien qu’avec des parcs… Ah, ben oui, hein, comme s’il n’y avait pas déjà parcourir Hyde Park sous la neige en hiver, admirer les arbres rougeoyants de Saint James’s Park en Automne, et humer le jardin des roses de Regent’s Park en été !
Sur ces belles paroles, je repars rêver de sieste au soleil… Mais vous, vous avez des coins de verdure préférés, à Londres ?
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Et il y a trois millions d'écureuils au mètre carré