#Parcoursmessedup : difficile de savoir ce qu'on veut faire à 18 ans

Le projet professionnel des futurs étudiant·es est au cœur des débats sur la réforme de l’entrée à l’université. L’occasion de se pencher sur la difficulté à savoir ce qu’on veut faire de sa vie.

Cet article commence par une histoire, contée par Clélia Constantine sur Twitter.

Sur les suites de @nephou : J’ai passé un bac scientifique avant de m’orienter en hypokhâgne, puis khâgne option philo. Je suis ensuite entrée à HEC puis je suis devenue scénariste. A 18 ans, je savais queudalle de ma vie. #parcoursmessedup

— Clélia Constantine (@CleliaParis) April 18, 2018

Et se poursuit avec des tonnes d’autres histoires… similaires.

Savoir ce qu’on veut à 18 ans, c’est loin d’être évident

Pour certaines personnes, savoir ce qu’elles veulent faire de leur vie à 18 ans est un jeu d’enfant. Une vocation, un parcours sans accroc… Ça arrive.

Mais c’est loin d’être le cas de tout le monde, et c’est ce qu’a voulu creuser Clélia :

Allez, partagez donc vos parcours chaotiques d’étudiants pour montrer qu’à 18 ans, c’est chaud d’avoir un « projet professionnel clair » #parcoursmessedup #parcoursup

— Clélia Constantine (@CleliaParis) April 18, 2018

Suite à son tweet, des tas de gens ont raconté leurs parcours « messed up » (qui veut dire chaotique en anglais), jonglant de réorientation en réorientation, avant éventuellement de trouver leur voie.

On tient ici un exemple particulièrement parlant :

Bac L
L1 d'anglais
Licence de psycho
Début de master de neuropsycho
Licence pro édition
Chargée de mission pour une agence spatiale indépendante
Prof d'anglais en Malaisie
Libraire
CM astro
Responsable marketing d'un site de rencontre geek
Éditrice scientifique#parcoursmessedup https://t.co/PrGtFFTSxl

— Emma Hollen (@Emma_Hollen) April 18, 2018

D’autres avaient des idées bien définies… Avant qu’elles ne volent en éclat :

#Parcoursup #parcoursmessedup
Term S, 2 ans en PACES après avoir pensé pdt des années que j’allais faire dr comme maman (spoiler: en fait non) et forte de 2 ans de déprime et de remise en question, partie en LLCE Anglais +Master Recherche Études Anglophones (ça m’a fait gd bien)

— VulCaro (@VulCaro) April 18, 2018

Certaines et certains cherchent toujours leur projet professionnel après plusieurs années d’études :

https://twitter.com/Ladhylian/status/986739510246543360

1è année de psycho > concours d'éducatrice pas eu > licence de lettres > master métiers de la rédaction > jobs alimentaires pendant 1 1/2 ans > freelance pendant 2 ans avant d'arriver en agence de social media. Ouaip #parcoursmessedup indeed https://t.co/Mv4iDazles

— PoisonFanny (@PoisonFanny) April 19, 2018

Mais chercher sa voie ne veut pas dire qu’on ne finit jamais par la trouver !

2ans de fac en langues, puis jeune fille au pair au RU, revenir pour un BTS, 3e année en école de commerce à laquelle j'ai accédé via passerelles… Now 23ans j'ai enfin trouvé : je suis en école d'arts appliqués/cinéma d'animation : je dessine! #ParcoursSup #parcoursmessedup

— noemie adl (@no_adl) April 19, 2018

La loi ORE et ton projet projet professionnel

Ces histoires sont partagées dans le cadre du débat autour de la loi ORE, qui réforme la procédure d’entrée à l’université.

Celle-ci provoque en ce moment-même des blocages dans de nombreuses écoles et universités sur lesquels Juliette te demande d’ailleurs ton avis.

Viens donner ton avis sur les blocages d’universités !

Au cœur de cette réforme, comme le précise le site de l’Étudiant, un nouveau critère pour évaluer les dossiers des candidats sera pris en compte : leur projet professionnel.

« Quant aux éléments à prendre à compte dans le cadre de la procédure réservée aux candidats sans affectation, est introduit un critère fondé sur leur projet de formation, figurant parmi les considérations à prendre en compte lors du classement des candidats dans les filières en tension. »

Les témoignages publiés sur #ParcoursMessedUp illustrent à quel point, pourtant, il est difficile pour un lycéen de 17 ou 18 ans de se projeter, professionnellement parlant.

Parcoursup est venu remplacer le précédent système d’admission en ligne : APB. Ce dernier et en particulier son algorithme étaient notamment critiqués pour le nombre d’étudiant·es qui étaient laissé·es sur le carreau.

Mais il se pourrait que le nouvel algorithme ne soit finalement pas plus efficace :

Thread étendu qui explique pourquoi l'algorithme #Parcoursup est beaucoup moins efficace que #APB et pourquoi nous devons nous attendre à un #Parcoursupocalypse le 22 mai, jours des résultats.

— Ipochocho (@Ipochocho) April 17, 2018

Ne pas trouver sa voie du premier coup, ce n’est pas grave

Tout ça te fait paniquer ? Rassure-toi : des tas de gens ont eu un parcours en zig-zag. Il se peut que tu essaies plusieurs filières avant de trouver ta voie, que tu essuies des échecs, et ça ne signifie pas que tu vas rater ta vie !

Tu peux par exemple aller lire les parcours croisés d’Elise, Leïla et Maureen, passées de l’architecture à la physique des particules ou de la prépa littéraire à la mode, ce sont de beaux exemples de #ParcoursMessedUp.

Dans la même veine, il y a aussi l’histoire de Maëlys, qui a tenté des études en histoire de l’art pour finalement devenir stewardess dans un yatch de luxe, ou encore celle d’Amanda, qui travaille à l’intersection de la psychologie et du design web.

Est-ce que savoir que ces parcours non-linéaires existent te rassure ? Ou bien as-tu déjà une idée très claire de ce que tu veux faire ? Si toi aussi ton parcours peut sembler hasardeux, viens nous en parler dans les commentaires !

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Les Commentaires

5 novembre 2019 à 17h11

Mpenz

2 secondes, une première L option Arts Plastiques et théâtre, 2 terminales dont une avec option théâtre, j'ai finalement eu le bac L sans l'option parce que dans un autre lycée, à 20 ans. J'ai mis un seul choix sur postbac, n'ayant pas le fric pour les écoles privées j'ai postulé en Arts plastiques parce que j'aimais le dessin, prise d'office licence finger in the nose. Mais j'ai arrêté le dessin parce que j'avais l'impression de ne pas évoluer et qu'on s'en foutait à la fac (eh oui, la licence n'est pas là pour te former en dessin !). Ne sachant pas quoi faire après ma licence j'ai continué sur un Master recherche en arts plastiques que j'ai mis 4 ans à finir sans, en fait, le terminer. Alors que j'avais des bonnes notes. Dépression scolaire Aujourd'hui je fais des jobs alimentaires de ci de là en ayant pour seule vocation de voyager. En dehors de ça, j'ai 27 ans et ne sais absolument pas quoi faire de ma vie ni ai aucune conscience de mes compétences et de mes désirs ! aillettes:

c'est un forum qui date, mais je voulais te dire que tu es courageuse d'avoir tout de même préservée dans ce domaine.
Moi aussi j'ai fais un bac L, actuellement je termine une licence d'arts plastiques et je ne sais pas quoi faire par la suite . Mais, je ne pense pas continuer en master.
C'est vraiment dur quand on ne sais pas quoi faire.

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