L’équipe de madmoiZelle te raconte ce qui l’a menée à bosser dans le magazine ! De quoi t’inspirer pour ton propre parcours scolaire !
Un jour à l’âge de 10 ou 12 ans, en regardant la télé avec ma mère et ma sœur, j’ai tout à coup eu une révélation : je veux être reporter de guerre.
Bon, le poste de chargée des témoignages chez madmoiZelle n’est pas exactement celui d’une reporter de guerre (quoique…), mais quand même, j’ai su très tôt dans quel genre de métier ma place était.
Je me suis toujours fait chier à l’école
Je n’ai jamais trop aimé l’école, mais j’ai toujours été à peu près bonne élève.
Aller en cours me faisait chier même si les leçons étaient intéressantes, donc je faisais le strict minimum, j’avais un dossier pourri et des avertissements de conduite et de travail à quasiment tous les semestres.
Je préférais les expériences de la vraie vie aux apprentissages scolaires, mais comme il fallait bien aller à l’école, j’y allais et je ramenais des notes convenables tout en marquant bien mon je m’en foutisme.
Quand il a fallu choisir une filière au lycée, j’avais naturellement très envie d’aller en L.
J’écris depuis que j’ai 8 ans, et j’avais une certitude : mon don pour l’écriture et le plaisir que j’avais à manier les mots.
On m’avait cependant inculqué que la filière L n’amenait aucun débouché, donc par crainte et conseil de mes parents qui savaient que j’envisageais peut-être Sciences-Po en post-bac, je suis allée en filière ES, un peu à reculons.
Au bout de deux mois, je savais déjà que je n’avais pas envie d’être là, les cours de mathématiques et de sciences économiques et sociales me soulaient. Je continuais à ne pas travailler, et j’ai planté mon année.
Avoir peur de s’avouer ce qu’on veut vraiment faire
Je voulais changer de filière (oui j’ai les idées fixes), donc deux choix s’offraient à moi : aller directement en terminale L, ou redoubler et aller en première L.
J’ai choisi la première option pour essayer d’avoir un dossier un peu moins merdique et un peu moins pénalisant pour la suite, et ça a été un très bon choix.
Je me faisais toujours un peu chier, mais au moins j’avais l’impression d’être au bon endroit.
Après mon bac j’avais abandonné l’idée de Sciences-Po, et toutes ces années d’ennui m’avaient un peu fait oublier ma révélation passée.
Je savais quelque part au fond de moi que je voulais être journaliste, que je voulais écrire, dénoncer, avoir un impact sur le monde, donner la parole à ceux et celles qui ne l’ont pas…
Mais j’avais trop peur et je ne me sentais pas assez légitime pour l’admettre. J’ai donc fait une année sabbatique, pendant laquelle j’ai bossé pour avoir un peu de sous et j’ai beaucoup glandé.
Pendant cette année j’ai aussi travaillé avec un cabinet de conseil en stratégie d’études et de carrière, grâce auquel j’ai rencontré un monsieur qui m’a beaucoup aidée à m’affirmer et à me trouver.
À la suite de cette année, je m’étais enfin avouée que je voulais vraiment être journaliste, et j’ai choisi la voie de la Classe préparatoire aux Grandes Écoles littéraire pour intégrer une des douze écoles de journalisme reconnues.
Contre toute attente, malgré mon dossier de merde, j’ai été prise dans une prépa pas dégueue au lycée Molière à Paris 16. Je débarquais donc en Hypokhâgne.
Ça a été la pire année de toute ma vie.
Mon calvaire en Classe préparatoire aux Grandes Écoles
, c’est un univers très particulier. Si je devais résumer mon expérience en Hypokhâgne, je dirais que j’ai eu l’impression d’intégrer une secte hors sol de masturbation intellectuelle.
En Hypokhâgne on suit exactement les mêmes matières qu’au lycée : français, philosophie, histoire, géographie, une langue ancienne obligatoire (latin ou grec), LV1 et LV2.
J’ai passé une année scolaire à travailler 80h par semaine et lire 50 bouquins entourée de personnes super, certes, mais avec lesquelles je ne partageais rien.
J’ai mis de longs mois à réaliser que le cadre et l’ambiance de la prépa n’étaient pas faits pour moi, à accepter que ce n’était pas grave de m’être trompée, et que j’avais le droit de ne pas réussir dans une filière élitiste.
Après cette année, je n’avais donc qu’une envie : aller dans une école où j’apprendrai un métier concret, technique, où je pourrai aller sur le terrain, produire du palpable et me sentir utile.
Mes études de journalisme audiovisuel
Après quelques recherches sur Internet, je suis tombée sur le site de l’école 3iS (Institut International de l’Image et du Son), une école de cinéma qui propose plusieurs filières, dont une en « journalisme audiovisuel ».
Curieuse de voir à quoi le campus ressemblait, je suis allée aux portes ouvertes et j’ai eu un coup de cœur pour l’établissement.
C’est une école privée (et donc payante) avec beaucoup d’équipements et de matériel à la disposition des élèves (plateau de spectacle vivant, plateau télé avec régie, studio radio, studio de motion capture, caméras, micros, appareils photo…).
Elle fonctionne comme une sorte de boîte de production, les élèves ont des projets et des productions à rendre chaque semestre (reportages, documentaires, courts métrages, films photos, séries, émissions télé ou radio…).
Pour chaque tournage, ils fonctionnent en équipe de tournage : chaque filière est à son poste.
Par exemple, pour réaliser une émission télévisée, les étudiants en journalisme sont journalistes, et il en est de même pour les élèves en filière production, image, son, montage, réalisation etc.
J’ai donc effectué ma première année de Bachelor en tronc commun avec les autres filières de cinéma.
Ça m’a donné des bases techniques assez solides, tout en ayant des cours spécifiques au journalisme : cours d’écriture web, de déontologie des médias…
À partir de la deuxième année j’étais pleinement dans ma spé journalisme, et en plus des productions vidéos, j’écrivais des articles web et j’ai même été co-rédactrice en cheffe du magazine print de 48 pages entièrement écrit par ma classe.
Trop fièèèèère
Je me suis trouvée dans ma formation
L’école que j’ai choisie ne fait pas partie des douze écoles de journalisme officielles, malgré son Bachelor reconnu par l’État.
Ce qui ne m’a pas empêchée de trouver des bons stages, mais qui a pu fermer la porte de chaînes de télé publiques à quelques autres de ma promo.
Mais je ne regrette pas une seconde de l’avoir choisie parce que c’est l’école qui me correspondait.
J’y ai appris toutes les compétences techniques dont j’ai besoin pour réaliser, filmer et monter de la vidéo, j’y ai parfait mon style et appris l’écriture journalistique…
Et surtout, j’ai pu développer mon œil critique, et développer ma personnalité.
C’est pendant ces trois ans d’école que mon âme féministe s’est révélée. J’ai pu faire tout un tas de productions (vidéos ou écrites) sur des sujets qui m’intéressaient ou me questionnaient, et ça m’a permis d’avancer intellectuellement et de me trouver.
À ce moment de ma formation, j’en étais sûre : j’étais à la bonne place. J’étais un couteau-suisse hyper polyvalent, j’écrivais des sujets pour tout type de formats en apprenant chaque jour de nouvelles choses.
Plus important encore, je découvrais que j’avais une voix, et j’apprenais à l’utiliser.
Comment j’ai atterri chez madmoiZelle
Mon Bachelor se terminait par la réalisation d’un documentaire que j’ai choisi de faire sur les violences gynéco et obstétricales, et par un stage de fin d’études de six mois.
Je n’avais qu’une seule envie de stage : madmoiZelle.
Parce que même si je n’étais pas une lectrice assidue du magazine, je savais que les contenus me correspondaient, et surtout que la dynamique de la rédac était faite pour moi : j’allais pouvoir continuer à faire plein de choses en même temps.
Après m’être mis la pression pendant des mois pour faire une candidature qui sort de l’ordinaire, j’ai fini par simplement envoyer un mail avec ma lettre de motivation et mon CV.
J’étais sûre au fond de moi que j’étais faite pour bosser dans cette rédaction.
Et le lendemain, j’ai reçu un appel de Dorothée qui me disait de venir pour un entretien. J’ai d’abord été appelée pour faire un stage vidéo, mais finalement, Fab a décidé de me faire venir à la rédac.
Pendant six mois, j’ai écrit des articles dans les rubriques actu/société et témoignages, je m’occupais de la série Sister Sister et je montais et cadrais des vidéos pour la chaîne d’Elise ou de Queen Camille.
Puis la fin de mon stage est arrivée. J’ai quitté la rédac pendant deux mois… pour y revenir en tant que chargée de la rubrique Témoignages !
Pourquoi j’aime mon poste de chargée des Témoignages chez madmoiZelle
Si j’ai bien compris quelque chose pendant mes années d’études, c’est que ce qui me passionne le plus au monde, ce sont les gens et leur vie.
À l’école j’ai toujours adoré faire des portraits, des interviews, donner la parole à tous types de personnes, les rencontrer, et essayer de comprendre leur réalité.
Chez madmoiZelle, la rubrique Témoignages est des plus importantes, puisque c’est en partie grâce à elle que l’on garde contact avec la vraie vie des vraies meufs pour lesquelles on écrit.
Je trouve cela tellement gratifiant de permettre à des lectrices de partager leurs expériences, à la fois pour elles-mêmes et pour toutes les autres qui vont les lire et se sentir moins seules, comprises, ou évoluer dans leurs problématiques personnelles.
Je suis fière de vous aider avec ma plume à raconter vos joies et vos peines, et cela me rend tellement heureuse de publier chacun de vos témoignages sur le magazine !
J’vous love changez pas
Le vent me portera sûrement un jour vers d’autres horizons, d’autres supports, d’autres manières de faire passer des messages, mais aujourd’hui je suis très fière d’être votre interlocutrice !
Écris un mail à l’adresse jaifaitca[at]madmoiZelle[dot]com, ou passe par l’onglet « Contribuez » du magazine !
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Pour témoigner sur Madmoizelle, écrivez-nous à :
[email protected]
On a hâte de vous lire !
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Les Commentaires
Malheureusement, les secrétaires de rédaction (SR), sont une espèce en voie de disparition...J'ajouterai même, @Caroline.A @Fab , que la présence récurrente de fautes d'orthographe au sein de vos papiers est incompréhensible à mes yeux car comme le précise cette annonce d'emploi / stage chez vous : "Tu es clairement le ou la boss du game de la grammaire et de l’orthographe, Bernard Pivot jalouse secrètement ton talent". On nous aurait menti ?
Un article sans faute, c'est la base du métier de journaliste, c'est le respect du lecteur. D'une manière générale, le respect de la langue française, c'est le respect de notre culture, et aucune excuse au monde ne peut justifier les fautes sur votre site (question d'exigence professionnelle), pas même une quelconque bienveillance à l'égard d'une personne qui témoigne.