Live now
Live now
Masquer
Source : Lisa Archbold
Société

Parce qu’elle ne portait pas de soutien-gorge, une passagère manque d’être débarquée d’un avion

La DJ Lisa Archbold a été prise à partie par une hôtesse de l’air, alors qu’elle venait d’embarquer sur un vol Delta. Celle-ci lui a reproché sa tenue prétendument inappropriée et contraire à la politique de la compagnie.

Free the nipple. En janvier dernier, la DJ Lisa Archbold effectuait un vol reliant Salt Lake City à San Francisco, aux États-Unis. Une fois tous les passagers à bord de l’engin, une hôtesse de l’air l’aurait prise à part pour lui demander de mettre une veste sous peine d’être débarquée de l’avion. La raison ? Sa tenue, jugée contraire au règlement de la compagnie aérienne. La jeune femme ne portait pas de soutien-gorge, et on lui aurait reproché son t-shirt fluide qui laissait deviner la forme de sa poitrine.

Des vêtements « offensants ou révélateurs »

« L’hôtesse lui a dit que lorsque des passagers portent des vêtements offensants ou révélateurs, la politique officielle de Delta est de les exclure du vol » a détaillé Gloria Allred, l’avocate de Lisa Archbold à la presse, jeudi 28 mars, dénonçant le comportement discriminatoire de la compagnie. Aux États-Unis, Gloria Allred est une figure emblématique de la lutte pour les droits des femmes et pour les droits civiques. En 1973, elle était notamment l’avocate de Jane Roe qui a donné son nom à l’arrêt Roe v. Wade, qui garantissait jusqu’en 2022 le droit à l’IVG aux États-Unis.

Contrainte d’obtempérer, Lisa Archbold a donc enfilé une veste, sans cacher sa sidération. « J’ai été prise pour cible et humiliée », a relaté la DJ, convoquée devant tous les passagers, telle une criminelle. « L’impuissance était pire que l’humiliation. »

Faire changer le règlement de Delta

La trentenaire n’a pas souhaité porter plainte mais a entamé des démarches publiques pour faire changer cette politique vestimentaire discriminatoire. Elle a notamment réclamé un rendez-vous avec le patron de Delta. Pointant du doigt les double standards qu’impliquent ce règlement, son avocate a martelé : « Les passagers masculins ne sont pas obligés de couvrir leurs t-shirts avec une chemise ou une veste. Ils ne sont pas non plus obligés de porter un soutien-gorge pour embarquer ou rester à bord d’un avion et les femmes ne devraient pas être obligées d’en porter. »

Selon Gloria Allred, le cadre réglementaire américain autorise les compagnies aériennes à exclure un passager d’un vol uniquement s’il représente un risque pour la sécurité de l’avion ou des passagers. « Ni ses seins ni ceux d’aucune autre femme n’ont jamais essayé de prendre le contrôle d’un avion », a-t-elle rappelé. « Les seins ne sont pas des armes de guerre et ce n’est pas un crime pour une femme ou une fille d’en avoir. »


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

3
Avatar de LoreLou
5 avril 2024 à 15h04
LoreLou
Delta Airlines et américain Airlines je peux pas les blairer. Toujours eu des problèmes sur mes vols avec eux.
Au moment du boarding ils mettaient mon bagage en soute alors que celui ci était prévu pour être cabine et qu'il restait plein de place dans les coffres à bagages au dessus des sièges passagers.
Sinon sur les films qu'ils proposent pour les longs courriers ils censurent plein de scènes. Mdrrr. Puritanisme américain ou ça existe sur toutes les compagnies !???
Ça m'étonne pas cette anecdote du coup.
Mais ça se voit qu'elle est habillée en mode artiste, 'fin ça se voit que la fille est une artiste quoi elle a pas une dégaine comme tout le monde, tu vas pas aller l'arrêter pour ça. Surtout qu'à mon avis fallait vraiment être attentif pour voir sa poitrine derrière son t-shirt. 'fin sur la photo je trouve qu'elle est tellement colorée de partout sa tenue que tu vas pas forcément voir ÇA de prime abord...
Quel monde triste et sexiste où toute originalité est immédiatement matée.
3
Voir les 3 commentaires

Plus de contenus Société

Source : Getty Image / MARIA DUBOVA
Féminisme

Ève, 42 ans : « Quand il m’a demandé où était le nettoyant après six mois de vie commune, j’ai pleuré »

5
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-15T163147.788
Livres

Samah Karaki : « C’est la culture sexiste qu’il faut questionner, pas la présence ou l’absence de l’empathie »

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-13T154058.525
Santé

« Ah, on dirait que t’as le cancer » : Laure raconte comment l’alopécie affecte son quotidien

6
[Image de une] Horizontale (24)
Culture

3 raisons de découvrir Agatha, le nouveau thriller psychologique à lire de toute urgence

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T170053.120
Santé

« On n’en parle pas assez, mais être malade prend du temps ! » : Solène raconte son quotidien avec une maladie chronique invisible

1
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T164414.844
Société

« Je n’ai pas porté plainte parce qu’il y a des enfants en jeu » : Jade, victime d’exploitation domestique à 17 ans

1
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T115104.723
Santé

« Le sommeil occupe une place bien plus importante dans ma journée » : Quitterie, 25 ans, raconte son quotidien avec la sclérose en plaques

Capture d’écran 2024-09-06 à 16.28.20
Bien-être

« On souffre en silence » : 3 femmes nous parlent sans tabou de leurs douleurs menstruelles

Capture d'ecran Youtube du compte Mûre et Noisettes
Argent

Je suis frugaliste : je vis en dépensant moins de 1000 euros par mois (et je vais très bien)

73
Capture d’écran 2024-09-06 à 16.30.20
Bien-être

Douleurs de règles : et si on arrêtait de souffrir en silence ? Une experte nous explique pourquoi il est crucial de consulter

La société s'écrit au féminin