L’Express a publié son palmarès des lycées de France ! L’occasion de vous aider dans votre choix d’établissement si vous êtes au collège… ou de regarder avec nostalgie (ou amusement) le classement de votre ancien lycée.
Le grand gagnant de cette édition 2016 est donc le lycée Notre-Dame de la Viste à Marseille, un établissement privé. Le premier lycée public du classement est dixième et il s’agit de Maximilien Vox situé à Paris.
La méthode de ce palmarès
Pour classer ces 2 277 lycées, plusieurs critères sont entrés en compte. Bien évidemment, il y a le taux de réussite au bac en 2015, mais pas que : L’Express a expliqué ses deux autres critères.
« L’indice de stabilité est le taux d’accès de première au bac, c’est-à-dire la proportion d’élèves de première qui obtiennent le baccalauréat en ayant fait les deux dernières années de leur scolarité dans l’établissement. Pour les lycées professionnels, l’indice de stabilité est calculé à partir du taux d’accès de la seconde au bac, qui calcule la part d’élèves de seconde obtenant leur bac pro dans le même établissement.
La valeur ajoutée (capacité à faire progresser les élèves) représente la différence entre le taux de réussite obtenu par le lycée en 2014 et celui que l’on pouvait attendre, compte tenu de l’origine sociale des élèves, de leur âge et de leurs résultats au diplôme national du brevet. Les lycées affichant des notes positives obtiennent de meilleurs résultats que prévu. »
Des lycées… mais surtout des élèves
Des résultats qui, comme chaque année, devraient faire jaser mais
qui ne conditionnent pas forcément le futur des élèves.
Preuve en est, mon ancien lycée est classé 2 164ème sur 2 277 établissements et 106ème sur les 110 lycées parisiens. Pourtant, cela ne m’a pas empêchée de faire des études très chouettes, de travailler dans de grosses boîtes à des postes très sympathiques et de finir par écrire pour madmoiZelle !
Passée la première année post-bac, je me suis rendu compte que le lycée où on a passé son bac peut vite devenir une donnée plus anecdotique qu’importante.
Alors si les résultats de ce palmarès peuvent vous aider à faire votre choix, pensez également à d’autres critères non pris en compte ici, comme par exemple l’ambiance qui y règne.
À lire aussi : Quelle était la tendance la plus bizarre de ton collège/lycée ?
Enfin, d’autres palmarès avec des résultats qui diffèrent ont été publiés par Le Figaro ou Le Monde… De quoi considérer avec encore plus de pincettes ce genre de classements.
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Les Commentaires
Justement je disais à travers mon message que ce classement était ridicule parce que les critères ne prennent pas en compte ce qui est le plus important : pour quel pourcentage d'élèves, ce lycée est le plus adapté. Et je revenais sur les écueils de ce système qui donne l'impression de tenir compte des lycées qui sélectionnent alors qu'il ne fait que l'encourager (en sélectionnant encore plus à l'entrée). Est-ce que faire un classement a un intérêt ? Non, justement ! Alors pourquoi en fait-on un ? Et pourquoi surtout faisons-nous un "évènement" de l'arrivée de ce classement ? C'est ça qui est triste !
Et pour le coup, oui, ça peut desservir certains établissements ce genre de classement. Chaque année, je reçois des parents en rendez-vous qui me disent s'inquiéter pour leur enfant car notre établissement n'est pas aussi bien classé que d'autres ou n'a pas 100% de réussite au bac chaque année (chaque année, on a 1 élève qui ne l'a pas... mais comme on a un petit effectif, ça fait descendre le pourcentage à 90 ou 95% et les parents ne voient que ça et pas le fait qu'il n'y a qu'un recalé -> ce qu'ils ne savent pas non plus c'est que pour cet élève, on s'y attend bien avant et qu'on a mis en place un travail pour qu'il l'ait en deux ans...). Et on perd parfois d'excellents élèves qui sont moteur pour l'école (en proposant des projets, en motivant d'autres élèves etc.) parce qu'ils pensent qu'ils s'en sortiront mieux dans un lycée élitiste...
Enfin, pour la dernière partie, je ne suis pas tout à fait d'accord ;-)
Pour ma part, je me suis retrouvée dans un lycée où les professeurs de terminale n'avaient aucune conscience professionnelle. Bonjour la prof de philo qui n'a fait que 2 chapitres dans l'année, le prof d'HG qui ne faisait que l'histoire parce qu'il n'aimait pas la géographie, le prof de maths qui ne faisait pas les probas (alors qu'à l'époque, il y avait toujours un exercice de 3-4 points dessus au bac), la prof d'anglais qui a décidé de nous faire des cours de sixième... Sans compter la prof de SVT qui est partie pour dépression (pas de sa faute on est d'accord) en janvier et qui n'a jamais été remplacée alors que la moitié de ma terminale S avait option SVT... Le proviseur a juste dit "le rectorat n'a pas de remplaçant"... Dans le privé, les profs de SVT des autres niveaux (mon lycée était énorme en plus) se seraient relayés pour remplacer et faire en sorte qu'on ait nos cours d'assurés. A mon arrivée à la fac, je me suis rendu compte que je n'avais pas du tout les bases et que les profs de mon lycée avaient vraiment fait le minimum. Et oui, j'ai beaucoup redoublé et galéré à la fac pour rattraper mon retard pendant que mes potes (qui venaient d'autres lycées) survolaient les notions sans problème. Donc oui, mon lycée (ou plutôt les profs qui y étaient, mais le proviseur y est pour quelque chose aussi, à lui de bouger ses équipes) est pour quelque chose dans l'échec de mes premières années à la fac. Et si je ne m'étais pas accrochée comme une dingue, j'aurais pu abandonner (ce qui m'avait été conseillé d'ailleurs) et ne pas réussir ma vie comme je le souhaitais.