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Santé

Oui, un logement froid peut avoir des conséquences sur votre santé

Alors que le froid s’installe à grands pas et que le prix de l’énergie augmente, les foyers français hésitent à monter le chauffage, pour répondre à la « sobriété énergétique » demandée par le gouvernement, et pas conscience environnementale. Cependant, un logement trop froid peut avoir des conséquences sur la santé.

Plus d’un foyer français sur cinq (22%) déclare avoir souffert du froid pendant au moins 24 heures en 2022. C’est ce que révèle le baromètre annuel publié par le Médiateur national de l’énergie, le 18 octobre dernier. Un chiffre en constante augmentation, car il était de 20% en 2021 et de 14% en 2020. Quels sont les risques pour la santé de celles et ceux qui ont froid à la maison ? Nos voisins anglais se sont posé la même question. Et voici quelques réponses.

Les basses températures affectent le fonctionnement même de notre corps

Dame Margaret Whitehead, professeur de santé publique à l’université de Liverpool

La BBC a publié un article, ce mardi 8 novembre, sur les conséquences d’un logement froid sur la santé de ses habitants. « Il est important de dépasser l’idée fausse qu’une maison froide est simplement inconfortable, explique Dame Margaret Whitehead, professeur de santé publique à l’université de Liverpool. Les basses températures affectent le fonctionnement même de notre corps. Les personnes atteintes de cancer, d’arthrite ou de certains handicaps peuvent être particulièrement sensibles au froid. Mais il existe aussi des problèmes moins évidents ». Le journal anglais a également rassemblé les résultats de plusieurs études scientifiques qui prouvent que « les maisons froides sont nocives pour leurs occupants et parfois même mortelles ». « Le risque d’accident vasculaire cérébral, d’infection respiratoire, de chute ou d’autres blessures est plus élevé, car la force et la dextérité des personnes sont réduites à basse température », conclut l’article de la BBC.

69% des foyers français ont déjà baissé le chauffage

Face à ces chiffres, les données publiées par le Médiateur national de l’énergie sont d’autant plus alarmantes. En 2022, 69% des foyers français déclarent avoir réduit le chauffage chez eux pour limiter le montant des factures. Ils sont de plus en plus nombreux, puisqu’ils étaient 53% en 2020. Un mois avant la publication de ces chiffres, Emmanuel Macron s’était pourtant fendu d’une requête aux Français et Françaises, leur demandant de baisser le chauffage dans leur logement. Un « petit effort collectif », selon le Président qui appelle à la « sobriété énergétique » pour faire face au risque de pénuries et à l’augmentation du prix de l’énergie. Vu les conditions de vie d’une large proportion de Français et Françaises, la demande aurait pu se passer d’être collective.

À lire aussi : Dans l’appart de… Emma : « si on ferme les yeux, on se croirait presque à la campagne »

Visuel de Une : Unsplash / Amin Hasani


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Les Commentaires

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Avatar de Kaeloolagrenouille
10 novembre 2022 à 07h11
Kaeloolagrenouille
Ca aurait été bien avec des températures pour qu'on puisse visualiser. Par exemple, je connais des gens pour qui l'intérieur reste aux alentours de 20-21° en hiver, ce qui est beaucoup trop selon moi. Quand j'avais une maison qui était dans les 18° en journée (voir moins la nuit), c'était d'ailleurs la période où je n'ai été malade qu'une seule fois en deux ans, contre bien plus quand je vivais dans un intérieur de 20-21° (qui en plus, était extrêmement sec).
L'importance de préciser à quel moment on considère qu'un logement est froid est ici. Pour certains de mon entourage, 18° à l'intérieur c'est froid alors que pour moi, c'est tout à fait normal. On est en hiver, un petit pull, un plaid, et c'est réglé. J'ai vu un 14° dans les commentaires : là oui, c'est un logement froid pour moi. Et c'est même fortement inquiétant.
En revanche, je trouve toujours aussi déplacé qu'on demande encore aux gens de faire des efforts. Un chef d'état n'a pas de meilleurs moyens pour la "sobriété énergétique" ?

Pour ton dernier point, la situation actuelle est liée à la guerre en Ukraine et tout le monde en Europe subit le risque de pénurie et l'augmentation du prix de l'énergie et de l'éléctricité - certains depuis le début de l'année. Pour certains, la sobriété énergétique c'est pas seulement participer à la baisse du risque de pénurie mais juste une question de survie à cause des prix déments. Je crois qu'en France, l'Etat a déjà pas mal amorti l'augmentation des prix, et même si je n'aime pas Macron, sur ce point il a bien fait les choses - je ne sais pas si c'est à longue durée par contre. Ici en Suisse, mes fournisseurs n'ont pas augmenté les prix pour l'année en cours (mais je sais que certains avec d'autres fournisseurs ont déjà vu les prix augmenter en flèche - avec encore plus l'inflatiin sur les biens de consommation et le prix de l'essence à supporter). Et je sais que selon les prévisions de mes fournisseurs, mes factures vont augmenter de 30% pour l'an prochain. Pour moi, ne pas encore allumer le chauffage et attendre le plus longtemps possible, c'est aussi tenter de limiter l'explosion des frais. Et j'ai de la chance de vivre dans un immeuble bien isolé - il fait encore 18° degré chez moi pour le moment alors que les températures ont déjà bien descendues - et de ne pas être précaire et de pouvoir amortir le choc.
Par contre, je suis en colère que l'on soit dans cette situation, on paie aujourd'hui le manque d'investissement dans les énergies renouvelables. Pouvoir produire sa propre énergie ce n'est pas seulement lutter contre le changement climatique mais aussi s'assurer une sécurité énergétique et ne pas devoir faire des deals avec des pays douteux voire clairement répressif et complètement irrespectueux des droits de l'homme, comme la Russie mais ce n'est pas le seul. Et il faut aussi réformer le marché de l'éléctricité - sur la manière de fixer les prix. La situation actuelle montre la mainmise des lobbys des énergies fossiles sur les gouvernements parce que les choix effectués par ceux-ci pendant des années ne font aucun sens que ce soit sur le plan environnemental, géopolitique ou économique, à part continuer d'engraisser les producteurs d'énergie fossiles et d'être dépendants d'eux.
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