Vous reprendrez bien un peu de grossophobie ? Si vous pensiez que votre lundi matin était doux et calme, on a de quoi vous faire souffler très fort. Du moins, c’est la réaction que ces révélations ont provoquée chez nous, lorsque l’on a appris qu’avant le tournage du film sur les dinosaures les plus célèbres du grand écran, son actrice principale, Bryce Dallas Howard, avait été jugée sur son poids.
Jurassic World 3 : Bryce Dallas Howard aurait dû faire un régime
Dans une interview accordée au média Metro UK, celle qui interprète le rôle de Claire Dearing dans les trois volets de Jurassic World revient sur les conditions de tournage qui relègue l’industrie de Hollywood au même rang que les animaux qu’ils mettent à l’écran : des dinosaures.
Comment je peux vous dire ça ? Comment bien le formuler ? On m’a demandé de ne pas montrer mon corps naturel au cinéma. Sur le troisième film, il y avait plein de rôles féminins et Colin [Colin Trevorrow, le réalisateur du film, NDLR] m’a fortement défendue quand cette conversation est revenue, quand ils ont dit : ‘On a besoin que Bryce perde du poids.’ Colin leur a dit : ‘Écoutez, il y a des tas de femmes différentes sur cette terre et il y en a aussi dans notre film.’
En plus, j’avais tellement de cascades à effectuer que si j’avais suivi un régime à ce moment-là, ça n’aurait pas été possible. Je suis très contente d’avoir eu autant de scènes d’action à tourner, d’ailleurs. D’avoir pu faire tout cela avec mon corps, de montrer cette femme au maximum de sa force. J’espère que ça fera comprendre à certains que c’est possible.
Bryce Dallas Howard pour Metro UK
Pas facile d’être une femme dans l’industrie cinématographique. Concernant Jurassic World, ce n’est pas leur première casserole misogyne qu’ils se collent aux fesses. Souvenez-vous, le média Insider avait révélé les importantes différences de salaire qui existaient entre Bryce Dallas Howard et sa co-star masculine Chris Pratt — Owen Grady, le dresseur de raptors.
On ne va pas re-expliquer en long, en large et en travers, à quel point il est important que tous les corps soient visibilisés le plus possible. On ne va pas redire, encore et toujours, à quel point la grossophobie est dangereuse. Mais serait-il possible, en 2022, que l’industrie cinématographique cesse définitivement de demander à des femmes de changer leur corps pour correspondre à des diktats et des critères purement masculins ? Le male gaze pourrait-il aller se faire cuire le cul, une bonne fois pour toutes ? On demande hein, on ne sait jamais, sur un malentendu…
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