Si je te dis…
- Il a joué dans tous les films de 1946 à 1982
- Tu l’as vu 62 fois par an à la télé
- Il est ami avec des aliens pétomanes
- Parfois, sa femme s’appelle Edmée, et sa fille Nicole
- Les nudistes, ça l’offusque
- Il fréquente une bonne sœur folle du volant
Tu me réponds forcément… Louis de Funès, et tu as bien raison !
En même temps, il n’y avait que très peu de suspense puisque le titre de cet article dévoilait déjà le pot aux roses.
Louis de Funès a sûrement marqué ton enfance. Déjà parce qu’il était omniprésent à la télévision, ensuite parce que ta grand-mère était probablement amoureuse de lui.
Quelle personne de plus de 70 ans ne l’est pas ?
J’ai longuement hésité avant de me décider sur un de ses films, car la liste est longue. Entre Oscar (mon préféré), Le Grande Vadrouille, tous les Gendarmes, Pouic Pouic, Hibernatus et j’en passe, le choix était ardu.
Il a bien fallu trancher. Alors en grande professionnelle du journalisme, j’ai fait plouf-plouf.
Oscar, de quoi ça parle ?
Réalisé par Edouard Molinaro en 1967, Oscar n’est ni plus ni moins qu’un bon vaudeville, à savoir une comédie sans but moral qui utilise le comique de répétitions pour faire marrer et échafaude des histoires tarabiscotées d’amants dans les placards.
En très gros.
C’est un genre qu’on retrouve souvent au théâtre, par exemple dans des pièces de Georges Feydeau ou d’Eugène Labiche.
Quand j’étais petite, ma mère, passionnée des planches et ancienne actrice, me traînait dans tous les théâtres de Paris pour m’en faire voir le plus possible.
Très vite, j’ai développé un intérêt pour ce style, en cela qu’il me faisait hurler de rire.
Les films de Louis de Funès intègrent généralement les codes de ce vaudeville, justement. Ils sont un peu ma madeleine de Proust !
Et comme le hasard fait bien les choses, aujourd’hui je vais te parler de mon préféré. Ainsi l’a décidé le plouf-plouf.
Alors de quoi ça parle, Oscar ?
De Bertrand, un promoteur au cul bordé de nouilles et surtout de fric.
Mais un jour, son homme de confiance, Christian, le fait chanter pour obtenir la main de sa fille (dont il est l’amant) et une augmentation de salaire.
LE TOUPET.
Par la même occasion, il confesse piquer de la thune à Bertrand depuis belle lurette.
Les choses se compliquent encore lorsque ce dernier apprend que sa fille Colette est en fait enceinte d’Oscar, son chauffeur…
Oscar, c’est d’abord une pièce de théâtre
À l’origine c’est ce bon Claude Magnier qui, avec Jean-Paul Belmondo, a créé la pièce de théâtre dont s’inspire le film de 67.
Louis de Funès interpréta d’ailleurs le rôle de Christian à 4 reprises (en 1959, 1961, 1971 et 1972), et
monta près de 600 fois sur les planches avant de transposer Christian à l’écran.
Oscar, une petite approximation
Dans le film, Christian et sa famille vivent au 35, rue des Filles du Calvaire.
Une adresse qui en réalité n’existe pas, car il n’y a que 25 numéros dans cette rue parisienne !
Une petite anecdote que tu pourras raconter à Jean-Pierre-Je-Sais-Tout en soirée, quand il t’aura sorti le dénivelé précis du Kilimanjaro.
Oscar, la formation d’un couple mythique
Je l’aime comme une mère ! Ou plutôt comme une vieille tante un peu lointaine. Oui, c’est plus exact.
La sublime Claude Gensac a donné pour la première fois la réplique à de Funès lors du tournage d’Oscar.
Un amour fictif et une amitié sincères étaient nés. Pendant des années, ils joueront un couple à l’écran.
Des décennies plus tard, leur duo demeure mythique.
Oscar, jusqu’en Amérique
Lors de sa sortie, Oscar a fait un carton.
Il s’est même hissé à la seconde place des films qui avaient le mieux marché en 1967, juste après Les Grandes Vacances, dans lequel jouait aussi de Funès.
Un succès qui a retenti jusqu’aux States !
Sylvester Stallone a enfilé la veste trop petite de Christian dans un (très mauvais) remake américain de John Landis intitulé L’embrouille est dans le sac.
Oscar, le début des grandeurs
Cette fiction signe les débuts de Jean-Marie Poiré, qui officie ici en tant qu’assistant-réalisateur.
Il fait ses armes avec l’un des plus grands de l’époque, et commence une carrière prestigieuse et très dense.
Il a ensuite longtemps travaillé avec la troupe du Splendid, par exemple, et a réalisé Papy fait de la résistance, Le père Noël est une ordure, ou encore Les Visiteurs avec une autre équipe.
Voilà mon esturgeon, c’est la fin des petits secrets de tournage d’Oscar. J’ai tant aimé cette comédie que j’espère t’avoir appris quelques trucs dessus !
N’hésite pas à le revoir, il n’a étonnamment pas trop mal vieilli.
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Les Commentaires
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Sur ce je vais me refaire toute sa filmographie, merci Kalindi