— Article publié le 14 septembre 2010
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https://www.youtube.com/watch?v=pUXTG6ShYKk
Nous sommes le vendredi 13 et comme à chaque fois, ça fait réagir tout le monde. Certes les gens ne flippent peut-être plus autant qu’avant, et notre génération est moins superstitieuse, mais cela ne nous empêche pas d’avoir une petite pensée pour les avertissements de nos aïeux lorsqu’on passe sous une échelle ou qu’on brise un miroir. Mais d’où leur viennent toutes ces superstitions ? Passage en revue des plus célèbres d’entre elles.
Vendredi 13
Peut-être la superstition la plus connue et la plus exploitée, puisqu’il suffit de jeter un œil aux pubs de la française des jeux pour se rendre compte que même un mauvais présage peut devenir une source de revenus. (moi la cagnotte de 13 millions d’euros je l’attends toujours). (certes je devrais commencer par jouer au loto mais on va pas chipoter).
Mais avant le loto, il y avait la Bible (transition, quand tu nous tiens). La crucifixion de Jésus aurait eu lieu un vendredi 13 Nissan – c’est un mois du calendrier juif, me regardez pas comme ça – et forcément quand on est croyant, on ne voit pas trop l’intérêt de célébrer un jour pareil. Et si vraiment le vendredi 13 est un jour qui vous met mal à l’aise, peut-être souffrez-vous de paraskevidékatriaphobie. Assumez-le ! Ca fait toujours son petit effet dans les soirées. Si par contre on commence à se pencher sur le cas du nombre 13, on n’a pas fini de faire le tour des religions et mythes divers. Ca sera pour une autre fois. Ou jamais.
Le chat noir
Aujourd’hui quand on associe le chat noir à la sorcellerie, c’est surtout pour parler de Salem, le chat de Sabrina l’apprentie sorcière. Mais il y a quelques siècles, ça faisait vachement moins marrer les gens. Les chats noirs étaient suspectés d’être les animaux de compagnie des sorcières mais aussi d’être l’incarnation du diable (note de Fab : ça m’étonne pas, c’est nuls les chats) – il était même fréquent d’offrir un chat noir en sacrifice lors de rituels de sorcellerie. C’est pour cela que les gens avaient tendance à tuer tous les chats noirs qu’ils croisaient, sauf qu’en tuant les chats, ils n’ont fait qu’aider les rats à se propager un peu partout et on sait très bien aujourd’hui où ça les a menés. On peut donc en conclure que la pratique de la sorcellerie aurait aidé à protéger les gens de la peste noire, mais ça hein, je suis pas sûre que tout le monde soit prêt à l’entendre.
Passer sous une échelle
Bon, pour le coup, on peut trouver des raisons très évidentes à une telle superstition. Qui n’a jamais eu peur de se prendre un truc sur la tête en passant sous un échafaudage ? Pareil en passant sous une échelle, on sait pas trop ce qui peut en tomber : le pot de peinture ou le peintre, c’est jamais bon signe.
Mais c’est aussi parce qu’une échelle posée contre un mur forme un triangle, symbole de la Sainte Trinité. Passer à travers ce triangle est donc considéré comme un sacrilège, puisque la personne qui passe à travers brise alors le triangle. Mais rassurez-vous, il existe plusieurs moyens de conjurer le sort : croiser les doigts en attendant d’apercevoir un chien, cracher trois fois entre les barreaux ou cracher une fois par-dessus son épaule gauche. Facile quoi.
Ouvrir un parapluie à l’intérieur
A l’époque où les ombrelles étaient utilisées pour se protéger du soleil et où la notion de parapluie n’existait pas encore, le fait d’ouvrir une ombrelle dans un endroit à l’abri était considéré comme une insulte au dieu du soleil (qui diffère évidemment selon les cultures). A l’époque, mettre un dieu en colère n’était pas une idée très brillante. Finalement, la raison qui est restée est la plus logique : en ouvrant un parapluie à l’intérieur, vous risquez de tout casser autour de vous et je n’ai pas encore entendu parler d’une croyance qui voudrait qu’éborgner un proche porte bonheur. Mais allez savoir, faudrait peut-être tester un jour.
Un miroir brisé = 7 ans de malheur dans ta face
Cette superstition nous vient des Romains, qui pensaient que les miroirs faisaient plus que leur renvoyer leur propre image. Ils pensaient que le miroir capturait l’âme de la personne qui s’y admirait, et que forcément si le miroir se brisait, il en allait de même pour leur âme. Et comme ils croyaient que la vie elle-même se renouvelait tous les sept ans, il fallait attendre le prochain cycle pour que les morceaux brisés de la personne se reconstituent. Certains pensaient qu’il était possible de conjurer le sort en attendant sept heures avant de ramasser les morceaux du miroir et/ou de les enterrer une nuit de pleine lune. Encore une fois, super facile. Vous admirerez la différence entre « simplicité de s’attirer la malchance » VS « chemin de croix pour s’en débarrasser ».
En ce qui me concerne, il n’y a que les échelles que j’évite, ainsi que l’ouverture d’un parapluie dans un espace confiné, mais je ne me considère pas comme quelqu’un de vraiment superstitieux (bien que j’ai mes propres superstitions et rituels, comme tout le monde). Mais je me demande si en 2010 il existe encore des gens qui flippent vraiment en croisant un chat noir ou en sortant du lit un vendredi 13… ça se passe comment pour vous ?
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