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Culture

Origin et Istanbul, deux jeux à ne pas rater — Jouons en société !

Origin, un excellent jeu au matériel magnifique, et Istanbul, qui vous fera voyager, sont à l’honneur dans cette nouvelle sélection « Jouons en société » ! Comme d’habitude, retrouvez également une interview en fin d’article.

Origin (2013)

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  • Difficulté : familial, à partir de 8 ans
  • Mécanismes : placement, expansion, objectif secret
  • Univers : Préhistoire
  • Joueurs : 2-4
  • Durée : 45 min
  • Prix : 35€
  • Éditeur : Matagot
  • Auteur : Andréa Mainini
  • Illustratrice : Nephyla

Origin est un jeu de l’éditeur français Matagot, particulièrement renommé pour ses jeux de qualité au matériel magnifique. Le thème du jeu, l’expansion de l’humanité à la préhistoire, est bien retranscrit grâce au matériel, composé de très belles pièces de bois (les pions Tribu) de taille, forme et couleur différentes. Le choix des couleurs « primitives » est particulièrement adapté et se marie bien avec l’aspect « brut » des pions Tribus en bois.

Mais que serait un jeu de plateau sans ses traditionnelles cartes et ses jetons en tous genres ? Avec Origin, vous êtes servies, et cela en 4 langues (français, anglais, allemand, néerlandais), très pratique si vous avez des amies de toutes origines !

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Comment jouer ?

Origin étant destiné à un public familial, les règles sont expliquées en dix minutes et assimilées en quelques tours. Si vous n’êtes pas habituées à jouer, ou que votre sœur/nièce/cousine de 8 ans réclame une partie, il existe également une version plus simple des règles, appelée « Junior ». La version classique a beaucoup plu à mes amis et même aux plus gamers d’entre eux, qui ont voulu en faire deux parties de suite lorsque je leur ai fait découvrir !

Le cœur de la mécanique d’Origin réside dans ses pions « Tribu » : disponibles en 3 couleurs (beige, marron, noir), 3 tailles (petit, moyen, grand) et 3 largeurs différentes (maigre, moyen, large), ils vous permettront de vous développer sur le plateau représentant la Terre il y a bien longtemps.

Pendant votre tour, vous effectuez une action parmi trois possibles :

  • Évoluer : choisissez un pion Tribu de la réserve et placez-le près d’un pion Tribu déjà présent sur le plateau (qu’il soit à vous ou non). Placez sous ce pion un cercle de votre couleur (appelé Village), cela permet de se rappeler que ce pion vous appartient désormais pour toute la partie.
  • Migrer : déplacez un de vos pions Tribu déjà présent sur le plateau. Le nombre de cases varie selon la taille de votre pion, entre une et trois cases la plupart du temps. Votre pion doit arriver sur une case inoccupée.
  • Échanger : échangez votre pion avec le pion d’un adversaire de force plus faible (c’est-à-dire moins gros que le vôtre). Votre adversaire ne subit rien d’autre, il se fait juste déloger et récupère votre ancien emplacement.
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Une fois votre action effectuée, vous gagnez des récompenses ! Selon la couleur de la case, votre récompense sera différente.

  • Case jaune, orange ou violette : vous pouvez piocher une carte de la couleur correspondante et prendre un jeton innovation.
  • Case verte : prenez le jeton « chasse » présent sur cette case. Ce sont des points pour la fin de la partie.
  • Case marron : prenez 2 tuiles innovation. Les innovations permettent de jouer des cartes orange, de compléter des objectifs et de marquer des points en fin de partie.

À tout moment pendant votre tour, vous pouvez aussi jouer au maximum une carte de chaque couleur ! Ces cartes sont très utiles : les jaunes vous donnent une action puissante mais éphémère, les oranges vous donnent des pouvoirs permanents (sous condition d’avoir un niveau technologique suffisant) et les violettes (les objectifs) vous donnent des points en fonction d’un certain aspect de votre jeu.

Au début de la partie, vous placerez entre les continents des petits jetons « détroit ». Si vous contrôlez un pion de chaque côté ce de détroit, vous gagnez le jeton et les points qu’il rapporte seront comptés en fin de partie. Les tuiles innovation servent à mesurer le degré technologique de votre peuple : en plus de vous permettre de jouer certaines cartes orange, elles vous rapporteront également des points à la fin de la partie.

Une des clés de la victoire est également de savoir jouer en fonction de ces cartes Objectif… ou pas ! On peut tout à fait gagner sans en réaliser beaucoup, par exemple si vous avez décidé de collectionner les jetons « détroit », les jetons « chasse » et les tuiles « innovation ». Il existe plusieurs façons simples de marquer des points, idéal pour tenter de nouvelles stratégies à chaque partie !

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Vous pouvez aussi utiliser les pions en élément décoratif sur votre table basse !

La fin de partie, c’est quand ?

La partie peut se terminer de plusieurs manières :

  • Un joueur a posé ses 9 « villages » sur le plateau.
  • Il n’y a plus de pions « tribu » disponibles.
  • Il n’y a plus de tuiles « innovation » disponibles.
  • Une pile de cartes est vide.

Comme souvent dans les jeux modernes, le joueur qui déclenche la fin de partie permet aux autres de jouer un dernier tour avant de compter les points. Le gagnant est celui qui aura récolté le plus de points !

Origin est un jeu qui peut plaire à un large public. J’ai particulièrement apprécié la qualité du matériel, il est toujours plus agréable de jouer avec un jeu que l’on trouve beau !

Il est temps pour moi de vous présenter un autre jeu édité par Matagot, que j’aime bien aussi…

Istanbul (2014)

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  • Difficulté : intermédiaire, à partir de 10 ans
  • Mécanismes : course, placement d’ouvrier, gestion de ressources
  • Univers : Orient, Commerce
  • Joueurs : 2-5
  • Durée : 40-60 min
  • Prix : 39€
  • Éditeur : Matagot
  • Auteur : Rüdiger Dorn
  • Illustrateur : Andreas Resch

Comme j’ai beaucoup aimé visiter Istanbul (attention, c’est le moment où je raconte un peu ma vie), j’attendais avec impatience de pouvoir me procurer ce jeu sorti en mai en France. Il correspond très bien à ce que je recherche en ce moment : des jeux ni trop simples, ni trop complexes, jouables par mes amis qui sont moins geeks que moi !

J’ai eu le nez creux cette année en vous présentant Concept et Splendor, car Istanbul est aussi nominé pour le Spiel des Jahres (il n’y a que six jeux nominés pour ce prix ludique très reconnu).

Istanbul, c’est quoi ?

Istanbul est un jeu de course : nous y incarnons des marchands turcs se baladant dans les différentes boutiques du souk stambouliote. Le premier à collecter cinq rubis déclenche la fin de partie. Si personne d’autre n’arrive à collecter son 5ème rubis, il sera désigné vainqueur ; en cas d’égalité, c’est le plus riche qui l’emporte !

Comme tout Marchand qui se respecte, nous sommes accompagnés de nos Assistants (tous représentés par un pion), d’un peu de monnaie et de notre petite charrette pouvant contenir seulement deux unités de chaque ressource du jeu (Fruits, Épices, Tissu, Bijoux). Le souk d’Istanbul est formé de 16 grandes tuiles, représentant chacune un lieu de la ville. Au début de chaque partie, vous les disposez de manière à former un plateau de 4×4 cases. La disposition du plateau est donc infiniment variable (enfin presque, je suis nulle en maths).

Tous les pions « Marchand » des joueurs ainsi que leurs quatre « Assistants » sont empilés et placés sur la Fontaine (un des 16 lieux du jeu).

Comment jouer ?

C’est là toute l’originalité et la simplicité d’Istanbul : votre tour consiste à prendre votre pile de pions et la déplacer d’une à deux cases, puis de faire l’action de cette case.

Au début de la partie, vous partez de la Fontaine et vous pourrez vous diriger dans la direction de votre choix. Vous retirez de votre pile de pions un de vos Assistants et vous le placez à côté de votre pile, sur le même lieu, par exemple le Salon de Thé (très bon exemple, car j’adore le thé à la menthe ; de toute façon, c’est moi qui choisis). Vous faites ensuite l’action du Salon de Thé et c’est à votre voisin de gauche de jouer !

À votre tour suivant, vous devez toujours vous déplacer, mais vous avez un Assistant de moins dans la pile qui accompagne votre Marchand. Au fur et à mesure, votre Marchand devra revenir sur ses pas (et récupérer ses Assistants qu’il avait laissés en route), car il ne sait pas travailler tout seul ! Tout le sel du jeu est de réussir à optimiser au mieux ses trajets sans trop se disperser. N’oubliez pas que c’est une course et que chaque tour compte !

Un Marchand adverse se place sur un lieu que vous convoitez ? Vous pouvez vous y placer, mais vous devrez lui payez deux livres pour effectuer l’action. Ce n’est pas très cher, mais suffisamment gênant pour vouloir changer ses plans !

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Le souk et ses boutiques

Pour vous mettre dans l’ambiance, voici les différents lieux du souk :

  • Entrepôt de fruits, d’épices et de tissu
  • Bureau de Poste
  • Caravansérail
  • Fontaine
  • Marché Noir
  • Salon de Thé
  • Fabricant de Charrettes
  • Petit/Grand Marché
  • Poste de Police
  • Petite/Grande Mosquée
  • Marchand de Gemmes
  • Et le fameux Palais du Sultan !

Je ne vous ai volontairement pas tout expliqué en détail, mais ça me tenait à cœur de vous présenter Istanbul, car c’est un jeu d’une catégorie que j’affectionne (rapide, mais qui demande un peu de réflexion, comme 7 Wonders par exemple). La plupart des jeux de gestion sont plus compliqués et durent environ 1h-1h30 à deux joueurs, là où Istanbul dure seulement 40min. C’est pour moi la durée (pub subliminale pour une marque de macarons) idéale pour un jeu de course car on peut aussitôt demander une revanche !

En prime, une interview de Doria, assistante d’édition chez Matagot !

  • Tout d’abord, peux-tu te présenter ?

Je suis une demoiselle de 23 ans, je m’appelle Doria et je suis assistante d’édition depuis deux ans chez Matagot, éditeur de jeux de plateau, et notamment de Cyclades, Dice Town, Takenoko (en co-édition avec Bombyx)… Avant cela, j’ai travaillé pendant trois ans dans une boutique spécialisée dans la vente de jeux de plateau.

  • Quel rapport entretiens-tu avec les jeux de société modernes ? Si c’est ton métier, peux-tu le décrire en quelques lignes ?

Le jeu et moi, ça remonte à loin ! C’est mon père, un geek de la première heure, qui m’a initiée aux jeux de plateau à la dure avec du gros wargame dès que j’ai pu tenir en place autour d’une table (5 ans).

J’ai échappé au traumatisme de peu, mais suis complètement addict depuis, au grand dam de ma mère. C’est par passion que j’ai décidé d’en faire mon métier.

L’éditeur de jeux ressemble par beaucoup d’aspects à l’éditeur de livres, mais j’ai envie de dire que l’on met un peu plus les mains dans le cambouis. Après la réception d’un jeu sous forme de prototype, s’il nous emballe et qu’il s’inscrit dans notre politique éditoriale, vient une phase (plus ou moins longue) de développement et d’équilibrage des règles, qui implique de nombreux tests et échanges avec l’auteur.

Une fois que la mécanique est huilée, et que les matériaux des éléments sont définis, c’est la recherche graphique qui commence avec l’identification de l’univers graphique du jeu, le choix des illustrateurs et graphistes et la direction artistique. L’idée c’est que les graphismes et illustrations servent la mécanique de jeu, qu’ils soient efficaces, lisibles et intuitif, en plus d’être esthétique. Ensuite il y a l’envoi à l’imprimeur, la commercialisation et toute la communication autour du jeu, dont je vous ferai grâce.

Le métier est très polyvalent, et mon poste recoupe différentes phases du processus : je participe aux tests et au développement des jeux, je me charge du suivi des illustrations, des traductions, de fabrication ainsi que de la communication. Pas le temps de m’ennuyer !

  • Quels sont tes jeux préférés, ou (si ta liste est trop longue) ton type de jeu de prédilection ?

Pfiou, difficile de choisir ! J’avoue avoir un petit faible pour les jeux coopératifs, cependant, si je devais choisir des jeux qui m’ont particulièrement marqué, voilà ceux que je mettrais dans mon baluchon au départ d’une île déserte :

  1. Ave César, un jeu de course de chars romains, qui n’est malheureusement plus édité, avec un système très simple à base de cartes. J’y ai énormément joué étant petite, et l’efficacité de sa mécanique m’étonne à chaque fois que j’y rejoue.
  2. Cyclades, un jeu de stratégie à base d’enchères dans l’Antiquité. C’est un jeu Matagot, alors oui, ça fait un peu « corporate », mais c’est LE jeu qui m’a donné envie d’en éditer et de travailler avec cette entreprise. On peut dire qu’il a beaucoup compté dans mon parcours ! Là encore, la mécanique est d’une fluidité sans failles, le thème est fort et le jeu riche. Un vrai coup de cœur.
  3. Last Night on Earth, de Flying Frog Production, un vrai jeu de zombie en semi-coopération qui vient des États-Unis. Un ou deux joueurs sont les zombies tandis que les autres jouent des héros, et s’affrontent dans des scénarios trépidants. Je suis une grande fan des films de zombies, et à chaque partie, j’ai l’impression de tourner un nouvel épisode de Walking Dead !
  • As-tu l’occasion de jouer régulièrement avec des femmes aux jeux de société modernes ? L’expérience est-elle différente ?

Je dois avouer que mon environnement professionnel est majoritairement masculin et que la plupart des gens que je rencontre sont des joueurs et non des joueuses. Mais on voit de plus en plus de femmes sur les événements ludiques, tels que les salons ou les festivals, les associations de joueurs se féminisent et les éditeurs se font tranquillement envahir par la gent féminine (mais chut, s’ils connaissent notre master plan, il tombera à plat !).

Je joue quand même régulièrement avec des femmes, et l’expérience n’est pas radicalement différente : il y a autant de râlage, de vannes et de fun !

L’expérience ludique ne dépend de rien d’autre que des individus qui sont autour de la table, peu importe leur sexe, leur âge ou leur condition sociale. C’est ça qui est beau avec le jeu, il est fédérateur, intergénérationnel et existe avant tout pour partager un bon moment avec les autres.

Après, si tu poses la question à un mec, la réponse sera peut-être très différente… Le fantasme de la bombe qui joue à Civilisation pendant 8h est toujours d’actualité !

  • Pourquoi, selon toi, y a-t-il plus de joueurs que de joueuses ?

Pendant longtemps, les jeux étaient pour la plupart en V.O. (anglais), sur des thèmes très geeks et souvent très guerriers, peu accessibles aux non initiés, et peu sexy, il faut bien l’avouer : 8h assis en mangeant des chips, ça ne parle pas à tout le monde (je fais partie des mangeurs de chips, aucun jugement !). En bref, les jeux c’était soit pour les enfants, soit pour les geeks, et les geeks n’étaient pas très glamour.

Maintenant, la tendance s’ouvre, voire s’inverse. Le monde admet aujourd’hui que les geeks ne sont pas tous des barbus boutonneux et bedonnants qui n’ont pas de vie sociale. Maintenant, le geek est à la mode ! Et il est également admis que les filles puissent être geek sans forcément ressembler à Ugly Betty. Je pense que si les joueurs sont plus nombreux que les joueuses, c’est parce que le jeu, et la geek attitude, étaient considérés comme « pour les mecs », comme le shopping ne s’adressait qu’aux femmes — alors qu’il est bien connu maintenant que certains hommes sont plus fashion victims que certaines d’entre nous !

  • Le monde du jeu est majoritairement masculin : as-tu des idées pour attirer davantage de femmes vers ce loisir, cette passion ou cet univers professionnel ?

C’est une question difficile : le fait même de donner aux femmes un statut différent des hommes dans le milieu participe un peu à leur exclusion. Et en même temps, les faits sont ce qu’ils sont, nous sommes moins nombreuses.

Comme je le disais, la tendance naturelle est déjà à l’entrée lente et progressive des femmes dans le milieu du jeu, à différents niveaux. L’offre des jeux est complètement unisexe si j’ose dire, et très diversifiée, du party game au jeu core : aucune raison donc qu’ils ne plaisent qu’aux hommes.

Il ne s’agit pas d’amener les femmes à s’intéresser aux jeux, mais de leur donner tous les moyens possibles de pouvoir s’y intéresser si elles le souhaitent ; dans cette optique-là, écrire des articles pour madmoiZelle me semble tout à fait adapté !


Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.

Les Commentaires

3
Avatar de Nelissanne
17 août 2014 à 15h08
Nelissanne
Woups effectivement je me suis un peu mélangé les pinceaux. Toutes mes excuses.

Et merci pour le lien, je ne comprends pas comment cette section avait pu m'échapper jusque là
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Voir les 3 commentaires

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