On sait que vous ne l’aviez pas vu venir (pour être transparent, nous non plus) et pourtant : Les Trois Mousquetaires est une bonne surprise.
Pour une sortie en famille, entre amis, ou même pour un date avec soi-même, histoire de se divertir et même rigoler, ce blockbuster français qui rend cool le film de capes et d’épée en 2023 est le meilleur film à voir cette semaine !
Voici pourquoi, sans spoilers !
Les Trois Mousquetaires : D’Artagnan, de quoi ça parle ?
Du Louvre au Palais de Buckingham, des bas-fonds de Paris au siège de La Rochelle… dans un Royaume divisé par les guerres de religion et menacé d’invasion par l’Angleterre, une poignée d’hommes et de femmes vont croiser leurs épées et lier leur destin à celui de la France.
Une ambition démesurée ?
Si vous avez croisé un panneau publicitaire ces derniers mois, il est impossible que vous soyez passé à côté. Les Trois Mousquetaires, c’est ce projet colossal venu remuer le petit monde du cinéma français. Au programme : un budget de 72 millions d’euros (en moyenne, un film français en coûte 5, une somme qui semblerait soudain presque dérisoire), 9 mois de préparation, 8 mois de tournage et 300 professionnels sur le plateau.
Ajoutez à ce cocktail explosif un dernier ingrédient, et pas des moindres : une dizaine d’acteurs français superstars. Les Trois Mousquetaires : d’Artagnan peut se targuer de réunir – attention, prenez une grande inspiration pour tout lire : François Civil, Romain Duris, Pio Marmaï, Vincent Cassel, Louis Garrel, Vicky Krieps, Eva Green, Lyna Khoudri.
On avait toutes les raisons de fuir devant ce projet calibré pour être un mastodonte commercial, qui semblait avoir comme seule ambition d’amortir ses coûts au plus vite, quelques semaines après le fiasco Astérix et Obélix signé Guillaume Canet et sa centaine de stars au casting.
Pourtant, force est de constater que ce blockbuster en costume d’époque est un divertissement rafraîchissant aux nombreuses qualités !
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Une histoire claire et simple pour lancer le diptyque
Avant toute chose, il faut dire que dans le cas des Trois Mousquetaires, les millions consacrés aux décors et aux costumes n’ont pas été jetés par les fenêtres. Visuellement, le film est une merveille. L’immersion est totale grâce à un travail de reconstitution incroyablement minutieux. Dès les premières minutes, on se laisse transporter avec plaisir et curiosité en 1627.
De plus, s’il est facile de croire au monde qui se déploie sous nos yeux, c’est que Les Trois Mousquetaires jouit d’un scénario et d’une mise en scène rigoureux. Le film réussit le pari (pas facile) de nous faire oublier que l’on se trouve devant un film français, sans pour autant ressembler à une production Netflix comme il en existe à la pelle. Il construit sa propre identité.
Malgré ce que laisse présager le synopsis, l’intrigue est très simple, parfois jusqu’à l’excès. Souvent, les personnages se retrouvent devant des obstacles qui paraissent infranchissables, mais qu’ils surmontent en un clignement d’œil. Pourtant, ce point n’est pas un défaut : il participe à donner au spectacle son atmosphère bonne enfant, légère, divertissante. Certes, ce n’est pas très crédible, mais au fond, on s’en fiche : ce que l’on veut, c’est des combats, des bonnes blagues, des méchants qui font peur et des personnages vaillants.
Le film avance avec un fil directeur, qui est son véritable enjeu : le lien qui unit les mousquetaires. En cela, il évite de se disperser dans trop de sous-intrigues secondaires qui finiraient par perdre le spectateur. Cette lisibilité de l’histoire rend le film digeste et permet de poser clairement les enjeux qui seront au centre de la seconde partie du diptyque, Les Trois Mousquetaires : Milady, qui sortira en fin d’année.
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La plus grande qualité des Trois Mousquetaires, c’est son humour !
La relation entre les quatre héros est précisément le point qui est la plus grande réussite du film : le quatuor François Civil, Romain Duris, Pio Marmaï et Vincent Cassel fonctionne mieux qu’on aurait jamais pu l’imaginer.
On éprouve un plaisir enfantin à voir quatre acteurs français très différents, mais tous mythiques à leur manière dans des rôles où ne les a jamais vus. Tous sont impliqués et jouent le jeu à fond. Souvent très drôles, les dialogues participent à donner à son style à chacun et finalement, les rendre plus intéressants et attachants les uns que les autres.
En dehors du quatuor, il faut aussi dédier une mention spéciale à Louis Garrel, qui est probablement le meilleur personnage du film tant il est drôle en roi cocu, mais profondément gentil, incapable de se rendre compte de ce qui se trame juste sous son nez. Le film porte un regard à la fois bienveillant et rempli de second degré sur le personnage. Et un tel mélange entre les genres et les registres, c’est tout ce que l’on demande à un film grand spectacle !
Notre plus grosse attente pour le second volet : les personnages féminins
Malgré toutes ces jolies qualités, ce premier volet du diptyque traine un défaut des plus agaçants : ses personnages féminins, incarnés par trois grandes actrices : Lyna Khoudri, Vicky Krieps et Eva Green.
Devant ce premier volet du diptyque, on éprouve à quel point la priorité des scénaristes était, dans les deux heures imposées par le format filmique, d’explorer son quatuor de mousquetaires au point de laisser les femmes de côté. Lyna Khoudri est astreinte à un rôle d’amoureuse autour de laquelle François Civil ne cesse de tourner, dans un jeu de taquineries qui tombe complètement à plat.
Quant à Eva Green, elle incarne le stéréotype vu et revu de la femme fatale, usant de ses charmes pour satisfaire sa soif de pouvoir. On espère que, quitte à jouer le jeu du cliché, le film le fera à fond, et proposera un vrai personnage de méchante, profond, intéressant. Pour l’heure, il est permis d’espérer, car tout porte à croire qu’Eva Green sera beaucoup plus au centre de l’attention dans le second volet puisqu’il porte le nom de son personnage, Milady.
Rendez-vous le 13 décembre pour connaître la réponse à cette question, et savoir si Les Trois Mousquetaires : Milady sera, comme son prédécesseur, le meilleur film de la semaine !
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Les Commentaires
J'ai été frustrée par le peu de place laissé à Eva Green pour l'instant (soyons honnête, c'est clairement pour la voir en Milady que j'y suis allée ), mais j'imagine que c'est pour garder un peu de suspense pour la seconde partie.
Par contre j'ai beaucoup aimé les costumes (et globalement visuellement, ça rend bien).
Le personnage que je trouve à l'arrivée le plus réussi est finalement le roi, qui colle bien à l'idée que je m'en fais (et j'ai trouvé Louis Garrel très bon dans ce rôle, alors que j'ai pas vraiment été convaincue par les mousquetaires et cie)