Dans une interview accordée à Elle ce lundi 2 octobre, la comédienne Charlotte Arnould a vivement réagi à la lettre ouverte de Gérard Depardieu. L’acteur français de 74 ans est mis en examen depuis 2020 pour des soupçons de viols et d’agressions sexuelles à son encontre. Depuis août 2018, il est accusé de deux viols, commis à son domicile.
Dénonçant une tribune qu’elle qualifie de « vraiment immonde », Charlotte Arnould a expliqué que cette lettre était une nouvelle stratégie de communication de la part de l’acteur, probablement motivée par la perspective imminente d’un procès.
« J’ai 22 ans, je pèse 37 kg, et c’est un ami de mon père »
« Il m’a souillée en 2018 et d’une certaine façon, il continue de le faire par les mots ». Pour Charlotte Arnould, cette lettre représente « une stratégie pour inverser la culpabilité ». Elle accuse Gérard Depardieu de se positionner en victime pour susciter la compassion et semer le doute.
Dans sa lettre, l’acteur a assuré être victime de la rancœur de la jeune femme : « Elle voulait chanter avec moi les chansons de Barbara au Cirque d’Hiver. Je lui ai dit non. Elle a déposé plainte ».
En réaction au récit pseudo poétique de Depardieu, qui poursuit en racontant « J’ai senti dans son regard et son comportement une curiosité et une entente qui m’ont poussé à aller plus loin », la comédienne de 28 ans a donné sa propre version des faits, assurant « Barbara n’a rien à faire dans tout cela » :
« Pour recontextualiser les faits, lorsque je me rends chez lui, j’ai 22 ans, je pèse 37 kg car je souffre d’anorexie et c’est un ami de mon père. Au bout de 10 minutes », celui qui « pourrait être (son) grand-père » a mis « sa main dans (sa) culotte ».
« Sa stratégie ? Dire que je suis consentante »
Qualifiant cette tribune de « ramassis de mensonges », Charlotte Arnould a dénoncé « des arguments utilisés par de très nombreux agresseurs ».
La plaignante a expliqué que le domicile de Gérard Depardieu était équipé de caméras de surveillance. Selon elle, il affirme qu’elle était consentante, faute de pouvoir nier l’existence de ces actes sexuels :
« Il balaye complètement tout ce qu’on sait aujourd’hui sur l’effet de sidération dans les cas d’agressions sexuelles. Mais en réalité, il ne peut jouer que là-dessus puisqu’on dispose d’images : on a les vidéos de ce qu’il m’a fait. Comme il ne peut pas contester les actes sexuels, quelle va être sa stratégie ? Dire que je suis consentante. Or, à aucun moment, je ne l’ai été. »
Quand la journaliste a demandé à Charlotte Arnould si prendre la parole avait un coût, la comédienne a répondu qu’elle devrait probablement renoncer à son métier. « Je pense être blacklistée par plein de monde. Je viens d’apprendre que mon agence artistique ne voulait plus me représenter. » Pour l’heure, l’enquête pour viols se poursuit.
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