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Culture

Omar Sy regrette que certaines guerres nous touchent plus que d’autres

Omar Sy est à l’affiche de Tirailleurs, un film de guerre mettant en lumière le destin peu connu des tirailleurs sénégalais pendant la Première Guerre mondiale. À cette occasion, l’acteur a pointé du doigt l’attitude consistant à ne pas se sentir touché par les conflits lointains par rapport à la France, comme en Afrique ou en Chine.

Ce mercredi 4 janvier, Omar Sy sera de retours sur le grand écran avec Tirailleurs. Ce film historique français relatera le destin de deux tirailleurs sénégalais, père et fils, dont l’un est enrôlé de force pour combattre dans les rangs français en 1917.

Un hommage à des soldats peu cités dans les mémoires

Si Tirailleurs est une belle occasion de découvrir Omar Sy s’essayer à un tout nouveau genre au cinéma, le film est également un moyen de mettre en lumière un aspect un peu connu de la Première Guerre mondiale.

Dans les colonnes du Parisien, Omar Sy a confié qu’avant sa rencontre du réalisateur Mathieu Vadepied sur le tournage d’Intouchables, il savait très peu de choses sur les tirailleurs sénégalais. Ces derniers représentent pourtant 180 000 hommes ayant combattu entre 1914 et 1918 et dont 30 000 sont morts au combat.

tirailleurs omar sy
© Gaumont

Avec Tirailleurs, l’acteur de 44 ans estime que « ces récits-là vont sortir de sous le tapis ». Omar Sy a exprimé son souhait de « ramener un peu plus de détails et d’informations sur ces soldats-là qui sont autant méritants » que leurs confrères français, les Poilus.

Quand on vient raconter l’histoire des Tirailleurs, elle ne vient pas effacer la mémoire des Poilus, elle s’additionne, c’est ça notre histoire en fait, c’est les deux. C’est toutes ces mémoires qu’il faut accepter et reconnaître

Il faut accepter le récit des autres. Un récit ne contredit pas l’autre, ne l’annule pas, ne le nie pas. C’est l’addition de tous ces récits qui fait notre histoire commune.

« Une guerre, c’est l’humanité qui sombre, même quand c’est à l’autre bout du monde »

Dans cette interview au Parisien, Omar Sy s’est dit étonné de voir que certains conflits semblaient toucher plus les gens que d’autres, en citant l’exemple de la guerre en Ukraine qui fait des ravages aux portes de l’Europe. « On se rappelle que l’homme est capable d’envahir, d’attaquer des civils, des enfants. On a l’impression qu’il faut attendre l’Ukraine pour s’en rendre compte. »

« Je suis surpris que les gens soient si atteints. Ça veut dire que quand c’est en Afrique vous êtes moins atteints ? Moi, je me sens menacé de la même manière quand c’est en Iran, ou en Ukraine. Une guerre, c’est l’humanité qui sombre, même quand c’est à l’autre bout du monde. »

L’acteur a également dénoncé le racisme subi par les Chinois pendant le Covid : « Quand c’est loin, on se dit que « là-bas, ce sont des sauvages, nous, on ne fait plus ça ». Comme le Covid, au début, on a dit: « c’est que les Chinois« .

Les propos d’Omar Sy sur l’hypocrisie des Français face aux guerres n’est pas sans rappeler une différence de traitement flagrante dans l’accueil des réfugiés Ukrainiens par rapport aux réfugiés racisés, mettant en lumière un racisme d’État.

À lire aussi : Avec l’accueil des réfugiés ukrainiens, le racisme d’État français dévoile son vrai visage

Crédit de l’image à la Une : © Gaumont


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