Publié le 17 avril 2015
Comme vous le savez si vous avez écouté l’épisode 1 de L’éMymyssion (sinon il est en replay) (la meuf qui cale sa promo à la PREMIÈRE LIGNE, pas mal), je suis célibataire depuis pas mal de temps.
Quand je n’avais pas besoin de draguer
Et avant, j’ai jamais eu besoin de draguer consciemment, ni de me mettre en mode « séduction » : je rencontrais des gens, dont des mecs (puisque je suis hétérosexuelle) via la fac, les potes, les soirées…
Parfois, ça collait, boum, j’étais amoureuse, si lui aussi tant mieux, on est en couple et banco la caravane.
J’ai mis des mois à percuter qu’en bossant plein d’heures par semaine, dans un magazine féminin qui plus est, et en ayant une vision de la vie sociale proche de celle d’un ours en pleine hibernation, j’allais avoir du mal à rencontrer la perle rare, là où ça ne m’avait jamais posé de problèmes avant.
Je me suis donc tournée vers mes potes célibataires, qui ont eu le même conseil :
« Bah inscris-toi sur des trucs de rencontre ! »
Bon. De base, j’étais pas convaincue, mais c’était ça ou aller dehors pour parler à des inconnus. Horreur. J’ai donc essayé plusieurs sites de rencontres avant de tomber sur OkCupid, qui m’a convaincue !
Quand j’ai testé Tinder
Premier test d’appli de rencontres, Tinder, the place to be quand tu veux pécho.
Petit rappel pour celles du fond : sur Tinder, tu te connectes via Facebook, et selon tes amis et tes goûts, l’appli te propose des profils géolocalisés pas trop loin de toi.
Un glissement du pouce à droite et la personne pourra te contacter si elle te valide aussi (un « match ») ; un à gauche et c’est bye bye Blondie, non merci.
« Tinder : c’est comme ça que les gens se rencontrent. C’est comme la vraie vie, mais en mieux. »
Voilà ce que promet l’application, des rencontres réelles et spontanées, encore mieux que dans la vie. Bon.
En trois mouvements du pouce, mon profil est créé, j’ai mis deux-trois photos, copié/collé la bio de mon compte Twitter parce que j’avais pas d’idées, et roulez jeunesse, j’étais prête à swiper comme on dit.
Tinder, c’est assez addictif au début. Les photos défilent, on se cale n’importe comment dans son canapé, on commente avec les potes, on reçoit des alertes quand ça « matche », on papillonne, en gros.
Et il y a une grosse grosse tendance « je partage ma photo de profil avec un animal », en tout cas chez ces messieurs : du chaton à l’éléphant en passant par le boa, j’ai tout vu !
« Salut la miss ça va ? :)))) »
Pourquoi je n’ai pas aimé Tinder
Mais voilà, j’ai un problème avec Tinder : une fois que j’ai « validé » un mec et qu’il a fait de même avec moi, je peux discuter avec lui. Cool.
Mais je ne sais pas quoi lui dire. Parce que je n’ai rien pour le connaître !
Trois-quatre lignes de bio (et encore, quand il a pris le temps d’écrire quelque chose), autant de photos, parfois des « like » en commun (cool, on aime tous les deux la page de Bref., comme environ 94,2% des gens de notre âge)…
Difficile de trouver un sujet de conversation, surtout quand on est aussi nulle que moi en « small talk ».
J’ai désinstallé et réinstallé Tinder une poignée de fois, et puis je m’y suis résignée : cette appli, c’est pas pour moi
, pas pour les gens qui ont besoin de connaître un peu une personne avant de se jeter à l’eau.
Quand j’ai testé Adopte Un Mec
Bon, visiblement, j’ai besoin d’en savoir plus sur la personne avant de pouvoir commencer à lui parler.
Direction donc Adopte un Mec, énormissime site de rencontres qui me semblait un peu plus adapté à ma génération que Meetic, connoté très « adulte » dans mon petit cerveau.
https://youtu.be/o9Mb5-d7Db4
Sur Adopte (pour les intimes), on a un profil bien plus rempli, on peut définir ses diverses « attentes » en matière de rencontres.
Quand les hommes envoient aux femmes un « charme » (une façon de leur faire « tap tap » sur l’épaule, quoi) c’est à ces dernières de leur accorder ou non l’autorisation de communiquer. Si on accepte, on peut alors échanger par messages privés.
Vous l’aurez peut-être vu venir… j’ai eu le même problème qu’avec Tinder.
J’ai été « charmée » à quelques reprises mais je ne savais pas quoi dire à ces mecs, je n’arrive pas à trouver de phrase d’accroche, je ne sais pas quoi leur demander ni de quoi leur causer.
Et apparemment, pour eux c’est la même chose puisqu’ils ne viennent pas non plus me parler !
Je me suis fait une raison : les sites et applis de rencontres, c’était pas pour moi. J’allais plutôt me sortir les doigts et plonger dans [frisson d’horreur] le monde réel.
OkCupid, la révélation
Ceux et celles qui me connaissent sauront que je n’ai pas du tout été me plonger dans le monde réel : je suis restée PÉPOUZE sur mon canapé, avec mon chat Momo, résignée à crever d’ennui, seule, autour de mes 68 ans, aux côtés de Momo #2 ou #3.
Et j’ai pas pécho. Brrref.
C’est lors d’un dimanche paresseux que je suis tombée sur des tweets de filles mentionnant des messages OkCupid. Je connaissais de réputation ce site de rencontres américain et je savais qu’il était aussi présent en France.
M’extirpant difficilement d’un ennui quasi-délicieux, j’ai décidé de me bâtir un profil et de voir si l’herbe n’était pas plus causante là-bas… peut-être aussi parce que je venais de voir Two Night Stand et que j’espérais y trouver mon Miles Teller.
OkCupid propose de construire un profil extrêmement complet, de choisir quel(s) genre(s) on cherche, pour quel(s) type(s) de relation(s), dans quelle(s) zone(s) géographique(s)…
Les questions sur OkCupid
Le gros plus du site, c’est qu’on peut passer looooongtemps à répondre à des dizaines et des dizaines de questions, de la plus précise à la plus dérisoire.
Tu prendrais quoi comme pouvoir entre voler et être invisible ? Tu es plutôt chat ou chien ? Tu penses que l’homosexualité est un péché ?
Quand on répond, on indique si la réponse des autres est importante ou non à nos yeux.
J’ai pu ainsi indiquer qu’il n’était pas important que mes interlocuteurs préfèrent l’invisibilité, comme moi, mais qu’il était essentiel qu’ils n’estiment pas qu’une couleur de peau vaut plus qu’une autre.
C’est parti pour les « Quickmatch », la navigation rapide entre différents aperçus assez complets de plusieurs profils correspondant au mien, à mes attentes et aux réponses que j’ai données.
D’un clic, je peux « favoriser » un profil, ce qui enverra une petite alerte au mec. Une version avec abonnement (payante, donc) propose des options supplémentaires mais le site est tout à fait utilisable tel quel, parole de radine !
Et il n’y a pas de « les hommes paient, les femmes non » : c’est tout le monde à la même enseigne, parce que l’égalité c’est la vie.
OkCupid, et si on (en) parlait ?
Bon, il se trouve qu’un des premiers messages que j’ai reçus sur OkCupid, c’est ça :
Mais en vrai, le site permet vraiment d’avoir des sujets de conversation, vu que les profils sont hyper-détaillés et enrichis par les diverses questions !
Je discute actuellement avec une petite dizaine de mecs, et si on a les échanges bateau genre « Sinon, tu fais quoi dans la vie ? », j’ai aussi enrichi ma Pile à Lire niveau fantasy, parlé de théories mathématiques (enfin j’ai surtout écouté et pleuré), partagé mon amour pour Sous le Vent de Garou & Céline Dion…
Bref, je crois que j’ai trouvé le site de rencontres qui me va bien : celui où les gens sont considérés comme des personnes, et pas juste comme des corps plus ou moins photogéniques. C’est beau, non ?
(Non, j’ai pas pécho, mais j’ai eu un date et c’était vraiment très chouette, hihihihi ♥) (big up à la madmoiZelle parisienne qui m’a reconnue pendant mon rendez-vous alors que je faisais la queue pour faire pipi)
Tu es sur OkCupid ? Cet article t’a donné envie ? Viens en parler dans les commentaires et avec les madZ sur le topic OkCupid !
Cet article t’a parlé ? Tu aimerais en lire davantage ? Abonne-toi au chatbot de madmoiZelle, un gentil robot qui t’envoie sur Messenger, en fin de journée, l’essentiel du magazine à ne pas rater !
Pour témoigner sur Madmoizelle, écrivez-nous à :
[email protected]
On a hâte de vous lire !
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
Il me semble qu'il faut qu'il y ait match pour pouvoir voir les messages de l'autre (sauf si l'un des deux a pris l'option payante).