La première pluie après de longues journées de beau temps sec et chaud a une odeur particulière. C’est scientifiquement prouvé, et c’est un processus fascinant. Car l’odeur de la pluie, c’est une vraie madeleine de Proust, un élément délicieux que nous connaissons pour la plupart depuis toujours. À la fois rare et familier, doux et poétique, ce parfum est l’un de mes préférés au monde.
J’ai donc été très intriguée en lisant sur Sciences & Avenir que des chercheurs du MIT (Massachusetts Institute of Technology) avaient réussi à comprendre ce processus et surtout, à le filmer ! La magie perd de son mystère, mais la curiosité l’a emporté : j’ai voulu savoir pourquoi cette odeur était si particulière.
Les chercheurs ont eu recours à des caméras très haute vitesse extrêmement sophistiquées qui leurs ont permis de filmer les gouttes d’eau au moment exact où elles s’écrasent sur la terre
. Fascinant. Ils ont filmé 600 gouttes d’eau sur des surfaces différentes, ont observé leur vitesse et un tas d’autres données, comme la porosité des sols et la dispersion des gouttes. Ils ont constaté qu’une pluie trop forte empêche que l’odeur produite soit dispersée dans l’atmosphère. Le procédé décrit par Sciences & Avenir est le suivant :
« […] lorsque les gouttes frappent le sol, elles emprisonnent sous elles, au niveau du point d’impact, de minuscules bulles d’air. Ces dernières remontent alors à travers le liquide comme le feraient des bulles dans du champagne et viennent éclater à la surface de la goutte d’eau, projetant ainsi des aérosols dans l’air. Ce sont donc les gouttes de pluies elle-même qui, par une réaction physique (et non chimique), génèrent ces odeurs de terre après la pluie. »
Mais ce n’est pas tout : cette étude permet d’aborder d’autres champs de recherche, notamment sur les modèles de propagation des épidémies, comme la dispersion de potentielles maladies :
« L’équipe cherche désormais à savoir si ces aérosols générés par la pluie peuvent contenir non seulement des molécules aromatiques mais également des virus ou des bactéries du sol. »
Pour les plus courageu•x•ses d’entre vous ainsi que les scientifiques aguerri•e•s, l’étude complète est disponible depuis le 14 janvier sur le site Nature !
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