Peu de chaussures déchaînent autant de haine et de moqueries que les ballerines. Moches, ringardes, coincées, puantes, les qualificatifs fleuris ne manquent pas pour les critiquer…
Les ballerines sont les chaussures qu’il est de bon ton de détester, et ça commence à sérieusement m’agacer. J’ai donc décidé de réhabiliter ces chaussures injustement vilipendées. Accroche-toi à tes petits nœuds, j’ai de solides arguments à avancer.
Les ballerines, ça va avec tout
À la mi-saison, choisir comment s’habiller est parfois un vrai casse-tête. Les températures et l’ensoleillement peuvent varier fortement sur une même journée et tu te retrouves devant ta penderie à faire des calculs complexes pour savoir combien de couches de vêtements tu dois empiler ou quelle surface de peau tu peux laisser à découvert.
Les ballerines peuvent au moins t’enlever un poids côté chaussures, puisqu’elles vont avec à peu près tous les vêtements existants : pantalon habillé, jean, robe, jupe ou short… Bon, ça jure peut-être un peu avec la combinaison de ski, mais comme c’est pas le genre de fringues qu’on porte au quotidien, tout va bien.
Ces chaussures à moitié ouvertes sont donc idéales pour le printemps et l’automne. Des périodes où il fait trop chaud pour porter des bottes et pas assez pour sortir ses orteils.
En plus, les ballerines sont des chaussures très passe-partout, donc tu peux aussi bien les porter dans un open space que pour un dîner au resto, ou faire un barbecue le dimanche. Un privilège dont ne jouissent malheureusement pas encore les sneakers et autres baskets.
Ajoutons à cela que la forme sobre et minimaliste des ballerines peut convenir aux plus sérieuses d’entre nous, et que celles qui aiment la fantaisie peuvent se lâcher sur les motifs et les couleurs. Bref, la ballerine est un excellent basique à avoir dans son armoire à chaussures.
Les ballerines, c’est pratique
Facile à assortir, la ballerine est aussi très pratique. D’abord parce qu’elle est excessivement facile à mettre et à enlever. Pas besoin de s’emmerder à faire des lacets ou à rentrer des petits machins dans d’autres trucs. (Désolée, le vocabulaire lié à la chaussure m’échappe). Et ça, quand tu es une feignasse, ça n’a pas de prix.
Ensuite, comme l’avant et l’arrière de la chaussure sont fermés, les ballerines protègent tes orteils de la saleté de la rue et des écrasements furtifs mieux que ne le font des sandales.
En parlant de propreté, il est temps d’évoquer le talon d’Achille de la ballerine : qui dit chaussures fermées portées sans chaussettes, dit macération et odeur de pieds. Pourtant, en choisissant bien ses ballerines et avec quelques astuces simples, on peut tenir à distance ces deux maux.
Bien choisir ses ballerines
Les ballerines avec des cuirs (ou des simili-cuirs) de bonne qualité à l’intérieur de la chaussure laissent mieux respirer le pied et il y a donc moins de risques de sentir fort, qu’avec des chaussures en plastique à 10 euros.
Et même dans ce cas là, on n’est pas obligées de porter les ballerines pieds nus. Il existe des
sortes de bas conçus spécialement pour être invisibles dans des ballerines ou des escarpins. Oui, parce que les chaussures à talons fermés posent exactement le même problème que les ballerines, et pourtant personne ne s’en moque !
Sinon, on peut ajouter des semelles absorbantes qui captent la transpiration et les changer régulièrement pour éviter les mauvaises odeurs.
Les ballerines, c’est confortable
Pour moi, l’argument principal en faveur des ballerines, c’est le confort qu’elles apportent. Pas de talons, pas de bride qui frotte, pas de coque trop rigide qui serre ou fait des ampoules. Avec des ballerines, on peut marcher plusieurs kilomètres, danser toute la nuit ou grimper des escaliers sans avoir peur de se casser la margoulette.
Alors oui, elles ne sont peut-être pas aussi stylées ou à la mode que d’autres chaussures, mais elles me permettent de faire tout ce que je veux au quotidien sans m’entraver ou aggraver mon mal de dos.
Les ballerines sont même devenues un symbole récemment puisque des travailleuses japonaises se sont mobilisées pour réclamer le droit de porter des chaussures plates, et notamment des ballerines, plutôt que des chaussures à talons au travail. C’est le mouvement #KuToo (de « kutsu » -chaussure- et « kutsuu » -douleur-) lancé par l’actrice et mannequin japonaise Yumi Ishikawa début 2019.
Et toi, tu penses quoi des ballerines ? Viens en débattre dans les commentaires…
Les Commentaires
Il n'y a pas encore de commentaire sur cet article.