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Ode à ma génération, ces 1995-2000 qui m’inspirent

Née à la fin des années 1990, Carotte se rend compte qu’elle kiffe vraiment sa génération et qu’elle en est fière. Elle t’explique pourquoi.

Bonjour. Je me nomme Carotte, et je suis née en 1996.

Et ces temps-ci, j’en suis vraiment contente. Je suis assez fière de ma génération, figure-toi.

Et je vais t’expliquer pourquoi.

Être née à la fin des années 1990

Ma génération n’a pas vraiment de nom, je crois. Tout dépend de combien de temps tu estimes que dure une génération.

Certains disent que c’est 10 voire 20 ans mais personnellement, je sens bien que je ne fais pas vraiment partie de la même que ma grande sœur de 29 ans.

Je pense que je me situe entre les millenials et la Gen Z. Je me sens un peu entre les deux. Ni Y, ni complètement identifiée Gen Z.

Je fais partie des gens qui sont nés entre deux siècles. Qui ne sont pas des « 90’s kids » car trop jeunes pour se rappeler de notre vie au 20ème siècle.

Mais on n’est pas non plus des 2000, même si notre enfance a eu lieu dans les années 2000.

C’est une génération qui n’est finalement pas vraiment définie, du moins, j’ai l’impression. Et ça tombe bien, car je n’aime pas les étiquettes.

Bref, passons à pourquoi je suis happy de mon année de naissance.

Pour te donner une fourchette, les individus cités dans cet article sont tous, d’après mes calculs, nés entre 1994 et 1999.

Une génération engagée

Pour moi, cette génération qu’on appellera… Euh, les carottins, en référence à moi, est une génération pleine d’espoir, mais également très lucide.

C’est une génération qui ne se laisse pas abattre par l’état désastreux de la planète. Qui est woke et agit, en témoigne par exemple la marche pour le climat.

C’est aussi une génération qui brise les tabous, faite d’individus qui affirment leur singularité.

Chaque nouvel artiste autour de 20 ans que je vois émerger a des choses intéressantes, actuelles et puissantes à dire et à revendiquer.

Et de plus en plus de célébrités montantes sont des portes-paroles et modèles pour la communauté LGBT.

Comme les chanteuses King Princess, Girli, Pomme, Clairo… Pour n’en citer qu’une poignée.

La dernière s’est faite connaitre en sortant une chanson sur le fait de ne pas se sentir assez bien dans une relation.

Elle a filmé elle-même la vidéo de la chanson, un matin où elle ne se trouvait justement pas jolie, pour montrer que c’est ok de ne pas toujours être au top.

Une génération qui brise les tabous

Pour continuer dans la musique, il y a aussi celles et ceux qui parlent ouvertement de leurs traumas et troubles mentaux. Ce qui m’aurait paru fou, il y a 10 ans.

Where where you quand je croyais être folle ??

Bah, vous étiez peut-être comme moi, à croire que vous-même étiez fous…  Jusqu’à ce que vous preniez du recul, et décidiez vous-même de briser les tabous.

Parmi les artistes en question, il y a le chanteur anglais Yungblud, l’américain Call me Karizma et la chanteuse Mélanie Martinez, pour ne citer qu’eux.

Ces personnes parlent autant de maladie mentales que de sujets de société et de problèmes plus spécifiques à des cadres familiaux difficiles.

Je vais maintenant te raconter un truc.

J’ai voulu faire un groupe de rock au lycée, qui a tenu le temps d’une chanson avant que les autres membres ne me lâchent (chose que je ne leur ai jamais pardonné et une partie de moi est toujours secrètement persuadée que j’aurais pu devenir une rockstar renommée).

À la suite de cet échec, j’ai entrepris de concocter comme je le pouvais mes propres morceaux.

Mais au début, je séchais sur les paroles. Car j’avais l’impression que l’intégralité ou presque des morceaux actuels parlaient d’histoires d’amour et de rupture.

À base de « have fun » et « party » et « move you booty baby ».

Moi, je n’avais rien d’intéressant à dire là-dessus.

Pourtant, aujourd’hui, les artistes cités plus haut évoquent des choses qui lorsqu’elles traversent mon propre esprit me font me dire

« omg je suis si zinzin personne jamais ne doit savoir. »

Et depuis, j’ai l’impression que l’émergence des artistes qui parlent de sujets profonds voire tabous ne fait que s’agrandir !

Alors attention, je ne dis pas que ça n’existait pas du tout avant eux. Mais ce n’était pas mainstream de parler de ça, si tu vois ce que je veux dire.

Des gens qui assument leur singularité

J’ai aussi remarqué que souvent, les gens de cette génération assument bien leur singularité voire leur coté « weirdo ».

Et pas d’une manière gênante type le syndrome « not like other girls », mais d’une manière déculpabilisante et empouvoirante !

Des modèles inspirants et solides

Cette génération est selon moi composée de plein de modèles vraiment cool pour les plus jeunes.

Comme Zendaya, une meuf qui est sur tous les fronts, qui est very intelligente, et qui a beaucoup de succès et de notoriété tout en restant hyper terre à terre et crédible.

Elle n’a jamais eu recours à la provocation. Et que ce soit clair, je ne juge absolument pas celles qui ont recours à la provocation comme l’a par exemple fait Miley Cyrus, bien au contraire !

Je trouve simplement que c’est aussi une bonne chose de montrer aux plus jeunes que le succès est possible sans tout ça.

Que tu peux être plus discrète, avoir la tête sur les épaules et y arriver quand même.

J’aimerais aussi citer Hailee Stenfield, actrice et chanteuse qui permet aux plus jeunes de s’accepter et de traverser l’adolescence avec de bonnes valeurs, telle que la sororité comme elle la prône dans sa chanson Most Girls.

D’autres noms me viennent en tête, et je ne vais pas te détailler les qualités de toutes ces personnalités que tu connais déjà très probablement…

Alors je ne vais en citer que quelques unes qui, quand je vois leur tête, me font me dire :

Ouiiii ! Si contente de m’inscrire dans la même génération que cette personne de qualité.

Comme les actrices Chloé Moretz, Florence Pugh, Anya Taylor Joy, Abigail Breslin, Kaithlyn Dever, Bridgette Lundy-Paine, Elle Fanning, ou encore la chanteuse Angèle.

Cette génération contient aussi de très bons modèles de masculinité positive, et ça, c’est toujours un plus.

Je pense à Timothée Challamet qui porte entre autres des harnais pailletés sur le tapis rouge, Tom Holland qui n’a aucun problème à danser sur Rihanna en perruque et talons…

Mais aussi Bilal Hassani qui envoie valdinguer les notions de genre,  Panayotis Pascot qui parle de ses émotions et de son rapport au corps…

Mais aussi Harry Styles qui se fiche de savoir s’il porte un vêtement pour femme ou non tant que le design lui plaît, Ansel Elgort et ses paillettes sur les yeux…

Des influenceurs inspirants en 2020

J’ai surtout parlé de personnalités du monde de la comédie et de la musique, mais les influenceurs ne sont pas en reste.

À commencer par Jessie Paege, que j’ai commencée à suivre il y a quelques années quand elle était vraiment dans sa petit bulle weirdo de YouTube.

Au bout d’un moment, j’ai commencé à me dire qu’elle s’était un peu uniformisée avec les influenceurs plus mainstream.

Et puis d’un coup, sans prévenir, elle s’est mise à sortir des musiques de rock carrément badass avec une vibe émo.

Je n’ai jamais été émo, mais j’ai l’impression que c’est quelque chose qui revient de plus en plus (dans une version plus moderne) et que je me rends de plus en plus compte que j’ai bien failli y passer.

Il y a aussi évidemment Liza Koshy, ce génie qui est d’ailleurs désormais plutôt dans la comédie et la télé que sur YouTube.

C’est une boule d’énergie qui, pour le coup, embrasse à fond sa personnalité, et c’est bien pour ça qu’elle a connu un tel succès.

Elle ne fait pas que « des blagues » elle est juste… elle-même. Elle est drôle naturellement, et elle est si agréable à regarder parce qu’elle s’amuse.

Pour en citer quelques autres, il y a également Keara Graves, avocate LGBT du YouTube et à peu près la personne la plus chou d’Internet.

Toujours dans le monde des influenceurs, j’apprécie beaucoup Bestdressed, qui ne cache pas son coté très solitaire, et surtout son indépendance.

Cette personne fait tout toute seule et montre qu’elle apprécie sa propre compagnie.

Je t’ai aussi déjà parlé plusieurs fois de Kalyn Nicholson, qui est la raison pour laquelle je suis (plus) organisée, que je relativise sur beaucoup de choses et prends ma vie en main.

Encore dans un genre complètement différent, tu as la youtubeuse et comédienne Eva Gutowski.

Je pense qu’il est facile de la voir comme une influenceuse typique, à la vie et au corps parfait, qui fait déprimer ses spectateurs…

Mais moi, au contraire, je trouve son énergie communicative.

J’aime aussi le fait qu’elle n’en fasse pas trop. Elle est finalement assez naturelle, et ses vidéos ont souvent une vocation artistique ou humoristique.

J’ai commencé à la suivre quand elle faisait des vidéos hilarantes sur le lycée VS l’enfance. Elle fait désormais du lifestyle, et je l’aime toujours autant.

Dans un autre registre, il y a La Carologie, qui fait de la vulgarisation mais sensibilise au mieux sur les maux de notre époque et partage ses réflexions intéressantes, mesurées et personnelles sur la société actuelle.

Je sais que j’en oublie sûrement beaucoup. Et en même temps, il y a beaucoup d’humains de cet âge-là sur la Terre…

Et dans quelques semaines je vais surement entendre parler de nouvelles merveilleuses personnes qui composent cette génération.

J’aurais voulu citer deux mentions spéciales, qui pour le coup sont en plein cœur de la Gen Z : Billie Eilish et Greta Thunberg.

Je t’explique pourquoi j’adore Greta dans notre rétrospectives des femmes qui nous ont marqué en 2019.

En ce qui concerne Billie, c’est entre autres choses le fait qu’elle soit en train de marquer un tournant dans le monde de la musique en proposant quelque chose de complètement différent.

Et elle parvient à être au top des charts en restant simple et elle-même.

Aimer sa génération, c’est important

Tout ce charabia pour dire que je suis fière des gens de ma génération, et je trouve ça cool, quand j’y pense.

Je trouve que c’est important d’être content de sa génération. Ça évite de vieillir en enviant « les petits jeunes », plutôt que d’être satisfait de ceux qui en sont là où tu en es.

Je ne me sens pas en décalage. Je trouve que contrairement à ce que j’entends dire de-ci de-là, les choses vont de l’avant.

Mais tout ça, je t’en parle déjà dans un article sur comment relativiser sur l’état actuel de notre société.

Et au moins, quand je serai vieille, je ne me dirai pas :

Ahh si j’étais jeune comme eux, là, au lieu d’être un vieux raisin sec…

Car je regarderais tous les gens qui sont vieux avec moi et me rapellerai que j’ai vieilli avec les bons (ça devient beaucoup trop niais pour moi, je vais conclure).

Quand dans quelques décennies, « ok boomer » sera remplacé par… Ok carottins ? Je serais contente de me l’entendre dire. Vive nous.

Voilà, c’est tout ce que j’avais à dire à ce sujet.

Cet article n’a pas vocation à te retourner le cerveau. Parfois, être un peu joyeux pour des trucs et témoigner sa gratitude, c’est cool.

Est-ce que tu fais partie de cette génération ? Quels sont les noms qui en font partie et t’inspirent, toi, au quotidien ?

À lire aussi : Pourquoi j’arrête de boire, comme de plus en plus de jeunes


Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.

Les Commentaires

14
Avatar de Caroline Arenas
28 janvier 2020 à 09h01
Caroline Arenas
@skippy01 Bien sûr que tu peux, car chacun son avis ! C'est un article très personnel sur mon propre ressenti car comme je le dis à la fin : voir le coté positif des choses parfois en fait c'est bien
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