En général, j’ai du mal à garder de l’argent en stock pour les jours de famine. Il arrive que j’atomise mon salaire en à peine une virée dans les grands magasins de la capitale. Mais il existe tout de même une sorte de hiérarchie dans mon esprit malade : certains objets méritent d’être achetés, d’autre peuvent attendre.
Si je sais me contenir s’il s’agit d’un lot d’essuie-tout, mais certaines merveilles ne me laissent pas le choix : je ne peux pas les abandonner là ! C’est une question de bon sens.
Le vernis à ongles
Je donnerai aux vernis à ongles un taux addictif d’un peu plus de 70%. Le problème avec ce genre d’objet, c’est qu’il est plus vicieux qu’un gros matou guettant une souris mal en point. Il t’attend, au fond de son rayon, fait briller ses paillettes, tinter son petit flacon et t’attire avec ses vapeurs de solvant cachant probablement une drogue subtile. Les vernis, c’est la mort de ton porte-monnaie. Quand tu rentres dans la spirale infernale du cosmétique de cuticules, tu ne peux plus jamais en sortir.
Jamais.
Déjà, tu auras beau acheter toutes les teintes que tu veux, tu n’auras jamais celle que tu imagines au moment précis où tu as envie de te vernir les pieds. Il y a toujours un nouvel effet à tester, un vert plus parfait que le précédent.
Les jours passent et tes ongles ne se ressemblent vraiment, vraiment pas.
L’image provient du Tumblr bien cool Fatjunkie Nail Art.
Ok, je cours à Sephora.
Les culottes
Montons d’un cran, veux-tu ? Si, quand on parle de pimpage d’ongles, je me retiens avec plus ou moins de force, en ce qui concerne les petites tenues j’ai beaucoup moins de self-control.
C’est simple : il suffit que je passe à côté d’une boutique Undiz pour que ma carte bancaire connaisse une combustion spontanée.
À lire aussi : Selection de slips pour couvrir tes jolies fesses
Je ne possède pas de chaussures qui pourrissent au fond de mon placard en attendant le jour divin où je n’oublierais plus de les porter. Par contre, j’ai plus d’une dizaine de petites culottes dans cette situation. Il suffit d’un noeud, d’une dentelle bien placée, d’une pointe d’humour ou de froufrous et emballé (même pas essayé) c’est pesé.
Il faut dire que la culotte est un excellent moyen de régresser positivement, d’éviter les irritations inter-fessiers tout en gardant le swag et le potentiel mignon d’un chiot qui trébuche. Personne n’a jamais assez de culottes dans son dressing. Surtout pas moi.
« Faites vite, j’ai encore Etam et Princesse tam.tam à visiter. »
Les cartes Pokémon (et autres joyeusetées pop-culture)
Quand j’étais petite, je ne pouvais pas rentrer dans une maison de la presse sans ressortir avec mon paquet de Panini « Race des équidés du monde ». Quelques années plus tard, j’entraînais mon équipe de monstres de combats et je faisais des aller-retour au centre Pokémon le plus proche.
À lire aussi : J’aime (trop) mes Pokémon et ils me le rendent bien
Ma collection de Shetlands s’est assez vite transformée en cartes d’énergie et en Mewtwo à paillettes. C’était une drogue, une addiction. Il me les fallait toutes ! Gotta catch’em all!
Aujourd’hui, je ne me jette plus sur le moindre produit dérivé à l’effigie de Grotadmorv (Mentali, c’est une autre histoire) mais il m’arrive de perdre les pédales dès qu’un objet touche à la pop-culture. Non, je ne vais pas m’effondrer et me mettre à prier devant un lot de stickers Sailor Moon, mais il m’est déjà arrivé de foncer sur un mug Princesse Mononoké et le balancer sur la caisse sans même avoir regardé le prix (Y AVAIT DES KODAMAS DESSUS, PUTAIN).
J’ai des goûts très précis, mais si un objet rentre dans une de mes cases « films et séries préférés », j’achète. Je vendrais mon âme au Diable pour une reproduction d’Hannibal façon Mads Mikkelsen en terre cuite. Je mangerais des patates toute la fin du mois si c’est pour obtenir une affiche d’époque du film Gandahar de René Laloux. Je revendrais mon lit pour contempler une figurine officielle de Dark Crystal ou une peluche du mogwai avec la crête de Gremlins 2.
Les produits dérivés, la pop-culture et les films bizarres, c’est ma drogue.
Oh mon Dieu.
La décoration
Le dernier point sur lequel il m’est difficile de me contrôler au niveau du porte-monnaie, c’est la décoration.
Mon appartement, c’est mon antre. Je décide de la place de chaque objet. Tout doit être parfait pour qu’après une longue journée de dur labeur, je me sente dans un cocon de douceur et de plaid à poils longs.
Je viens de déménager, et j’avoue, j’en avais un peu marre du style de mon ancien appart, puisant dans toutes les inspirations du monde. Il a donc fallu acheter tout un tas de nouvelles décorations. Pour ça, IKEA était le seul endroit où mon compte en banque avait encore une chance de ne pas couler.
À lire aussi : Anatomie d’une sortie à Ikea
Après avoir glané quelques torchons, housses de coussins, cadres, pots de fleurs et coupe-pizzas, ce fut le moment (pas si redouté) du passage en caisse. Mon caddie était bien rempli mais, Dieu merci, uniquement de petites babioles peu onéreuses. J’ai dit bonjour, attendu, le sourire aux lèvres. Et puis la caissière a lancé…
« Six cent vingt euros et quatre-vingt cinq centimes s’il vous plaît. »
Fin habituelle de ce genre de sortie, non ? NON ?
Et toi, tu achètes quoi de manière compulsive et totalement irréfléchie ?
Écoutez Laisse-moi kiffer, le podcast de recommandations culturelles de Madmoizelle.
Les Commentaires
Les livres (la bourse aux livres de ma fac... tout est entre 1 et 5€ livres de cours ou romans)
Les carnets je me suis soignée (heureusement car j'attends toujours d'avoir quelque chose de "vraiment bien et intelligent" à écrire dedans, du coup j'écris peu dedans ) et le thé aussi je me limite j'en ai trop...
Mes parents m'ont toujours dit de réfléchir à deux fois avant d'acheter quelque chose du coup ça limite les achats compulsifs je pense ^^