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Ô joie : la série The Gilded Age, le Downton Abbey américain, est une réussite

Julian Fellowes, le créateur de Downton Abbey, prouve qu’il est possible de façonner une série en costumes sociale et passionnante sans tomber dans la nunucherie avec The Gilded Age.

Après la terrible Chronique des Bridgerton, dont les vertus sont plus rares qu’un matin ensoleillé à Ouistreham, l’heure est de nouveau aux corsets et aux talons bobines. Mais pour le meilleur cette fois !

The Gilded Age, c’est la nouvelle comédie du créateur de Downton Abbey, qui se déroule en Amérique, et où les riches entendent bien être toujours plus riches.

The Gilded Age, le renouveau de Julian Fellowes ?

Alors qu’un second volet de Downton Abbey s’apprête à sortir en salles (le 16 mars prochain), Julian Fellowes, le créateur de la série et scénariste des deux volets filmiques, remet le pied à l’étrier de la chronique historique pour la télévision. 

Exit la campagne anglaise, cette année, c’est au Nouveau monde qu’il pose ses valises, dans le New York de 1978 où les riches affrontent d’autres riches sur fond de ségrégation raciale

Place alors aux volants sur les chevilles, aux palais dorés et aux bouclettes laquées. 

Agnes van Rhijn, une veuve millionaire, vit avec sa sœur dans une demeure luxueuse de la ville, du haut de laquelle elle méprise tout et tout le monde — à commencer par son frère, qui vient de mourir, et à l’enterrement duquel elle n’a pas daigné se rendre. 

D’autant plus qu’il ne lui a légué que sa fille, une jeune femme honnête et romantique qui se noue d’amitié avec une intellectuelle afro-américaine dans un train qui relie son bourg à la grande ville. 

Agnes met un point d’honneur à être rigoureusement désagréable, surtout avec sa sœur Ada à laquelle elle n’hésite jamais à rappeler sa condition de « vieille fille ». Et ça n’est pas l’arrivée de sa nièce, pourtant si douce et serviable, qui suffit à lui faire mettre de l’eau dans son vin… 

La principale cause de ses colères ? Les nouveaux riches pardi, qui menacent sa suprématie, et ne sont que des « parvenus ».

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Des parvenus représentés notamment par George Russell, le king des chemins de fer américain, qui soutient comme il peut les velléités bourgeoises de son épouse. Celle-ci n’a qu’un objectif : intégrer la haute société new-yorkaise, tout en menant sa barque dans le milieu impitoyable de l’entreprenariat américain. 

Voilà le point de départ de la série HBO diffusée en France sur OCS, dont seul un épisode est pour l’heure disponible. 

Et force est de constater qu’elle convainc dès son coup d’essai !

The Gilded Age, une transposition réussie des enjeux de Downton Abbey aux États-Unis

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Quiconque est familier du travail de Julian Fellowes aura forcément remarqué les similitudes qui existent entre The Gilded Age et son programme chéri Donwton Abbey

Les turpitudes des riches, l’assujettissement de ceux qui sont à leur service, les querelles futiles entre bien nés, les amourettes des uns et des autres, des jolis mecs, des jolies meufs et des chapeaux à plumes : voilà qui compose le fil rouge des deux programmes, avec en toile de fond des conflits sociaux et politiques qui perturbent le cours de la vie des personnages.

C’est donc avec maestria que le créateur de Downton Abbey transpose les codes qui ont fait son succès de l’Angleterre aux États-Unis en pénétrant une nouvelle partie de l’histoire, celle de l’âge doré, une époque de grande prospérité économique et industrielle.

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Une période où les riches avaient l’opportunité constante de s’en mettre toujours plein les fouilles.

C’est donc ce microcosme que Julia Fellowes décide de mettre en avant. Adieu les serviteurs et leurs maux à l’âme, bonjour aux riches, aux riches et encore aux riches, dont les tourments paraissent dérisoires mais occupent tout leur temps. 

Dans The Gilded Age, point de nunucheries ridicules à la Chronique des Bridgerton mais bien des arches soignées, qui s’imbriquent et se complètent pour former une trame dense, comme on en voit peu à la télévision — surtout dans des comédies en costumes. 

Alors oui, ça reste romantique, gentillet et absolument inoffensif, mais c’est un peu moins dégoulinant de caramel que la série de Shonda Rhimes pour Netflix, qui nous offrira malheureusement bientôt une saison 2. 

The Gilded Age, un casting éblouissant

Pour incarner cette « lutte des classes » entre nouveaux riches et vieux New York, un panel d’actrices et d’acteurs qui n’ont plus à faire leur preuve, parmi lesquels Christine Baranski. Qui mieux que cette américaine de 69 ans, connue pour ses rôles de femme de caractère, aurait pu mieux incarner l’infernale Agnes ? 

À ses côtés, on retrouve Cynthia Nixon, Miranda dans Sex and the City, dans un rôle aux antipodes de celui qui l’a fait connaitre. Dans The Gilded Age, elle est une femme timide et dévouée qui vit sous le joug de sa sœur ainée, à des kilomètres de la cynique Miranda Hobes. 

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Avec elles, ce sont Morgan Spector (splendide dans The Plot Against America), Denée Benton (Unreal), Louisa Jacobson et Taissa Farmiga (American Horror Story, La None) qui donnent de leur personne pour dessiner les contours de ces querelles en goguette de la fin du 19è siècle. 

Autant de raisons de vous laisser draguer par les garçons en hauts de forme et les filles aux corsets d’une série à qui l’on prédit un succès aussi retentissant qu’à Downton Abbey

Regarder The Gilded Age sur OCS

À lire aussi : Une roturière, un prince mal coiffé, un niveau de cucul digne d’Emily in Paris : c’est The Royal Treatment sur Netflix


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Les Commentaires

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Avatar de LovelyLexy
4 février 2022 à 12h02
LovelyLexy
@Let_Them_Eat_Cake merci ^^ alors, comme pour d'autres périodes historiques, j'ai lu pas mal d'articles et de livres de vulgarisation et d'analyse historique, ça me permet d'enrichir mes connaissances ( et de bitcher si la fiction historique donne dans le n'importe quoi:taquin
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Voir les 10 commentaires

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