À la rentrée 2020, le nombre d’étudiants qui pourront accéder à la deuxième année de médecine ne sera plus limité par le numerus clausus.
L’Assemblée Nationale a approuvé la suppression de ce quota, mesure phare du projet de loi Santé, et du concours très sélectif qui recale chaque année de nombreux étudiants de première année.
À quoi servait le numerus clausus ?
Le numerus clausus a été instauré en 1971 comme une mesure technique permettant de réguler le nombre d’étudiants en fonction des places de stages disponibles
dans le milieu hospitalier.
En 2018, le quota était par exemple de 8205 places en deuxième année.
Fixé par le gouvernement, le numerus clausus (« nombre fermé » en latin) était modulé en fonction des régions pour lutter contre la pénurie de médecins, mais les praticiens pouvaient ensuite choisir de s’installer dans une zone géographique.
Critiqué depuis longtemps pour ses incohérences, sa suppression devrait donc donner un système plus juste et répondre à moyen-long terme au problème de la désertification médicale dans certaines régions.
Pourquoi supprimer le numerus clausus ?
Pour Agnès Buzyn, ministre de la Santé citée par Sciences & Avenir, cette mesure, votée en première lecture par 74 voix contre 4 et 11 abstentions, devrait permettre d’ « augmenter de 20% à peu près le nombre de médecins formés » et de diversifier leurs profils, en réponse au manque de professionnelles.
Cela devrait aussi limiter le « gâchis » d’étudiants doués recalés comme le souligne la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal.
Ce seront désormais les universités qui détermineront le nombre de places disponibles en deuxième et troisième année de médecine, en fonction des capacités et des besoins du territoire qui seront évalués en lien avec les agences régionales de santé.
Et toi, qu’est-ce que tu penses de cette mesure ? Est-ce qu’elle te redonne foi en ton cursus ?
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