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Santé

Nuisances sonores chez les moins de dix ans : plus d’un million d’enfants a déjà consulté pour des acouphènes.

En France, 1,3 million d’enfants de moins de 10 ans a déjà consulté pour des acouphènes. Selon une étude publiée pour la journée nationale de l’audition, les nuisances sonores favoriseraient ces pathologies, alors que 40 % des petits de moins de 10 ans utilisent chaque jour des écouteurs ou des casques et que les parents sont peu sensibilisés.

Préserve-t-on assez les oreilles de notre progéniture ? À l’occasion de la journée nationale de l’audition, l’IFOP a été chargé de mener une grande enquête pour évaluer la santé auditive des plus jeunes et les connaissances de leurs parents en la matière. Les résultats révèlent qu’un grand nombre d’enfants de moins de dix ans souffre déjà de troubles de l’audition. Des problèmes que leurs parents arrivent à dépister, sans toutefois prendre la pleine mesure du rôle des nuisances sonores.

Plus de 600 000 enfants souffrent de surdité

Aujourd’hui en France, 1,3 million d’enfants de moins de 10 ans, aurait déjà consulté un professionnel pour des acouphènes. Selon le sondage publié pour la journée nationale de l’audition, 660 000 enfants de moins de dix ans sont concernés par des pertes d’audition de moyennes à sévères.

Dans l’ensemble, les parents sont attentifs aux problèmes d’auditions de leurs enfants : 70 % d’entre eux s’estiment capables d’identifier un problème de compréhension de langage et 84 % des enfants de moins de dix ans ont bénéficié d’un dépistage des troubles auditifs.  Par ailleurs, 55 % des parents ont déjà consulté un médecin ORL pour des otites (31 %), des douleurs (31 %) ou des bouchons de cérumen (23 %), autant de désagréments qui peuvent entraîner une surdité. Environ 30 % des consultations concernaient directement un trouble de l’audition entrainant des difficultés à s’exprimer ou des acouphènes. Plus inquiétant, 44 % des enfants ayant consulté un ORL se sont vu diagnostiquer une baisse auditive, nécessitant un appareillage dans 2 % des cas.

Des causes mal identifiées de troubles auditifs

Si les parents sont attentifs à l’audition de leurs enfants et consultent volontiers en cas de doute, ils ont du mal à faire le lien entre nuisances sonores et troubles de l’audition. Les effets néfastes du bruit sont identifiés comme fatigants (55 %), compromettant la qualité du sommeil (47 %) et provoquant de l’agitation (44 %), mais seulement 33 % des parents mesurent leur impact sur l’audition et 31% sur les acouphènes. Ils sont d’ailleurs 40 % à déclarer que leur enfant de moins de dix ans écoute entre 1 et 4 h de musique par jour via un casque ou des écouteurs, soit des appareils inadaptés aux oreilles des enfants.

Sans surprise, les causes qui génèrent le plus d’inquiétude sont des causes très médiatisées : le harcèlement numérique ou scolaire inquiète 63 % des parents, ils sont 61 % à appréhender les impacts environnementaux et 58 % à craindre l’addiction aux écrans. Ils ne sont en revanche que 32 % à s’inquiéter de potentiels risques de surdité et d’acouphènes.

La moitié des familles se considère mal informée à ce sujet. Les dispositifs mis en place par les pouvoirs publics ne sont connus que par 29 % des parents, tandis que 76 % d’entre eux y voient une cause sanitaire de grande ampleur, à promouvoir au même titre que l’exposition aux écrans.

Pourquoi le bruit fait perdre l’audition ?

Ces troubles sont souvent imputables aux nuisances sonores, comme l’explique Cécile Parietti-Winkler, présidente du collège français d’ORL dans un article du Parisien :

À chaque fois, cette exposition répétée va entraîner de petites lésions cellulaires au niveau du capteur de l’oreille qui vont être minimisées par un phénomène de compensation. Les tests ne montreront aucun problème d’audition chez l’enfant. Les dégâts, on les voit après. 

Cécile Parietti-Winkler, Le Parisien, 2 mars 2023

Les sons trop forts endommagent les cellules sensorielles situées dans l’oreille interne. Ces cellules traduisent les vibrations sonores en signaux électriques, pour qu’elles puissent être traitées dans la zone de la compréhension du cerveau. Sans ces cellules, les vibrations ne peuvent plus être interprétées. Quant aux acouphènes, ce sont en quelque sorte des « sons fantômes » émis par le cerveau pour compenser cette perte auditive.

Écouteurs, casques et concerts à trop haut volume représentent des sources de bruits dangereuses pour les oreilles fragiles des enfants, et doivent donc s’utiliser avec modération.


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Les Commentaires

1
Avatar de hellopapimequepasa
4 mars 2023 à 18h03
hellopapimequepasa
je vais faire ma relou et dire "oui mais encore?" y a t'il d'autre nuisance sonore a prendre en compte (crèche/école/centre de loisirs) et qui peuvent avoir un impact? Les écouteurs/casque sont t'il a banir ou a limiter et si oui comment? (combien de temps).Y a t'il du matériel plus adapté pour les petit?ça me parait important de le spécifier parce que certaine classe propose des casque pour écouter de la musique aux enfants (classe flexible)et moi bah vous venez de m'apprendre un truc donc j'aimerai en savoir plus
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