Live now
Live now
Masquer
noyade-identifier-danger
Société

Comment reconnaître et aider quelqu’un qui se noie ? (Non, ce n’est pas comme dans les films)

Une personne en train de se noyer ne ressemble pas à ce que vous imaginez. Et le savoir peut vous permettre d’agir plus vite — peut-être même de sauver des vies.

Publié le 31 mai 2017

Vous avez probablement déjà vu une scène de noyade au cinéma ou à la télévision.

La personne en danger se débat, éclabousse autour d’elle, appelle sporadiquement à l’aide. Un•e garde-côte se lance à sa rescousse, ou un bateau vient la repêcher.

Le truc, c’est qu’en réalité, une noyade ne ressemble pas à ça : c’est beaucoup plus discret. Et plus il y aura de gens au courant, plus nous pourrons sauver des vies !

À lire aussi : 5 endroits un peu fous où se baigner cet été

À quoi ressemble quelqu’un qui se noie ?

La réponse instinctive à la noyade n’est pas de se débattre (en gaspillant de l’oxygène précieuse) ni d’appeler à l’aide. Voici à quels signes faire attention, selon un magazine de gardes-côtes.

  • En général, une personne en train de se noyer est physiquement incapable d’appeler à l’aide. Le système respiratoire est centré autour de la respiration, la parole n’est qu’une fonction secondaire. Le plus important est de respirer, pas de parler.
  • La bouche d’une personne en train de se noyer passe sous la surface avant de réapparaître. Elle ne reste pas au-dessus de la surface assez longtemps pour lui permettre d’inspirer, expirer et appeler à l’aide. Dès que la bouche est à la surface, la personne inspire et expire rapidement avant de couler à nouveau.

  • Une personne en train de se noyer ne peut pas faire de grands signes pour appeler à l’aide. Le réflexe instinctif est d’étendre les bras et de s’appuyer verticalement sur l’eau, ce qui permet de faire levier afin de se redresser assez pour pouvoir respirer.
  • Une personne en train de se noyer ne peut pas contrôler les mouvements de ses bras. Impossible d’arrêter de se noyer pour accomplir des mouvements comme faire des signes, avancer vers une personne venue vous secourir ou vers une bouée.
  • Du début à la fin de la réponse instinctive à la noyade, le corps d’une personne en train de se noyer reste à la verticale dans l’eau, sans qu’on ne puisse déceler de coup de talon permettant de se redresser.
  • Sans l’aide d’un sauveteur entraîné, une personne en train de se noyer peut se débattre à la surface entre 20 et 60 secondes avant d’être submergée.

Il est très important d’avoir conscience qu’une personne qui se noie est beaucoup moins facile à repérer que ce qu’on pourrait croire.

Selon Slatedans 10% des noyades d’enfant arrivant en présence d’un adulte, ce dernier regardait la scène… sans reconnaître ce à quoi il assistait.

À lire aussi : Comment une playlist Spotify peut sauver des vies (au sens propre)

Comment reconnaître une personne qui se noie ?

Slate toujours donne des signes auxquels faire attention.

  • La personne a la tête immergée, la bouche au niveau de l’eau
  • La personne a la tête renversée en arrière, la bouche ouverte
  • Ses yeux sont vitreux, absents, ne se concentrent pas sur un élément
  • Ses yeux sont fermés
  • Ses cheveux recouvrent son front ou ses yeux
  • La personne est à la verticale mais n’utilise pas ses jambes
  • La personne hyperventile ou suffoque
  • La personne tente de nager dans une direction mais n’avance pas
  • La personne tente de se mettre sur le dos
  • La personne semble gravir une échelle invisible

Le journaliste finit par ces mots :

« Chers parents, les enfants jouant dans l’eau sont bruyants. Quand ils deviennent silencieux, rejoignez-les et comprenez pourquoi. »

Comment aider une personne qui se noie ?

Sauver une personne de la noyade, c’est un métier. Et surtout, il est possible de se mettre soi-même en danger car dans la panique, on peut se faire entraîner vers le fond.

À lire aussi : Surveillante de baignade — Ton job d’été #3

Sur Reddit, un sauveteur explique :

« Déjà, il vaut TOUJOURS mieux demander à quelqu’un « Ça va ? » ou « Besoin d’aide ? » en cas de doute.

Ensuite, si vous voyez quelqu’un se débattre ou se noyer, la PREMIÈRE OPTION est toujours de lui envoyer un objet flottant, comme une bouée. Dans la panique, il est très possible qu’une personne en train de se noyer fasse couler quiconque vient à sa rescousse à force de s’accrocher et de se débattre. »

« Une fois que la personne s’est accrochée à l’objet flottant, dites-lui de se détendre et de se placer sur le dos sans lâcher l’objet. Là, approchez-vous et aidez-la à vous rejoindre.

Si vous n’avez aucun objet flottant à disposition, annoncez à la personne que vous venez l’aider, RESTEZ DERRIÈRE ELLE, JAMAIS DEVANT, placez-la sur le dos et dites-lui de se détendre et déplacez-la en passant votre bras autour de son torse.

Tirez la personne par les CHEVEUX si besoin. Ne vous mettez JAMAIS, JAMAIS devant une personne en train de se noyer. »

Et bien sûr, s’il y a des professionnel•les qualifié•es près de vous, signalez-leur la personne. Même si vous doutez et que vous avez peur de paniquer pour rien : mieux vaut une fausse alerte qu’un drame !

À lire aussi : Finding Mike : il retrouve celui qui lui a sauvé la vie


Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos newsletters ! Abonnez-vous gratuitement sur cette page.

Les Commentaires

16
Avatar de Ursinae
21 juillet 2018 à 17h07
Ursinae
La noyade secondaire on appelle ça aussi la noyade sèche et c'est vicieux comme tout. Après une noyade il vaut mieux aller aux urgences surtout que les enfants ne parlent pas naturellement de leurs symptômes.

J'ai failli me noyer dans un lac. J'avais 6 ou 7 ans, ma petite planche flottante et je nageais le plus loin possible sans penser au retour. Évidemment arrive le moment fatidique où je ne bouge plus du tout, j'ai juste envie de dormir énormément et je n'arrive pas à me maintenir à la planche. Je ne fais aucun signe, je ne sais pas quoi faire, je suis loin de la berge. Finalement après 5 ou 10 minutes qui paraissent une éternité, surtout pour un enfant, un monsieur arrive vers moi, me prend sous son bras et m'aide à revenir au rivage. Sauf que lui a beaucoup plus de force et je manque de me noyer à chaque pas, mon visage frolant la surface de l'eau.

Près de la berge mes parents s'étaient mis debouts et mon père s'appretait à venir nager tout habillé car ils venaient seulement de comprendre le problème. Le monsieur avait compris des que je ne bougeais plus que je n'y arriverais pas seule. Comme quoi même en étant surveillé.e, ça suffit pas toujours !
6
Voir les 16 commentaires

Plus de contenus Société

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-20T111708.991
Lifestyle

« L’alcool est une condition sociale et on peut rapidement être mis de côté si on ne la remplit plus » : Elena, 36 ans, raconte comment elle a arrêté de boire

Source : Getty Image / MARIA DUBOVA
Féminisme

Ève, 42 ans : « Quand il m’a demandé où était le nettoyant après six mois de vie commune, j’ai pleuré »

5
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-15T163147.788
Livres

Samah Karaki : « C’est la culture sexiste qu’il faut questionner, pas la présence ou l’absence de l’empathie »

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-11-13T154058.525
Santé

« Ah, on dirait que t’as le cancer » : Laure raconte comment l’alopécie affecte son quotidien

6
[Image de une] Horizontale (24)
Culture

3 raisons de découvrir Agatha, le nouveau thriller psychologique à lire de toute urgence

Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T170053.120
Santé

« On n’en parle pas assez, mais être malade prend du temps ! » : Solène raconte son quotidien avec une maladie chronique invisible

1
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T164414.844
Société

« Je n’ai pas porté plainte parce qu’il y a des enfants en jeu » : Jade, victime d’exploitation domestique à 17 ans

1
Copie de [Image de une] Horizontale – 2024-10-30T115104.723
Santé

« Le sommeil occupe une place bien plus importante dans ma journée » : Quitterie, 25 ans, raconte son quotidien avec la sclérose en plaques

Capture d’écran 2024-09-06 à 16.28.20
Bien-être

« On souffre en silence » : 3 femmes nous parlent sans tabou de leurs douleurs menstruelles

Capture d'ecran Youtube du compte Mûre et Noisettes
Argent

Je suis frugaliste : je vis en dépensant moins de 1000 euros par mois (et je vais très bien)

73

La société s'écrit au féminin