Au pays où les kiwis sont rois, deux écoles s’affrontent, tels les porteurs de sweats moutmoutés 2High VS ceux de Com8. Ici, il y a ceux qui mangent sain, et il y a… LES AUTRES. THE OTHERS (ça sonne toujours mieux en anglais).
Feijoa, céleri et végétarisme
La feijoa, une sorte de goyave néo-zélandaise
En Nouvelle-Zélande, les gens mangent des fruits frais, des jus de fruits pressés à la commande, des légumes tout droits piochés dans leur potager personnel, des jus de légumes (donc pour info si tu n’aimes pas le céleri, tu n’aimeras pas non plus le jus de céleri…. oui, il fallait bien que je m’en assure), du pain complet, du lait de soja (saveur vanille, chocolat, fraise, céleri), du lait de riz…
Beaucoup de « kiwis » sont végétariens ou végétaliens. D’ailleurs, dans chaque restaurant, la moitié de la carte est composée de plats sans viande. Et ça, c’est cool. Parce qu’avant d’arriver ici, je n’étais déjà pas fan du fait de manger des animaux morts, mais depuis que je suis en Nouvelle-Zélande, le fait de savoir que les gens mangent le mouton que j’ai caressé la veille m’a bizarrement encore plus rapprochée des haricots verts.
Ici, les gens font du sport et boivent de l’eau. Ils ont des armoires à épices dignes du placard à pompes de Lady Gaga, le goût en plus ; ils cuisinent du riz blanc, des lentilles rouges, des haricots noirs et des bananes vertes. Mais alors, qui sont the others ?
Triple Whopper, donuts et paquets de chips
Il s’agit tout simplement des férus de Burger King, Burger Fuel, KFC, McDonald’s et autres fast-food signalés par des écriteaux à la colorimétrie plus que douteuse, et qui font danser les papilles plus intensément que Rihanna après une margarita de trop.
Parce que la Nouvelle-Zélande n’offre pas seulement des repas sains et naturels, ce serait trop chiant : on y trouve aussi une boisson formidable nommée L&P, au goût « bubblegumesque », des « pies » cuisinées avec tout ce dont tu n’oses même pas rêver, des paquets de chips dans lesquels on peut faire rentrer autant de personnes que dans un ascenseur, des cookies tout chauds nichés dans une petite échoppe du doux nom de Mrs Higgins, des donuts chanmé de chez Dunkin’ Donuts, des œufs à toutes les sauces pour accompagner les fameux toasts, si chers aux néo-zélandais…
Le brunch, une tradition bien agréable
Mais surtout, on y trouve le brunch, à n’importe quelle heure du jour et de la nuit, chaque jour de la semaine, et ça, c’est plus magique que le génie d’Aladdin. Parce qu’à Paris, tu peux bruncher le dimanche, parfois le samedi, pour la modique somme de trois paires de Vans x Kenzo, mais les cinq autres jours, tu dois te contenter d’une barre de céréales gobée entre Gare du Nord et Oberkampf. Et comme dirait une marque de glace bien connue* que je dévore devant Scrubs (ouais je regarde des séries qui ont 1000 ans, ne me jugez pas) : NOT FAIR !
* Indice : il s’agit de celle que l’on réussit à épeler en faisant moins de 12 fautes.
Alors qu’ici, pour 15 malheureux dollars NZ (soit environ 9€), tu peux kiffer la vibe avec ton brunch, composé d’œufs (mollets, pochés, brouillés, au plat, Bénédicte, c’est comme tu veux ma bonne dame), de toasts, de beurre, de haricots, de tomates, de champignons, d’avocats, de fromage, de galettes de pomme de terre, de bacon… Et ça, ça te fait prendre tes palmes, ton petit tuba, et nager dans un bonheur tellement graaaaaaaaaand que tu risquerais d’y croiser un calamar géant.
Mozza en toc et fromage en plastoc
En contrepartie de cette pépite de brunch, ici, le fromage a des packagings différents, mais, magie magie… il a toujours le même goût. Adieu les saveurs adorées, dites bonjour au plastique ! Une fois, j’ai aperçu de la « mozzarella » dans un rayon : ni une ni deux, on s’empare du précieux pour un petit pique-nique. Il s’agissait en réalité de fromage plastique, mais cette fois-ci en forme de boule ! Les saligauds ! Ils sont rusés, ces kiwis.
Du coup, si vous songez à venir voir de plus près ce merveilleux pays qu’est la Nouvelle-Zélande, je vous invite à vous enquiller pas moins de quatre tartiflettes, six fondues, deux raclettes, et sept plats de tomates/mozza (sans les tomates, on en a ici, ne vous inquiétez pas) avant de prendre l’avion. Et pour faire passer les 8 399 291 calories englouties, je vous montrerai de super spots pour courir !
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