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Société

Notre-Dame de Bétharram : 13 plaintes dont une dizaine pour viols et agressions sexuelles déposées contre l’établissement religieux

D’anciens élèves de l’institution religieuse, située dans les Pyrénées-Altantiques, dénoncent des violences, viols et agressions sexuelles commises entre 1980 et 1992.

Les révélations sur Notre-Dame de Bétharram se poursuivent. Après la vingtaine de plaintes déposées le 31 janvier dernier d’anciens élèves de l’institution religieuse, treize nouvelles plaintes viennent d’être portées à la connaissance du tribunal judiciaire de Pau mardi 13 février. Parmi elles, dix concernent faits de viols et d’agressions sexuelles.

Des années de violences sexuelles et de sévices

Les mauvais traitements, sévices et violences sexuelles auraient eu lieu dans l’établissement religieux entre 1980 et 1992 et seraient le fait de religieux et de laïcs ayant travaillé au sein de l’institution, qui accueillait alors collégiens et lycéens en internat.

C’est un ancien élève de Notre-Dame de Bétharram, Alain Esquerre, qui a permis cette libération de la parole en créant un groupe Facebook dédié au recueil de témoignages de victimes de l’institution, et qui regroupe aujourd’hui plus de 600 membres. Il a aussi créé une adresse mail à l’adresse de potentielles autres victimes : [email protected]

Interrogé par Le Figaro, Alain Esquerre affirme qu’au total, quinze des plaintes déposés concernent des violences sexuelles, dont des « fellations » et des actes imposés à « des enfants de 13 ans ». Les autres mises en cause concernent des « violences et actes de barbarie ». Tous les faits ne seraient pas prescrits.

Un surveillant mis en cause toujours en poste aujourd’hui

Parmi les plaignants, se trouve Marc* (le prénom a été modifié), élève à Bétharram dans les années 80, alors qu’il avait sept ans. À France 3 Nouvelle-Aquitaine, il raconte « la douche froide » hebdomadaire, les « nuits en short, en sandales par 0 degré, des nuits entières », les « cheveux arrachés » quand il n’avait pas la moyenne, les brimades et moqueries quotidiennes de la part d’adultes les encadrant. Les sévices sexuels aussi, qui seraient notamment le fait d’un surveillant, toujours en poste dans l’établissement aujourd’hui. D’après Sud-Ouest, l’homme aurait aussi accompagné durant quarante ans des sorties et camps de vacances scouts pendant les vacances d’été.

Une enquête préliminaire a été ouverte par le parquet de Pau pour « violence, viol et agression sexuelle aggravée ». Elle a été confiée à la gendarmerie de Pau.

Contacté par l’AFP, le père Jean-Marie Ruspil, qui dirige aujourd’hui l’établissement rebaptisé Le Beau Rameau en 2009, s’est dit « attristé » et juge « très regrettable que de la violence ait pu être utilisée envers des enfants et des adolescents »«Depuis le mois de novembre, j’ai moi-même reçu des témoignages d’anciens élèves surpris pour ne pas dire choqués », qui « regrettent que ne soient pas mis en lumière les bons souvenirs d’anciens. »


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Les Commentaires

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Avatar de Liligreen
15 février 2024 à 11h02
Liligreen
C'est un point sur la rigueur journalistique plus que sur le sujet en lui-même mais qu'est-ce que ça veut dire exactement "qui dirige l'établissement"? Parce que sur le site de l'ensemble scolaire, le chef de l'établissement semble être un laïc qui n'a pas du tout ce nom là. Et si ce n'est pas lui qui dirige, pourquoi on rapporte ses propos clairement déplacés?
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Voir les 2 commentaires

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