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Culture

« Nothing to lose », le spectacle qui met à l’honneur des danseurs en surpoids

« Nothing to lose », un spectacle présenté au festival de Sydney, veut changer le regard qu’on porte sur les personnes grosses.

Avoir des bourrelets n’empêche pas de bouger son corps, d’en faire un outil artistique et d’y prendre du plaisir. Si tu en doutes encore, une fantastique vidéo devrait te remettre les poignées d’amour en mouvement : Nothing to lose, le teaser d’un spectacle de danse contemporaine présenté ce mois de janvier au Festival de Sydney 2015, qui met en avant cinq femmes et deux hommes en surpoids.

Sur une musique de Simon Soo, les sept danseurs (non professionnels) ondulent, font du headbang ou secouent leur booty avec une énergie folle. La directrice artistique australienne Kate Champion a collaboré avec la militante pour l’acceptation des gros•ses Kelli Jean Drinkwater pour créer cette oeuvre. Elle a expliqué à la BBC

:

« J’ai remarqué depuis un bon moment que mon oeil était attiré par la personne la plus grosse sur la piste de danse, qui semble posséder les mouvements de la manière la plus grisante. Et j’ai pensé, wouah, pourquoi est-ce qu’on ne voit pas ça ? »

Lors du casting, elle a précisé dans son annonce qu’elle cherchait des individus « fat », soit « gros » en anglais. Elle avait conscience que le terme pourrait offenser certaines personnes, comme le raconte The Independant, mais tenait à être directe :

« Nous avons dit « gros ». Nous avons demandé des gens qui s’identifiaient comme gros, hors du commun, pourvu d’un gros corps. […] J’utilise personnellement le mot « gros » parce que j’en ai repris possession et qu’il n’a pas de connotation négative. C’est juste une description de mon corps, comme grande ou brune »

Le but de la chorégraphe n’est pas de montrer les personnes rondes comme des monstres de foire, bien au contraire, mais de changer le regard que le public porte sur elles, et de déjouer les stéréotypes qu’on leur associe : oui, on peut être « gros » aux yeux des autres et avoir assez d’endurance pour faire de l’exercice physique pendant une heure, et non, l’idée de la danse n’est pas inséparable de celle de la minceur.


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Les Commentaires

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Avatar de mambomeplease
4 mars 2015 à 15h03
mambomeplease
@Mina Tchoum : moi aussi j'adore danser, c'est même un besoin périlleux lorsque j'entends des notes qui m'euphorisent aillettes: (ça me fait penser à Shakira qui avait dit qu'elle sentait la musique dans ses fesses, I totally got it).

En tout cas ça fait un bien fou de voir des gens gros comme moi qui dansent bien, sans être cachés / harmonisés / corsetés dans des gaines.

Justement je participe à un atelier de danse dimanche prochain, j'ai hâte mais en même temps je suis un peu effrayée (et pourtant c'est un atelier de danse à destination des personnes souffrant d'un TCA).

Danser c'est juste un méga kiffe, c'est vital, c'est beau et bon aussi !
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