En parallèle de son projet Cher corps, où des jeunes femmes parlent de l’évolution de leur rapport à leur corps, Léa Bordier propose Nos aînés.
Nos Aînés, ce sont des vidéos qui prônent la transmission, la mémoire, en donnant la parole à des personnes âgées – peu voire pas du tout représentées sur YouTube. Elles offrent ainsi un regard subjectif sur le passé à travers le récit de leurs souvenirs.
Pour en savoir plus sur cette série de vidéos, je vous invite à aller lire l’article consacré au premier témoignage, celui de Roger, où Léa s’est exprimée sur les intentions de son projet.
Ginette, rescapée des camps, raconte son histoire dans Nos Aînés
Ginette n’avait jamais raconté son histoire avant de se confier à la caméra de Léa Bordier.
Son passé, c’est celui d’une femme déportée dans des camps pour ses croyances religieuses lors de la Seconde guerre mondiale.
Du haut de ses 93 ans, elle livre, sans détour, son histoire :
La réalité du génocide juif, c’est une partie de l’Histoire que l’on connaît. Mais la voir incarner par un visage, par des souvenirs, la rend tout de suite plus proche et d’autant plus bouleversante.
Les mots me manquent pour traduire l’émotion qui émane de ce témoignage, livré avec une humilité et une dignité impressionnantes, et un abandon au souvenir intense lorsque les yeux de Ginette se ferment pour oser revivre des moments de vulnérabilité.
Au terme de cette vidéo, Ginette en appelle à la cessation de la haine, à l’éradication définitive du mot de notre vocabulaire : on réalise, dès lors, que son témoignage est d’intérêt public.
Pour écouter le témoignage de Ginette en audio et en version longue, cliquez ici.
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Les Commentaires
J'ai eu la chance à plusieurs reprises de rencontrer des survivants de camp : la première fois c'était en cours d'allemand au lycée, j'en ai été bouleversée (ajouter à ça la même année, la visite de Dachau...).
Peu de temps après j'ai découvert qu'un des proches de ma famille avait été déporté en tant que résistant et sa femme et lui ont témoigné de son histoire, je pense que cela restera gravé dans ma mémoire.
Malheureusement, les personnes qui peuvent témoigner de ces horreurs vieillissent et les interventions dans les collèges/lycées/autres sont forcément de plus en plus rares, c'est pourquoi je trouve très bien de laisser des témoignages audios, vidéos (sans oublier les livres, je conseille d'ailleurs tout le début de l'autobiographie de Simone Veil) pour les générations à venir. Surtout ne pas oublier...