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Normal People, une série sur les amours brûlantes et sensibles de jeunes étudiants

Normal People, c’est la série irlandaise en douze épisodes adaptée du roman de Sally Rooney qui fait la part belle aux amours sensibles. Un programme savamment écrit, dont on ne sort pas le cœur indemne.

L’avis des amis, il faut parfois s’en méfier. Surtout en matière de contenus culturels.

Les goûts et les couleurs étant subjectifs, je ne vous apprends rien, il me faut parfois remettre en question les « Meuf, c’est INCROYABLE, mate de toute urgence cette bombe de série » qu’hurle ma copine Jane pendant l’apéro du jeudi soir.

Parce que Jane aime les romances historiques où ça s’embrasse goulument et que je préfère les fictions asiatiques gores où ça tranche de la carotide à coups de sabre. 

Toutefois, pour ne pas mourir complètement bête, il m’arrive de suivre les recommandations de Jane, au moins par curiosité.

Cette semaine, c’est sans doute la meilleure chose que j’ai faite.

Car Jane m’a conseillé Normal People, que la bande-annonce m’avait pourtant fait classer dans la catégorie « enfer pour ados ».

Un jugement à l’emporte-pièce que j’ai dû réviser après seulement quelques minutes d’un programme si sensible qu’il devient l’un de mes préférés de 2020.

Normal People, qu’est-ce que c’est ?

Normal People est une fiction irlandaise en 12 épisodes d’abord diffusée au printemps dernier sur la BBC et sur Hulu aux Etats-Unis, avant de débarquer sur Starzplay en France cet été.

Adapté du roman de Sally Rooney — également derrière l’écriture très minutieuse des six premiers épisodes —, ce drame adolescent brumeux signe le début d’une nouvelle vie pour les tout jeunes acteurs qui la portent.

Eh oui : en quelques semaines, le programme a su s’imposer comme la romance indispensable de l’été, dont le traitement est pourtant tout à fait éloigné des fictions sirupeuses dont on soupe d’ordinaire de juin à septembre.

Car si le pitch de Normal People est plutôt basico-basique, c’est son écriture qui inscrit la série au sommaire des œuvres émotionnellement puissantes.

Normal People, de quoi ça parle ?

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Marianne et Connell sont dans la même classe, au lycée.

Marianne est agressive, solitaire et brillante, Connell est sportif, populaire, mais non moins brillant.

Entre eux naît rapidement quelque chose d’inédit, une compréhension des enjeux de l’amour, un érotisme latent, de la pudeur aussi.

Marianne et Connell cèdent alors à l’amour, mais cachés, à l’abri des regards indiscrets des amis de Connell. 

Ils se voient après les cours ou le week-end, et feignent de ne pas se connaître dans l’enceinte du lycée.

Fous amoureux, une bévue de Connell les sépare pourtant. Mais pour peu de temps, puisqu’ils se retrouvent au Trinity College, un campus prestigieux de Dublin dont ils partagent les bancs.

Sauf qu’à l’école supérieure, les rôles se sont inversés, et c’est Marianne qui hypnotise les foules, tandis que Connell suscite l’indifférence voire le mépris.

Normal People suit l’initiation amoureuse, intellectuelle et sociale de deux jeunes adultes ordinaires dont rien ne peut faire ployer l’admiration ni l’amour réciproque.

Normal People, une série divinement écrite

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Elles sont nombreuses, les inspirations littéraires à venir ponctuer le programme de la BBC, comme autant de rappel que nos deux héros sont des lecteurs aguerris qu’aucun pavé ne peut ambitionner de faire frémir.

Ils lisent ensemble, ils lisent seuls, ils lisent en cours, pour les cours, et Connell se prête même au jeu de l’écriture, bien qu’il ne s’en vente jamais, en héros humble et taiseux qu’il est.

Ainsi, on soupçonne l’autrice du livre Normal People

d’être elle-même obsédée par les maux de ceux qui aiment les mots. Comme beaucoup d’écrivains, si ce n’est tous, finalement.

Dans cette fiction, chaque réplique est inspirée, millimétrée et audacieuse.

Normal People est donc plus qu’une simple série censée émoustiller les ados en mal d’expériences personnelles. C’est un programme ambitieux sur l’amour de l’écriture et de la littérature, qui rassemblent deux âmes incomprises par le reste du monde.

Normal People est donc absolument dramatique dans sa substance, parce qu’elle croit dans la souffrance d’aimer et dans la souffrance de créer.

Normal People, de jeunes acteurs prometteurs

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Ils étaient quasiment inconnus du public lorsqu’ils ont été castés.

Daisy Edgar-Jones, 22 ans, était brièvement apparue à l’écran l’année passée dans La Guerre des mondes, quant à Paul Mescal, il n’avait auparavant décroché qu’un petit rôle dans Bump, sorti en 2019.

Les deux acteurs ont pour ainsi dire tutoyer la célébrité pour la première fois grâce à Normal People, dont la notoriété s’est emballée en seulement quelques semaines. 

Rien d’étonnant à cela, vraiment, car en plus d’être écrite avec talent, la série irlandaise est d’une profondeur largement exacerbée par ses acteurs principaux, qui semblent ne jamais jouer.

Normal People, une sexualité non glamourisée

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Avant d’avoir son premier rapport sexuel avec Marianne, qui est vierge, Connell s’assure qu’elle se sent prête et rappelle à sa partenaire :

« Si tu as mal ou que quoi que ce soit ne va pas, on peut arrêter à tout moment. »

Ça semble tout bête, évident, normal, pourtant la sexualité dans les films et séries est souvent vue par le prisme masculin, et ne prend que peu de précautions quant aux craintes possibles des héroïnes.

Dans Normal People toutefois, point de male gaze.

Tout est réaliste, doux, tatônnant et émouvant, aussi bien pour elle que pour lui.

L’autrice a d’ailleurs révélé au site The Altlantic :

« Ce que j’essaie de faire, c’est de montrer l’amour et la romance dans toute leur puissance écrasante, comme le plaisir et le désir qui en découlent, dans la complexité délicate d’une vie ordinaire. »

Et de poursuivre :

« Les expériences sexuelles dont je parle se déroulent presque exclusivement entre des personnes engagées dans des relations très intenses. Elles ne sont pas mariées, mais appartiennent vraiment à la vie de l’une ou de l’autre. C’est ce qui m’intéresse dans l’intimité. »

En découle un programme sensible, humain et profondément érotique dont on ressort avec l’envie d’avoir le cœur qui bat encore plus fort.

À lire aussi : 8 films qui mettent une claque, et que tu n’oublieras jamais

 


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Les Commentaires

4
Avatar de jeanstrouedelalife
27 août 2020 à 12h08
jeanstrouedelalife
Je n'en suis qu'au début, je n'ai vu que 3 épisodes mais j'avoue que je n'accroche pas trop. J'ai de plus en plus de mal à voir des acteurs de 25 ans interpréter des adolescents, j'ai eu du mal à accrocher au personnage de Marianne et pour le moment je n'accroche pas non plus avec l'histoire "d'amour". Je sais pas, on ne les voit pas vraiment se rapprocher et après on les voit assez peu discuter, j'ai eu l'impression qu'ils ne se voyaient que pour coucher ensemble...
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