Aujourd’hui, peu m’importe si une monumentale mince couche de flocons blancs a recouvert le parvis de ma belle ville du Nord. Peu m’importe si ma culotte est fushia ou prune. Peu m’importe qu’Amandine Bourgeois représente notre grande nation à ce merveilleux concours qu’est l’Eurovision. Peu m’importent les notes cataclysmiques que j’ai récoltées à mes derniers partiels. Peu m’importe la pluie, la nuit, l’ennui. Peu m’importe, car je suis amoureuse.
Et celle qui hante mes nuits, celle qui me gratifie de câlins dans mes songes les plus fantasques, c’est elle.
Noomi Rapace, maîtresse de mon âme (oui), est une actrice de 34 ans. Elle s’est fait remarquer en 2009, dans la trilogie Millénium de Niels Arden Oplev inspirée de la célèbre trilogie littéraire. Elle a pourtant débuté sa carrière assez tôt car elle décroche un rôle muet alors qu’elle n’a que sept ans (il faut bien commencer). Noomi joue Lucinda dans la série télévisée Tre Kronor : La doudoune émeraude (et son bandeau est déjà si classe). Ensuite, elle a fait du théâtre tout en continuant de jouer dans des films. Depuis son rôle de Lisbeth Salander dans l’adaptation du best-seller de Stieg Larsson, tout le monde se l’arrache. Elle a notamment joué dans le dernier Sherlock Holmes, est l’héroïne du préquel d’Alien, Prometheus, du récent Passion et d’autres trucs bien cools.
Je ne la connaissais pas avant 2009. Je n’avais même pas lu Millénium. La bande-annonce m’avait carrément tentée : un bon polar (d’Europe du Nord, en plus), une atmosphère particulière… Et ce film m’a totalement enchantée. L’ambiance spéciale et froide, des gros plans dont l’image n’était pas léchée comme dans certains films américains, des acteurs au naturel, presque trop humains. Et là, Noomi Rapace est apparue, telle une déesse goth et rebelle. Une espionne de l’Internet, la geek la plus désirable de la galaxie.
Mais même si le cinéma aime Noomi, moi je l’aime d’amour, de vrai. J’arrache mon coeur et je lui donne dans une coupelle. Tu veux savoir pourquoi ?
Noomi Rapace est rock’n’roll
Le rôle de Lisbeth Salander semble taillé pour elle : une jeune femme frêle et masculine, au look d’adolescente rebelle, douée d’une intelligence remarquable et d’une mémoire visuelle infaillible… Noomi a été transformée pour ce rôle. J’ai toujours été attirée par le côté sombre des gens. Petite, je me dessinais en m’imaginant à vingt ans : j’avais une crête rose, des piercings partout et des New Rock aux pieds. J’avais bien sûr plus de trente tatouages et j’étais mariée à Rufio dans Hook. J’ai vingt ans, je ne suis pas mariée, j’ai un ombré hair et seulement quatre piercings. Mais quand j’ai vu Noomi et son personnage tatoué à l’âme de rebelle, j’avoue : une part de moi a vécu un feu d’artifice digne de celui de Gandalf.
Lisbeth, c’est le genre de fille qui sait se défendre quand on l’attaque (elle fait de la boxe, le sport que j’ai toujours rêvé de pratiquer), qui a une sexualité pas vraiment définie, mais surtout, la fille qui va à son propre procès comme ça :
Normal.
Lisbeth Salander, c’est un peu tout ce que j’aurais aimé être dans un corps, celui de Noomi Rapace. (Je ne parlerai pas de l’adaptation américaine du film que j’ai trouvée à vomir, beurk, caca. Il n’y a qu’UNE vraie Lisbeth dans mon coeur, qu’on se le dise.)
En plus, j’ai récemment eu l’immense plaisir (la crise cardiaque du palpitant plutôt) de voir qu’elle joue dans le dernier clip des Rolling Stones. Les ROLLING STONES nan mais ALLO VOUS ME RECEVEZ ? Et même si on dit que pierre qui roule n’amasse pas mousse (hihi), pour Noomi c’est plutôt le cas.
En plus plus, Noomi doit connaître mon amour inconcevable pour les films tordus et horrifiques (créateurs de The Human Centipede et Excision, si vous m’entendez…) car elle a joué dans Babycall, un long métrage norvégien-germano-suédois (atchoum) d’un style un peu étrange. Elle joue Anna, une mère un peu carrément dérangée qui tente de protéger son fils de son ex-mari. Les films d’horreur c’est rock’n’roll et Noomi Rapace dans un film d’horreur c’est carément le SXSW dans ma tête.
Noomi Rapace est suédoise
Et la Suède c’est cool. Il y a les lacs les plus grands d’Europe, les forêts de sapins et la mer Baltique. Noomi est née à Järna, au pays des vikings. Et puis elle a déménagé, mais pas n’importe où : mademoiselle Rapace a été vivre en Islande. EN ISLANDE. Genre le pays où j’aimerais mourir, emportée par un geyser. L’endroit magnifique où ont été tournés les plus beaux paysages du cinéma et où il y a les chevaux les plus mignons du monde. Pour t’achever, son père est espagnol, chanteur de flamenco.
En plus, si ça s’trouve, Noomi c’est une pro du montage de meuble.
https://youtu.be/PGbaz_Psgek
Bof quand même, pas terrible.
Noomi Rapace est talentueuse
Il y a quelques années, Noomi Rapace ne parlait pas un mot d’anglais. Elle se rappelle d’une conférence de presse pour Millénium dans le Reading Eagle :
« C’était horrible car je ne pouvais pas m’exprimer. Pour moi il est très important d’être précise. Quand je parle de mon travail, de tous les processus, je veux répondre le mieux possible. Je veux presque vous inviter dans mon cerveau, dans mon âme. Jouer c’est des émotions, de l’intuition et c’est dur de l’expliquer, même en suédois. C’était un cauchemar de m’assoir devant des journalistes européens et de ne rien pouvoir dire. Je me sentais emprisonnée. »
C’est alors qu’elle a décidé de s’y mettre. Elle a commencé par regarder des films en VOST, puis sans sous-titres. Elle a écouté la radio et regardé des chaînes de télé. Tout est allé très vite jusqu’à Sherlock Holmes, film pour lequel elle n’avait plus de temps pour apprendre. Avec l’aide de Robert Downey Jr. et Jude Law, Noomi a pu jouer dans un film en anglais.
Désormais elle répond aux interviews et fait même des blagues aussi mignonnes qu’une bande de chatons qui attaquent une boîte de soda.
Dans cette vidéo, elle a encore l’accent suédois, qu’elle a presque totalement perdu quand elle parle en anglais maintenant. Elle raconte notamment la réaction de son fils vis-à-vis de son look dans Millénium.
Et pour ça je l’admire, vraiment. Parce que moi et la moitié de la France ne sommes pas capables de retenir les verbes irréguliers et de ne pas mettre un « s » à « Thank you ». Elle est bilingue au point de jouer dans un film anglophone. Si Noomi avait été ma prof d’anglais/suédois/ce qu’elle veut, j’aurais sans doute gagné plus qu’une gomme moche au Big Challenge.
Noomi Rapace n’est pas parfaite
Ben non. Noomi c’est pas une vestale exquise à la face de déesse parfaitement symétrique. Elle n’a pas la peau toute lisse recouverte par cinq couches de fond de teint (même que parfois on voit ses pores), elle n’a pas de crinière blonde incendiaire, elle n’a pas les boobies de Kim Kardashian ni la sexytude de Megan Fox, et c’est tant mieux. Noomi Rapace est humaine. Elle a une beauté naturelle. Et même si elle n’est pas « si » jolie, avec ses mâchoires un peu proéminentes et sa petite bouche, elle possède ce foutu truc.
Mais il faut quand même dire que dans Prometheus, elle est parfaitement parfaite. Elle a également fait la couverture du ELLE norvégien et posé dans le Vogue italien.
« Laisse-moi panser tes blessures. Oublions cette mésaventure. Je t’aimerai si tu me jures… »
J’ai hâte de la retrouver le 3 avril au cinéma avec Colin Farell dans Dead Man Down, un thriller de Niels Arden Oplev, encore lui.
Bref, Noomi, épouse-moi. Allons fouler l’Islande main dans la main avec des excroissances capillaires s’il te plaît. Bien à toi.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Et là elle est en train de tourner un film avec Tom Hardy (miom miom miom miom) et Matthias Schoenaerts (miom miom miom) et elle enchaine avec un autre film avec Tom Hardy (Re miom miom miom miom) et Gary Oldman.
Je meurs rien qu'à l'idée