« It’s a match ! », ces trois mots qui signent un soulagement autant qu’une angoisse, quel paradoxe ! Oui, toi aussi tu lui plais, mais… à partir de là, c’est à vous de jouer !
Un « match », c’est juste un « swipe right » n’est-ce pas ? Un simple mouvement de pouce qui devient alors une porte ouverte, un « oui » à la question « je peux t’offrir un verre ? », question posée sans conséquence parce que par application interposée, sans barman ni serveur qui vienne te faire raquer.
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Bon. À quoi ça sert de « matcher » si c’est pour se dégonfler avant la première rencontre ? Qu’est-ce que tu risques ? (Ok, de tomber sur un psychopathe, mais tant que tu ne lui donnes pas rendez-vous dans une ruelle sombre ou en rase campagne à 3 heures du matin, ça devrait être bon).
Et puis tu peux compter sur le soutien décisif de tes ami•es, qui sauront te conseiller et d’accompagner dans cette étape un peu angoissante qu’est la première rencontre avec quelqu’un qui te plaît. Non ?
No Match Land, la première rencontre revisitée façon guerre de tranchées
Natoo, Kemar, Gaël Mectoob, Marion Seclin, Aude Gogny-Goubert et Mathieu Poggi nous racontent une « première rencontre » sous haute tension.
Se battre ou se livrer ? Dilemme de vulnérables
C’est FloBer et Axel Maliverney qui signent le scénario de No Match Land, d’après une idée de Ben Lacaze (co-auteur de l’épisode des Tutos Spécial Noël, et des sketchs sur le Tour du Bagel).
« En amour, ce n’est pas grave de se livrer, c’est même plutôt chouette »
Je leur ai demandé pourquoi ils avaient voulu représenter les « deux camps » armés, dans une guerre de tranchées : un peu extrême comme métaphore pour la vulnérabilité, non ?! Pour FloBer, cette méfiance ne se retrouve pas uniquement dans les relations amoureuses :
« Je pense qu’en règle générale, on est une génération sur la défensive. En amour, mais pas que, aussi dans le travail ou dans l’amitié. On fait super attention, le moindre petit truc est une étape. »
Pour Axel, l’idée de caricaturer cette vulnérabilité, c’était aussi de la dédramatiser :
« Comme dans toute relation avec l’extérieur il peut y avoir de la crainte, de se dévoiler, de se faire avoir, de souffrir. c’était en tout cas de ça dont on voulait parler avec ce sketch.
Moi ce qui me plaisait, c’était de symboliser la méfiance par l’arme qu’ils tiennent tous les deux, jusqu’au moment où il la lâche, et qu’ils décident de « se livrer » à l’autre et de prendre un risque. Ce qui pour tous les autres personnages du sketch est ultra dramatique !
Sauf pour Kemar et Natoo, parce qu’en amour ce n’est pas grave de se livrer, c’est même plutôt chouette. »
C’est pas toujours facile de baisser sa garde, mais eh. C’est vrai que dans la vie, on n’est pas en joue quand on se rend à une premier rendez-vous !
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