Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec le Nikon Film Festival. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
« Un viol, c’est pas très long : une demi-heure, mais ça dure toute la vie. »
Des gros plans sur leurs mains, posées, aux ongles vernis, aux doigts entrelacés. De leurs visages, on ne voit que les yeux, à travers un masque blanc, sur lequel on peut lire qui elles sont.
Qui elles sont pour leur agresseur, ou plutôt, qui elles devraient être : ta soeur, ta fille, ton amie, ta femme… devenues ta victime.
Je suis une de plus : elles tombent le masque de la honte
Je suis une de plus est un court-métrage soumis à la compétition du Nikon Film Festival. Il est réalisé par Macha Orlova, qui se présente ainsi dans sa biographie :
« Comédienne, j’ai été touchée par les témoignages de centaines de femmes suite au déferlement #MeToo. Et ca m’a donné envie de faire un film sur leur témoignage. »
Et le film, né de cette envie, s’appelle Je suis une de plus. Le voici.
Clique sur l’image pour suivre le lien et visionner le film !
Quel est le rapport avec « Je suis un cadeau » ?
Le thème de cette 8ème édition du Nikon Film Festival est « Je suis un cadeau »
. Alors quel est le rapport entre Je suis une de plus et le sujet ?
Je ne manquerai pas de poser la question à la réalisatrice, dont je voulais partager le film sans attendre, mais j’ai ma petite idée sur le sujet.
Pour moi, ces témoignages de Survivantes sont un cadeau qu’elles nous font à tou·tes, un cadeau précieux. C’est grâce à elles, grâce à leur courage que le sujet des violences sexistes et sexuelles est à la Une de l’actualité depuis le mois d’octobre.
C’est en l’essence la raison pour laquelle le magazine TIME a désigné toutes celles et ceux qui ont brisé le silence comme étant la Person of the Year 2017.
Pour moi, Je suis une de plus conforte cette idée : que toutes celles qui prennent la parole contribuent à faire changer le monde, dans le bon sens.
Le masque tombe, enfin
J’ai trouvé la chute du film particulièrement émouvante, inspirante. Oui, elles tombent le masque. Le tabou et la honte sont en train de se dissoudre dans le formidable élan de courage, de force et de solidarité que m’inspirent ce mouvement.
C’est aussi ce qu’explique la réalisatrice et comédienne Macha Orlova dans sa brève note d’intention :
« Offrir un masque derrière lequel, la parole peut être libérée, sans gêne, sans la peur du jugement.
Oser raconter son histoire puis ôter le masque pour dire : Je n’ai plus peur, je n’ai plus honte.
Avec le mouvement #metoo et #balancetonporc, la parole s’est libérée, et c’est une nouvelle tribune, un droit à la parole qui s’offre aux femmes aujourd’hui.
Parce que savoir que nous sommes plusieurs, des centaines, des milliers, ne fait pas disparaître le poids qui pèse sur nous, mais l’allège un peu. »
Par ici pour soutenir Je suis une de plus !
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