Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec le Nikon Film Festival. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
Chaque année, le Nikon Film Festival est l’occasion de découvrir des petites pépites. Et cette édition 2018 ne fait pas exception à la règle.
Je suis toujours subjuguée par le talent des personnes qui arrivent à raconter, en une poignée de secondes (140, pour être précise), une histoire avec des personnages construits, des rebondissements, parfois un retournement de situation.
Même quand je raconte mon excursion à la boulangerie, il me faut plus de 140 secondes pour expliquer qu’y avait plus de tradition alors j’ai pris une baguette aux céréales !
Laissez-moi vous dire le petit bijou du jour, Je suis à vous, m’en a mis plein les yeux.
Je suis à vous, court-métrage du Nikon Film Festival 2018
C’est à Matthieu Ponchel et Princia Car, du Studio Lambda, qu’on doit ce court-métrage. Je vous conseille VRAIMENT de le regarder avant de lire la suite de l’article.
140 secondes, promis, ça passe vite !
Regardez le court-métrage en cliquant ici
La vidéo s’ouvre sur un écran noir, un chuchotement à la frontière de l’ASMR, celui de Pauline qui répète un dialogue de la pièce Antigone.
La jeune femme semble stressée, pleine de trac, à quelques instants de monter sur scène, dans la lumière, sous les yeux du public…
Trois, deux, un. Pauline, c’est à toi.
Bikini doré et très très minuscule, perruque blonde sur la tête, Pauline se dévoile. Pas de planches pour elle, pas de lever de rideau : Pauline a été embauchée pour faire un strip-tease sur les genoux d’un jeune homme.
Le dernier plan, ses yeux. Qui me regardent. Pauline n’est pas heureuse.
Quand le corps de la femme est offert
Je suis à vous nous a été transmis par le Studio Lambda sur Twitter, et présenté ainsi :
Qu’est-ce que pouvoir s’offrir une femme en « cadeau » dit de notre société ?
Car c’est le thème du Nikon Film Festival cette année : Je suis un cadeau. Pauline est un cadeau, mais pas la Pauline entière, celle qui aime Antigone et rêve probablement de déclamer ses répliques sur les planches.
C’est le corps de Pauline qu’on offre, c’est ses courbes, sa peau dénudée, sa danse lascive. C’est ce pour quoi les hommes paient, et l’applaudissent.
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Je suis à vous n’est pas moralisateur, ni donneur de leçons. Il pose une réalité sous nos yeux. À nous de nous faire notre propre avis.
Moi, j’espère que le jeune homme qui profite de la vue sur les seins de Pauline ne refuserait pas de prendre un café avec elle, à l’occasion, pour l’entendre parler d’Antigone dans un pull à col roulé. Car ce corps, ce n’est pas Pauline.
Une femme, c’est bien plus que ça.
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