Nicolas Sarkoy était hier devant les lecteurs du Parisien pour une longue séance de questions-réponses (cf leparisien.fr). Cette interview était prévue de longue date, sans aucune coincidence avec l’affaire du « Casse toi, pauvre con » (3 millions de vidéos vues depuis samedi soir !)
On y lit en gros titre « J’aurais mieux fait de ne pas lui répondre » et dans le corps de l’article : « Il est difficile même quand on est président de ne pas répondre à une insulte, j’ai sans doute les défauts de mes qualités. Ce n’est pas parce qu’on est le président qu’on devient quelqu’un sur lequel on peut s’essuyer les pieds. Cela étant, j’aurais mieux fait de ne pas lui répondre. »
Et pourtant, la version officielle n’est pas tout à fait celle-ci.
Invité de la Matinale de Canal+, Dominique de Montvalon, directeur-adjoint de la rédaction du Parisien, expliquait ce matin qu’en réalité, lors du dialogue, Nicolas Sarkozy « n’a émis aucun regret sur cet épisode ».
En effet, le journal a un « contrat » avec l’invité lors de ces séances : ils proposent la relecture du papier par l’intéressé. La séance est longue, il se dit beaucoup de choses et le journal aime savoir que le résumé des propos est fidèle à ce qui s’est dit.
Selon Dominique de Montvalon, cette déclaration a donc été rajoutée par l’Elysée et envoyée très tardivement au journal, à 23h30, juste avant le bouclage… un coup bien connu des communiquants pour « piéger » les journalistes, contraints d’envoyer leur journal à l’impression en temps et en heure.
Nouvelle polémique dans cette affaire ? Peut-être bien, puisqu’échaudé, Mr de Montvalon a annoncé qu’il publierait demain un papier sur les coulisses de l’interview.
Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
Les Commentaires
Je crois qu'il faut surtout se demander comment ça se fait qu'un homme parle de cette manière au Président. Nicolas Sarkozy n'inspire pas le respect, et ça se comprend.
Pour ce qui est de sa réaction, je crois qu'il n'y a rien à dire tellement elle est pitoyable.