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La Première ministre écossaise annonce sa démission
Société

Nicola Sturgeon, Première Ministre écossaise, annonce sa démission

Nicola Sturgeon, Première Ministre écossaise, a suscité stupeur et émoi ce matin en annonçant se retirer de ses fonctions. Une décision qui advient deux mois après les polémiques entourant son projet de loi pour faciliter les changements d’état civil pour les personnes trans en Écosse.

Le mois dernier encore, elle se disait « pleine d’énergie ». La Première Ministre écossaise Nicola Sturgeon a créé la surprise ce matin en annonçant sa démission, après huit ans au pouvoir. Une longévité record pour celle qui fut la première femme à diriger l’Écosse.

Une décision « mûrement réfléchie »

C’est avec beaucoup d’émotion qu’elle a donc déclaré, lors d’une conférence de presse, quitter ses fonctions : « Dans ma tête et dans mon cœur, je sais que le moment est venu, que c’est le bon moment pour moi, pour mon parti et pour le pays ». Elle a par ailleurs précisé qu’elle continuerait d’occuper son rôle en attendant qu’une personne soit désignée pour lui succéder.

« Je suis un être humain », a-t-elle poursuivi, évoquant, derrière sa décision, des bouleversements familiaux, le décès d’un proche, la difficulté de prendre un café avec un ami, ou de pouvoir sortir se promener seule…

Une démission qui advient quelques mois seulement après son projet de loi soutenant les personnes trans

Très appréciée du peuple écossais, et porte-étendard de la cause indépendantiste, Nicola Sturgeon avait porté une proposition de loi visant à faciliter le changement d’état civil pour les personnes trans, en incluant les mineurs à partir de 16 ans et en simplifiant certaines démarches administratives pour obtenir son Gender Recognition Certificate (GRC) sans diagnostic médical. Une proposition adoptée par le Parlement écossais en décembre dernier, puis retoquée en janvier par le gouvernement britannique de Rishi Sunak.

À lire aussi : Grande nouvelle : En Écosse, l’Église protestante va célébrer les mariages homosexuels

La première ministre n’avait pas tardé à s’insurger contre ce véto inédit, dénonçant une « attaque frontale » contre le Parlement écossais, démocratiquement élu, et sa « capacité à prendre ses propres décisions » :

Un bras de fer avec le gouvernement britannique qui s’inscrivait alors dans un historique de tensions autour de l’indépendance de l’Écosse. Nicola Sturgeon avait d’ailleurs été réélue en 2021 avec la promesse d’organiser un nouveau référendum pour l’indépendance, après l’échec d’une première consultation en 2014. Les négociations du Brexit, puis la Pandémie, avaient mis à mal son projet, repoussé à octobre 2023. Mais, en décembre, la justice londonienne avait tranché en défaveur de ce référendum, le déclarant illégal. Fragilisée par ce refus, Nicola Sturgeon avait alors proposé de faire des prochaines élections législatives de 2024 au Royaume-Uni « un référendum de facto » (c’est-à-dire un vote ayant le même effet qu’un référendum sur l’indépendance). Une stratégie périlleuse, rejetée par une large majorité de la population, d’après un sondage dont les résultats ont été publié deux jours avant sa démission par l’Institut Lord Ashcroft.

Malgré tout, Nicola Sturgeon a affirmé que sa démission n’avait rien à voir avec ces « récentes pressions », évoquant plutôt un épuisement qui ne lui permettait plus de se donner à 100% pour son pays, saluant néanmoins le « privilège » qu’elle a eu d’exercer « le meilleur métier du monde ».

Image de Une : Capture d’écran Youtube

Check’Europe x Madmoizelle

Cet article est co-financé par le programme Erasmus+ de l’Union européenne.

Check-Europe c’est quoi ? Un projet européen visant à donner les clés de compréhension à ses citoyens afin qu’ils puissent non seulement identifier les fake news, mais aussi devenir des acteurs à part entière de la lutte contre celles-ci.

Ce projet fait d’autant plus sens en prévision des élections européennes qui se dérouleront du 6 au 9 juin 2024 et qui nous concernent tous en tant que citoyen.


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