Jacob Zuma, le président d’Afrique du Sud, l’a annoncé : Nelson Mandela est mort, après plusieurs fausses alertes. Cette fois, c’est malheureusement confirmé. Il est décédé chez lui, dans sa résidence de Johannesburg où des soins lui étaient prodigués depuis le 1er septembre, date de la fin de sa longue hospitalisation.
Véritable héros du combat contre l’apartheid
, il était entré en 1944 à l’ANC, le Congrès national africain. L’institution y luttait contre la domination politique de la minorité blanche et la ségrégation en Afrique du Sud. Une ségrégation qui a trouvé son point culminant avec l’instauration de l’apartheid en 1948 par le Parti National. À partir de cette date et jusqu’en 1991, le peuple sud-africain a été divisé en quatre (blancs, métis, Indiens et noirs) tant au niveau social et politique que géographique et économique.
Lorsque l’ANC a été interdit par le gouvernement en 1960, Madiba (le surnom de Mandela) en a fondé la branche militaire qui a agi en partenariat avec le parti communiste pour lutter contre l’apartheid. Trois ans plus tard, il était arrêté et condamné à la prison et aux travaux forcés à perpétuité, d’abord sur l’île de Robben Island, puis dans la prison de Pollsmore. Ce n’est que vingt-sept ans plus tard, en 1990, qu’il est libéré après deux ans de liberté surveillée.
Pendant toutes ces années d’emprisonnement, les choses ont changé : la pression internationale s’est faite plus forte sur le gouvernement sud-africain et l’apartheid a été décrété crime contre l’humanité lors de la première moitié des années 1970. Nelson Mandela était devenu un symbole internationalement médiatisé et reconnu comme défenseur des droits de l’homme.
En 1994, lors des premières élections anti-raciales du pays, il était élu président de l’Afrique du Sud.
C’est un homme politique, mais surtout une icône de la réconciliation, qui vient de s’éteindre.
Les Commentaires
Il était vieux et c'est dans l'ordre des choses qu'il meure, mais quand même, ça fiche un sacré coup.