Initialement publié le 10 mars 2016
Quand on voyage en covoiturage, on comprend mieux pourquoi la place du copilote est appelée la place du mort.
Forcée de faire la conversation au conducteur en posant les questions relou du protocole Blablacar, dont on écoute même pas la réponse (« Et sinon tu viens d’où ? Ça fait longtemps que tu fais des covoit’-han ? Et tu fais quoi dans la vie ? »).
Impossibilité de te décrotter le nez avec le petit doigt OKLM ou d’envoyer des sextos à ton nouveau crush Tinder car tu es observée…
Pour faciliter tes prochains covoiturages, voici 8 astuces qui te permettront d’éviter cette place de merde.
Ne pas se laisser prendre de court (testée et approuvée !)
N’attendez pas que quelqu’un propose « Qui est-ce qui veut aller devant ? » car, pour ne pas blesser le conducteur, la seule réponse à apporter est « Moi ça m’est égal ».
En répondant ça, vous donnez l’occasion au petit malin qui a posé la question de répondre « Ok bah je te laisse y aller alors ? ».
SOYEZ cette petite maline. Personne ne doit décider à votre place !
Prétexter une extinction de voix
N’hésitez pas à prendre la voix de Père Fouras pour annoncer que malheureusement, à cause de votre mal de gorge, vous serez de très mauvaise compagnie devant.
Vous laissez donc votre place à une passagère plus apte à faire la conversation au conducteur pour ne pas qu’il s’endorme au volant.
Le plus : prévenir à l’avance lors du fameux SMS briefing du conducteur
Les risques :
tenir le rôle jusqu’à la fin et faire attention à ne pas faire une Kad Merad (dans la scène de l’infirme de Bienvenue chez les Ch’tis) en prononçant de votre plus vive voix au moment de partir le fameux « Merci beaucoup et rentrez bien, je vous envoie le code par SMS ».
Priez pour qu’un autre covoitureur soit plus grand que vous (testée et approuvée !)
« Comme t’as de grandes jambes, je te laisse aller devant tu seras plus à l’aise. »
Appelée aussi la technique du tropsympapassympa.
Persuadez-les que, par convictions politiques, vous ne pouvez vous assoir à droite
En covoiturage, tout le monde est censé faire au mieux pour que le voyage se déroule bien afin d’obtenir son petit avis positif, donc certains sujets sont tabous : la politique, le débat « pain au chocolat ou chocolatine », son avis personnel sur Cyril Hanouna…
Loucher d’un œil (ou des deux)
On a déjà attendu Gaspard, le dernier covoitureur qui avait 15 minutes de retard (soi-disant à cause de la circulation) un dimanche : on va pas EN PLUS prendre le risque de louper la prochaine sortie à cause d’un copilote qui voit double.
Apprendre le suédois en ligne
La vraie astuce est de parler une langue étrangère, ce qui empêcherait tout possibilité de conversation avec le conducteur.
Malheureusement la mondialisation fait que de plus en plus de gens parlent de plus en plus de dialectes, alors autant ne pas prendre de risque et jouer la sécurité en choisissant une langue qui n’intéresse personne.
Se la jouer ado en crise façon Pascal le grand frère
Si vous avez une philosophie yolo, partez du principe que vous ne recroiserez jamais ces personnes et qu’elles ne savent rien de vous ni de votre entourage.
N’ayez donc aucun scrupule à vous comporter comme une petite sagouine en imposant votre style.
Travaillez votre entrée au dépose-minute en arrivant écouteurs vissés aux oreilles, tête baissée, casquette masquant vos yeux de biche (ou gros bonnet à la Notorious Big).
Saluez vos compagnons de voyage en leur présentant une poignée de main digne d’une mi-molle d’ado prépubère, évitez tout contact visuel et posez-vous sur la banquette arrière façon Fouiny Babe sans même consulter les autres passager·es.
Faites attention cependant à avoir un max de commentaires positifs sur votre profil Blablacar au préalable : vous pourrez ainsi prétexter un malentendu si le conducteur vous poste un avis négatif par la suite.
Le chi-fou-mi
Vous aimez vivre dangereusement ? Vous êtes bénie aux jeux de hasard ?
Ou alors vous êtes de petits salopiauds qui utilisent le puits au chi-fou-mi en n’ayant aucune peine à jurer sur la tête de tous les membres de la famille que ce coup a été homologué par les règles ancestrales du pierre-feuille-ciseaux ?
Cette astuce est désormais la vôtre !
Si vous avez d’autres idées pour éviter cette place gênante, n’hésitez pas à les partager en commentaires !
À lire aussi : 5 bonnes raisons de faire du covoiturage
Les Commentaires
Je fais un trajet pour me déplacer, par pour discuter avec des gens dont la vie ne m'intéresse pas surtout qu'on ne se reverra jamais. Et souvent si on utilise Blablacar, c'est pour le côté financier, tant conducteur que passager. Au final ça arrange bien le conducteur aussi et j'ai du mal à gober qu'il existe des licornes hippies qui participent à ça juste pour le "plaisir" de rencontrer des gens et par charité.
Mon père en revanche qui est un brin Bisounours aime bien prendre des gens en covoit (pour les sous) et trouve intéressant de discuter avec eux. Comme quoi il faut vraiment de tout pour faire un monde haha. Lui il adore, moi rien que l'idée de devoir faire semblant m'angoisse
Enfin bref, on voit bien que l'article c'est à prendre avec humour. Au final, les gens comme moi font en général tout pour éviter de se retrouver piégé avec des inconnus dans une bagnole donc les comportements décrits dans l'article doivet rester assez exceptionnels.
Une dernière chose, j'ai lu dans certains commentaires que les lectrices étaient surprises du ton de l'artcile sur Madmoizelle. Mais bordel, peronne est tout blanc ni tout noir. Je suis hyper militante, pro-féministe, j'aide dans un refuge pour animaux, je fais des gâteaux pour le bureau, etc, mais bordel on a pas tous la capacité à être mignons et bienvaillants tout le temps. Voilà, bisou