Dans mon ancienne coloc pourrie, il n’y avait aucune machine à laver le linge. En bonne flemmarde, il était hors de question que je descende quatre étages pour aller à la laverie.
Alors quand j’avais le temps et un élan de motivation hors du commun, je nettoyais mes fringues dans la baignoire, en rotant Au Clair de la Lune.
Pour les draps, c’était une autre paire de manches. Savonner des housses de couette dans une baignoire = traverser l’Atlantique sans bras ni jambes.
Autant dire que j’ai passé 6 mois à dormir dans des draps dégueus, qui sentaient la clope et sûrement le cul. Bref, je suis une feignasse. Et ce dans plein de domaines…
Se laver les mollets ou non, le dilemme qui divise
Hier, ma collègue et amie Queen Camille a rédigé un article qui a divisé la rédac.
L’objet de la scission interne à l’entreprise ? Le lavage de jambes.
En effet, un sondage Twitter a révélé que 20% des répondants faisaient l’impasse sur l’astiquage de guiboles.
https://twitter.com/Arpwel/status/1126594900055793671?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1126594900055793671&ref_url=http%3A%2F%2Fwww.madmoizelle.com%2Fne-pas-laver-jambes-1007508
Une fois l’article publié, c’est un tsunami d’étonnement, d’incompréhension et parfois de colère qui a déferlé sur le forum de madmoiZelle and beyond.
Bienvenue en plein Lavage de Jambes Gate.
Tu le sais peut-être si tu lis mes colonnes mon bel esturgeon, je ne peux PAS garder mon avis pour moi.
Il fallait donc que je vienne apporter mon témoignage, édifiant sans doute, pour remettre la balle au centre.
Si Camille condamne (à grands renforts d’humour) celles et ceux qui n’estiment pas nécessaire de frotter le bas du corps, je suis personnellement convaincue de la futilité dudit exercice.
Non, je ne me lave pas les jambes. Et je n’en ai pas honte. C’est même le premier truc que je dirai au prochain RH qui voudra me recruter.
— Quelle est votre plus grande force ? — Me sentir fraîche, même sans poncer mes tibias.
En vrai, avec tout le shampoing qu’on se splash sur le sommet du crâne et les tonnes de savons qu’on utilise pour supprimer l’odeur d’oignon avarié de nos aisselles…
Il y a suffisamment de matière nettoyante qui ruisselle sur nos jambes sans qu’on ait besoin de passer 52 heures à les polir !
Par ailleurs, à moins d’avoir fait un combat de boue à Fort-Boyard, on a rarement les mollets recouverts de crasse. Ils sont souvent bien à l’abris dans nos jeans (ou nos sarouels, je ne juge pas). Et puis pour l’écologie c’est mieux.
Et puis aussi…
Je ne frotte pas mes mollets car c’est dangereux et que j’ai la flemme
Mais QU’EST CE QUE JE RACONTE BORDEL À PETS !
Si je me lave pas les jambes, c’est parce que j’aime pas me baisser. Voilà, c’est dit ! Mes rotules ont la souplesse d’un baobab bi-centenaire et ma cabine de douche est minuscule.
Je ne vais quand même pas risquer me casser les dents sur le carrelage pour astiquer des mollets qui ne montrent pour l’instant aucun signe de putréfaction !
Oim dans la douche.
Je vous vois venir, lectrices médisantes : OUI je me lave les pieds. Je me les lave… avec les pieds.
Ma technique consiste à attendre que le savon ruisselle dessus et à les faire se chevaucher follement dans un mouvement frénétique.
Je les entrelace pour bien aller entre les orteils puis rince le tout à l’eau claire comme il est coutume de faire pour le reste du corps.
Et hop, je suis propre comme un sou neuf.
En réalité, chacun fait bien comme il veut.
Tu es libre douce lectrice d’être une zinzin de l’éponge qui passe un quart d’heure à lustrer ses poils de jambes ou d’être une feignasse qui néglige ses roseaux.
Du moment que tes jambes ne sentent pas la truite saumonée…
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Et si le film que vous alliez voir ce soir était une bouse ? Chaque semaine, Kalindi Ramphul vous offre son avis sur LE film à voir (ou pas) dans l’émission Le seul avis qui compte.
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