La Veillée, on vous en a déjà parlé sur madmoiZelle : il s’agit d’une soirée où des personnalités viennent raconter sur scène une histoire qui leur est arrivée. C’est parfois drôle, parfois triste ou inspirant. Il y a quelque temps, Balak avait ému le public de la Veillée avec l’histoire de ses deux noyades.
À lire aussi : La Veillée, l’émouvante soirée de Damien Maric et Patrick Baud
Et cette fois-ci c’est Navie qui m’a particulièrement émue. La co-animatrice de l’Émifion a raconté une épreuve qu’elle a traversée ces dernières années et qui l’a profondément changée.
Le long combat de Navie
Navie explique donc qu’elle a perdu 55 kilos en peu de temps. Ces 55 kilos, elle les matérialise comme une sorte de double d’elle-même. Elle explique qu’être obèse, c’est porter un poids supplémentaire sur son dos tous les jours.
Mais ce double, il n’était pas uniquement oppressant physiquement. C’était aussi lui qui la faisait manger pour tuer ses angoisses, son stress, au quotidien. C’était lui qui la faisait se sentir en trop : elle estimait prendre déjà trop de place pour en plus se manifester, montrer son désaccord, parler fort.
En perdant du poids à force de jeûne (qu’elle nous a d’ailleurs raconté en live) et de sport, Navie n’a pas seulement amélioré sa santé. Son caractère a aussi changé : elle a décidé de s’affirmer.
À lire aussi : Serez-vous la même personne dans 10, 20, 30 ans ?
Un discours qui peut parler à tout le monde
La conclusion de son discours est un enseignement pour nous tou•tes, pas uniquement pour ceux et celles qui ont traversé ou traverseront une grosse perte de poids.
En 2015, Navie signait sur madmoiZelle une lettre ouverte à son corps qu’elle a décidé d’aimer. Parce que c’est ça qui est primordial : l’amour de soi.
L’altruisme c’est important, penser à son prochain aussi. Mais peut-on aimer l’autre quand on ne s’aime pas soi-même ? Navie met l’accent sur la nécessité de s’accepter, de s’aimer physiquement et moralement pour qui on est. Et ça, ça vaut pour tout le monde.
La première étape ça a été de me pardonner de m’être fait autant de mal, et je m’en suis vraiment fait beaucoup. La deuxième étape, ça a été de me regarder dans le miroir, et ça c’est pas facile, et de me dire : « hé, t’es belle ».
Parce que oui c’est important de s’aimer. Quand on dit qu’on se trouve jolie aujourd’hui ou qu’on est fière de soi, parfois les gens disent qu’on est vaniteuse, égocentrique. Sauf que c’est dommage de s’interdire de constater qu’on a fait les choses bien : c’est un premier pas vers la réussite et l’accomplissement.
Le double dont nous parle Navie, ce sera d’ailleurs le sujet de sa prochaine bande dessinée intitulée Moi en double, à paraître chez Delcourt dans un peu moins d’un an.
Et si vous n’avez pas envie d’attendre pour admirer le talent de Navie, vous pouvez lire son livre Supergentil sorti aux éditions First !
À lire aussi : Non, la gentillesse n’est pas un défaut !
Vous aimez nos articles ? Vous adorerez nos podcasts. Toutes nos séries, à écouter d’urgence ici.
Les Commentaires