Cet article a été rédigé dans le cadre d’un partenariat avec MathPromo. Conformément à notre Manifeste, on y a écrit ce qu’on voulait.
Mise à jour du 14 novembre 2017 — Natalia Doco a sorti il y a peu le clip de Respira, la chanson qu’elle avait interprété en session acoustique.
Le clip est réalisé par Irene Lasivita, une artiste argentine dont les dessins sont très fins et mignons. Dans le clip, c’est une Natalia Doco animée qui reprend sa vie en main.
Elle y transforme sa peine en force — en tout cas, c’est comme ça que j’interprète les transformations des petits êtres qui l’accompagne tout au long de la vidéo.
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Publié le 22 septembre 2017 — Aujourd’hui, je voudrais te raconter une belle aventure, celle de Natalia Doco. madmoiZelle est fière partenaire de son nouvel album El Buen Gualicho, qui sort aujourd’hui, vendredi 22 septembre.
L’histoire de Natalia Doco, c’est celle d’une meuf persévérante, qui croit aux rêves qui sommeillent en elle et les réalise. Une belle leçon d’inspiration qui, j’espère, te donnera envie de tout faire pour réaliser tes rêves à toi.
J’ai eu la chance de rencontrer Natalia Doco dans un café parisien, autour d’un cappuccino, pour qu’elle me parle de son parcours.
Avant El Buen Gualicho…
À 21 ans, Natalia Doco part de Buenos Aires pour le Mexique où elle vit pendant six ans en tentant de vivre de la musique. Vivre de la musique, oui, mais pas encore de SA musique.
Après des vacances en Europe, elle s’installe à Paris en 2012 et le destin met sur sa route le label Belleville Music qui la signe pour un premier disque, Mucho Chino.
À l’époque, elle ne parle pas un mot de français : « Je ne savais pas quand un mot finissait et un autre commençait ». Elle tente tant bien que mal d’imposer sa patte sur cet album.
À la sortie de l’album en 2013, malgré le succès et les premières parties d’artistes mythiques comme Gilberto Gil, Natalia reste frustrée. Frustrée de devoir se produire sur scène pour présenter un album qui ne lui ressemble pas entièrement.
El Buen Gualicho, l’album de l’aboutissement
Après une rupture de contrat avec Belleville Music et quelques rendez-vous peu fructueux avec des maisons de disques, Natalia décide de créer son propre label, accompagnée de son manager et son compagnon, pour produire son second album.
« Je ne voulais pas être contrôlée (…) je savais exactement tout ce que je voulais faire. J’étais tellement déterminée que la meilleure option c’était de monter un label. »
Tout était déjà prêt dans son esprit.
Lors de notre rencontre, elle me montre même une photo d’un premier dessin qu’elle a réalisé pour la pochette d’El Buen Gualicho, plus d’un an auparavant. Le graphisme en moins, les symboles sont déjà là.
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Le producteur de ses rêves
Natalia me raconte que son rêve, depuis des années, était de travailler avec Axel Krygier, un musicien argentin :
« Je voulais le son qu’il avait dans ses albums et je savais qu’il faisait tout. Je voulais aussi sa folie. »
Avec plus d’une vingtaine d’année de carrière derrière lui, jamais Axel Krygier n’avait encore produit d’autres disques que les siens.
La bonne étoile de Natalia met Rémi Kolpa Kopoul (a.k.a RKK) sur sa route. Si tu ne connais pas ce monsieur, c’était une figure majeure de Radio Nova et Libération et une encyclopédie des musiques du monde.
RKK lui explique qu’il connait très bien Axel Krygier et qu’il peut les mettre en contact, mais Natalia préfère attendre le bon moment : « Quand je serai prête ». Finalement, elle l’approche un an plus tard en lui disant qu’elle aimerait beaucoup travailler avec lui.
Ce à quoi il répond…
« Moi aussi. »
Alors qu’ils ne se connaissent pas, ils commencent à travailler ensemble à distance. Lui en Argentine. Elle en France. Ils échangent grâce à Skype, jusqu’au moment où Natalia retourne au pays.
En octobre 2015, elle part en Argentine pour enregistrer son second album.
El Buen Gualicho, un rituel pour se retrouver
Ce deuxième album est finalement le premier vrai disque de Natalia Doco.
« Gualicho » est un mot dérivé de la langue native argentine qui signifie « sortilège » — parfois maléfique, parfois amoureux. Ce disque se construit autour du bon côté du sortilège.
Natalia m’explique que pour elle, c’est un « rituel d’amour propre pour inverser le sort ». Ce disque est un objet salvateur, lui permettant d’évacuer les frustrations qu’elle avait ressenties avec Mucho Chino.
Elle y chante en espagnol et en français, parce qu’aujourd’hui, ça fait partie d’elle : « je pense et je rêve moitié-moitié ».
El Buen Gualicho, c’est « l’aboutissement, le vrai, celui que je cherche depuis toujours avec la musique » me confie-t-elle.
La première fois qu’elle a eu le vinyle en main, Natalia s’est repassée tous les hauts et les bas qui ont mené à ce disque et la fierté qu’elle en retire…
La nature, personnage principal d’El Buen Gualicho
Dans cet album, sur la pochette et même jusque dans le teaser, on retrouve la nature en grande protagoniste un peu mystique.
Natalia me raconte que le pouvoir de la Nature, c’est quelque chose qui l’attire depuis toute petite. Pour elle, « c’est la base de tout ».
Je t’invite à observer la pochette du disque pour trouver plein de symboles qui relient la nature et le féminin — il y en a tellement que je ne peux pas tout t’expliquer, mais au hasard… il y a le cycle de la lune, je ne sais pas si ça te parle ?
J’espère vraiment que la musique de Natalia Doco te plongera avec joie dans ses musiques latino-américaines sur lesquelles souffle un brin de saudade.
Si ça te plaît et que tu as envie de voir ce que ça donne en live, rendez-vous le 18 novembre au Café de la Danse !
El Buen Gualicho est disponible dès aujourd’hui !
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Les Commentaires
D'ailleurs je ne savais pas qu'elle avait composé un titre avec eux tu m'apprends quelque chose @Thinocephale :o