7 ans, putain. 7 ans que bébé Mymy, 20 ans au compteur, s’est pointée, les mains moites, devant la porte de madmoiZelle.com pour y faire un stage.
Enfin, la porte. En vrai je me suis trompée d’adresse le premier jour, j’étais 12 numéros trop loin. À ma décharge, Fab écrit très mal. Mais c’est pas le sujet. (Bisous Fab.)
Le sujet, c’est que j’ai envie de partager avec toi 7 leçons apprises pendant ces 7 années qui m’ont changée pour toujours, et ont fait de moi la femme que je suis !
7. Tente ta chance, tu le mérites
C’est la leçon que j’ai apprise en premier. Enfin, non : je l’ai apprise avant même de rentrer chez madmoiZelle.
Car vois-tu, en 2012, madmoiZelle cherchait une stagiaire secrétaire de rédaction (correctrice orthographe & grammaire, en très résumé)…
Moi, je cherchais un stage, obligatoire pour valider ma licence, j’aimais madmoiZelle, et j’étais douée en orthographe et en grammaire.
Sauf que j’étais plus douée en syndrome de l’imposteur ptdr !!
Il a fallu qu’une amie (Lucie, je t’aime, je te remercierai jamais assez) me pousse au cul pour que j’ai le simple courage de postuler, au lieu de me dire :
« Trop bien cette opportunité ! Je suis sûre que la meuf qui aura ce stage le mérite ! »
PLOT TWIST C’ÉTAIT MOI LOL. Quelle zozo, je vous jure.
La morale de cette histoire, c’est que 100% des gagnantes ont tenté leur chance. Alors tente la tienne !
6. Ouvre grand les yeux, les oreilles, et le coeur
madmoiZelle, ça a beau être une entreprise un peu atypique, ça reste ma première vraie entreprise. Avec des collègues, des congés, des réunions, des sessions de brainstorming et du jargon spécifique.
Je peux te dire que mon syndrome de l’imposteur a fait des saltos de joie quand il a vu à quel point je me sentais larguée, moi fraîchement débarquée d’une fac avec zéro expérience pro…
Ce qui m’a permis de m’intégrer, de trouver ma place, c’est d’abord l’écoute, et l’observation.
Ça marche pour un stage, un job, mais aussi pour un groupe d’amis, une colonie de vacances, un club de sport !
Un rond ne rentrera jamais dans un triangle. Pour trouver ta place, il faut d’abord que tu observes quel rôle tient chaque personne.
Ça peut prendre quelques minutes ou quelques jours. Mais quand tu auras saisi la dynamique du groupe auquel tu veux t’intégrer, tout sera plus facile !
5. Dis « oui » tant que tu ne penses pas VRAIMENT « non »
Alors cette leçon ne marche pas dans toutes les situations, tu t’en doutes hein.
Par exemple, je ne t’enjoins pas à dire « oui » à une main dans le slip si tu n’en as pas envie. VOILÀ C’EST CLAIR.
Mais il y a tellement de trucs que j’ai appris, d’opportunités que j’ai eues juste parce que j’ai dit « oui ».
« Oui, je vais faire des vidéos » (alors que ça me terrifie). « Oui, je fais un podcast » (pourtant, je sais pas faire). « Oui, je vais écrire un article d’actu » (mais aide-moi, je t’en supplie).
« Oui, je viens déjeuner » (même si je comptais faire la sieste). « Oui, je t’accompagne en rendez-vous » (alors que j’aime pas les gens).
Pour une oursonne routinière comme moi, qui n’aime rien tant que sa petite tanière, dire « oui » à des choses imprévues n’est pas forcément facile.
Je n’ai jamais dit « oui » alors que je pensais « non ». Mais j’ai appris à faire taire tous les faux « non » qui étaient juste de la paresse, de la flemme, de la peur.
Ça m’a amenée à des chances incroyables et des situations complètement folles. Ça m’a aussi amené à des soirées ennuyeuses et à des concepts ratés.
Mais avec le recul, je ne regrette aucune de ces fois où j’ai forcé l’oursonne à sortir de sa tanière.
4. L’ambition, ce n’est pas sale
Ha ! J’imagine déjà Fab se taper sur les cuisses devant cette sous-partie, lui qui a déployé des trésors de patience à m’apprendre cette leçon.
Je ne vais pas m’étendre pendant 115 ans, car j’en ai fait tout un article, de ce sujet : L’ambition et moi, histoire d’une révélation.
C’est l’un des articles dont je suis le plus fière, d’ailleurs.
En résumé : avant, je pensais que l’ambition c’était sale, négatif, un truc de requin qui veut écraser tout le monde.
Maintenant, je sais que l’ambition, ça peut aussi être pour soi, pour une envie de se tirer soi-même vers le haut, de viser la lune et de mener une vie dont on est fière.
3. Tout ce qui t’intéresse est intéressant
C’est un grand mantra chez madmoiZelle. Mais ça peut avoir l’air étrange vu de dehors.
Chaque personne a ses petites passions, ses hobbies, ses obsessions, que ce soit la pole dance, les parties d’Hearthstone
ou le tricot.
Ça n’en fait pas forcément des sujets intéressants.
Sauf que si, en fait.
Tout ce qui est assez intéressant pour passionner ne serait-ce qu’une personne ne peut pas, par essence, être barbant !
Cette leçon, c’est l’inverse du Dîner de Cons : j’ai envie que tous les gens du MONDE me parlent de leurs obsessions.
Alors n’aie pas honte de tes goûts qui ne sont peut-être pas super valorisés par la société. Car tu n’es pas seule.
Quelqu’un, quelque part, partage ton engouement et n’attend que de te mettre la main dessus pour vibrer en ta compagnie !
2. Personne n’est unique (et tant mieux)
Pendant un bon moment, chez madmoiZelle, j’étais en charge des témoignages, ces articles écrits par des lectrices qui se confient sur le magazine.
À présent, en tant que rédac-chef adjointe, je continue à garder un oeil sur ces publications et les commentaires qui vont avec.
C’est une leçon que j’ai apprise tôt, et qui m’a frappée en plein coeur : je ne suis pas unique.
Il existe plein de femmes qui aiment le BDSM, qui se passionnent pour Game of Thrones, qui ont peur du téléphone, qui sont d’anciennes timides maladives, qui sont à moitié marocaines.
Mais aussi plein de femmes qui ont été victimes de violences sexuelles, sont sorties à grand-peine de relations toxiques, ou ont du mal à se faire des amis une fois adultes.
Chaque témoignage de lectrice, ou presque, s’accompagne d’une floppée de « Oh, je pensais être la seule ». « Je croirais lire mon histoire ». « La même chose m’est arrivée. »
Je vois toujours ces commentaires comme des phares se suivant dans la nuit, comme les ampoules d’une guirlande qui tissent une toile de lumière.
Chaque personne qui s’est un jour sentie seule dans sa situation ne l’est pas. Et peut donc trouver de la compréhension, du réconfort, de l’aide, chez des gens qui ont vécu la même chose qu’elle.
Je ne suis pas unique. Toi non plus. La bonne nouvelle, c’est que tu n’es pas seule. Ce qui est vachement rassurant, non ?
1. Les femmes sont formidables
Allez, il fallait bien que je te flatte un peu ! Tu es formidable !
Car les madmoiZelles, car les femmes sont formidables.
J’ai si longtemps été une fille qui n’aime pas les filles, un « garçon manqué ». J’ai mis tant de temps à socialiser avec des femmes.
J’ai eu peur, en arrivant chez madmoiZelle, à cause de tous les gens qui m’ont dit « Ouh là là, que des femmes, ça va être embrouilles et compagnie ».
Ils n’auraient pas pu se tromper davantage.
Chez madmoiZelle, j’ai appris, j’ai compris, j’ai ressenti le sens profond du mot sororité. L’amour et la fierté que je ressens quand je vois des femmes qui font des trucs cool est sans limites.
Même les anonymes. Même les p’tites meufs sur les bancs de la fac. Même la p’tite meuf que j’étais il y a 7 ans et 2 mois, celle qui n’osait pas postuler.
Les femmes sont trop cool. Je n’avais aucune raison d’en avoir peur.
Alors je suis heureuse de me dire que je vais encore passer des années, que je vais passer toute ma vie à apprendre d’autres leçons…
Et à côtoyer des femmes aussi cool que toi, chère lectrice !
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Les Commentaires
Enfin, 6, car je ne suis pas tout à fait d'accord avec la n°2 : à mon sens, chaque personne est unique.
Je comprend le fait que beaucoup de goûts, expériences, émotions peuvent être partagées par plusieurs (dizaines, centaines, milliers) de personnes. Ces liens communs (ressentis, pensées, émotions, goûts, attirances) ne sont qu'une infime partie d'une personne : une personne est un ensemble de tout ceci + un passé + des expériences... et aucune personne au monde ne peut avoir le même "mélange", tout point confondu.
C'est mon avis