La chanteuse, à qui certains vouent un véritable culte (et on les comprend), n’a pas besoin des réseaux sociaux pour briller !
Et d’ailleurs, elle n’est pas présente sur les plateformes. Enfin si, mais ce n’est pas elle qui tient les comptes et ce sont ses actualités professionnelles qui sont relayées.
Certains lui diront : « OK, boomeuse ». Certes… Mais son analyse est plus fine qu’il n’y paraît, alors pourquoi pas y prêter l’oreille.
Créatrice totale, elle écrit, compose et contrôle son image. Mais les fans la connaissent presque intimement tout de même par le biais de ses textes et non par les photos de ce qu’elle mange au restaurant. Une artiste à l’ancienne donc, et dont le charme ne fane absolument pas avec les décennies, les albums et les tournées.
Elle s’est d’ailleurs exprimée sur le sujet de l’influence et de la notoriété au magazine Gala, pour leur 1 500ème numéro.
Popularité versus célébrité
Pour la chanteuse de « Désenchantée » et « L’âme Stram Gram », on devrait reconnaître un artiste pour ses créations et non pour sa personne :
« Il me semble que la célébrité devrait être le reflet de la reconnaissance d’une œuvre, d’une action, par le public. Pas un culte de la personnalité. »
Elle fait ainsi la différence entre popularité et célébrité :
« On confond la popularité et la célébrité. Je préfère continuer à cheminer pour une reconnaissance de mon travail. […] Je vis à mon rythme. J’exerce une activité artistique, j’ai des rendez-vous avec le public et une vie de femme entourée de ses animaux et de ses amis. »
Voilà, elle différencie bien ce qu’elle montre au public, ses créations, de sa vie quotidienne, qui ne manque pourtant pas de l’inspirer :
« Je m’exprime à travers mes textes, en espérant qu’ils toucheront celles et ceux qui les écoutent. C’est une question d’émotion, de peau, de chair et de sang »
Des dangers des réseaux sociaux
Mylène Farmer, pourtant loin des réseaux, comprend tout de même bien les dangers qu’ils peuvent représenter, mais sans juger. Qui ne s’est jamais perdu dans son fil Insta, allant de cocktails dégustés sur des plages grecques aux gratte-ciels de Dubaï, en sautant d’influenceuse en influenceuse ?
La chanteuse explique son point de vue à Gala :
« C’est un phénomène générationnel. On prétend vivre un quotidien idéal, envié par une communauté. Mais ce n’est pas la vie. Ça ne me choque pas, mais ça ne m’intéresse pas non plus.
Le risque est grand pour ceux qui pensent, à tort, que leur vie ne correspond pas à cette image superficielle de la réalité. »
Pourquoi suit-on les influenceurs, pourquoi regarde t-on ces vies supposément parfaites sur les réseaux sociaux ? Sans doute pour rêver ! Mais ces mises en scène lisses, ses images aseptisées et ses quotidiens flamboyants peuvent mettre aussi une sacrée pression et finir à la longue par déprimer. Car oui, je ne vous apprends rien, c’est beaucoup de fake.
Et en bonne (future) boomeuse que je suis, « je fais partie de la génération désenchantée » : j’aime les moments IRL, à écouter Mylène à fond et chanter à tue-tête.
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Image en une : © Wikimédia Commons
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