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Quand j’ai vu Wonder Woman au cinéma l’an dernier, j’ai eu des frissons.
J’ai toujours adoré les films de super-héros et pour la première fois, j’allais voir sur grand écran une femme méga badass, en costume de super-guerrière se battre contre les méchants avec une force absolue.
Je me suis sentie très fière d’être une meuf, et Wonder Woman est devenue ma super-héroïne préférée avant Wolverine. J’avais envie d’être elle, ou du moins la prendre comme modèle de puissance et d’affirmation.
Et en plus, une femme, Patty Jenkins, était à la réalisation.
La vie du professeur Marston, auteur de BD inattendu
Mais aujourd’hui, il s’agit d’un autre film dont je veux vous causer : My Wonder Women, un biopic sur le créateur de Wonder Woman, réalisé par Angela Robinson. Un film dont madmoiZelle est la fière partenaire !
J’avais hâte d’en savoir plus sur l’inventeur de ce personnage, devenue une de mes icônes favorites de la pop culture.
Son nom ? William Moulton Marston, joué par Luke Evans dans le film. Il était professeur en psychologie à Harvard dans les années 1930 et plutôt adepte d’ouvrages scientifiques que de bande-dessinées.
Des problèmes d’argent le pousseront dans une maison d’édition pour vendre les péripéties de son personnage.
L’amazone, dessinée par H.G. Peter, est publiée pour la première fois sur papier glacé en 1941, sous le pseudonyme d’auteur Charles Moulton.
À sa sortie, Wonder Woman fait un carton. Tout le monde adore la super-héroïne, son lasso, son diadème et ses bracelets en métal aux poignets.
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Mais très vite, le comics est interdit par le comité de censure Comics Code Authority : scènes de soumission sexuelle implicite, bondage, fessée, promotion de l’homosexualité…
L’organisation aux valeurs très puritaines voient d’un mauvais œil ce personnage trop progressiste pour sa génération.
Pour eux, les aventures de Princesse Diana poussent à la dépravation et la perversion des esprits des enfants.
Une autre vision du couple et de l’amour
Pourtant, si ces scènes existent et dissimulent effectivement des allusions sexuelles, elles reflètent la vie passionnante du professeur en psychologie.
Au début de film, on le découvre en plein travaux avec son épouse Elizabeth Marston (jouée par Rebecca Hall) elle aussi chercheuse en psychologie. Tous deux vont mettre au point le prototype du détecteur de mensonge que l’on connait aujourd’hui.
Clairement, ce sont des génies. Les époux s’aiment très fort et on comprend que leur relation est basée sur le respect de l’un pour l’autre. Le Pr. Marston a conscience du sexisme ambiant et voit sa femme en souffrir surtout dans ses ambitions professionnelles.
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Leur vie de couple intello bascule lorsque l’étudiante Olive Byrne (campée par Bella Heathcote) croise leur route et devient leur assistante.
S’ensuit un tourbillon de désirs refoulés, d’érotisme interdits et d’allégories sensuelles. En gros, oui, le film est chaud.
My Wonder Women, un récit amoureux et engagé
Et si My Wonder Women est un biopic, autrement dit un genre cinématographique au rythme parfois ennuyeux, il s’agit surtout d’une histoire d’amour.
Les trois protagonistes devront lutter pour s’aimer, et vivre selon un mode de vie contraire aux conventions de l’époque.
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En apparence, le film est très glamour, les acteurs sont dotés d’une beauté lisse et irréprochable, bref tout ça sent l’Hollywood à plein nez.
Et pourtant, le script de My Wonder Women fait écho à notre époque.
Je sais que cela semble terriblement cliché mais en y réfléchissant deux minutes le constat est simple : l’amour entre deux femmes s’il est moins tabou continue de souffrir de clichés aujourd’hui, le polyamour est loin d’incarner un modèle de vie reconnu dans les mentalités et suscite énormément d’interrogations.
Et quand je vois qu’une partie du film aborde les mœurs sexuels et les fantasmes, je ne peux pas m’empêcher de penser aux pratiques BDSM qui ont su trouver leur place aujourd’hui (coucou 50 nuances de Grey, coucou la vidéo de Mymy sur Youtube).
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My Wonder Women : les femmes formidables du Pr. Marston
Le film tourne peut-être autour du créateur de Wonder Woman, mais les personnages principaux sont définitivement Elizabeth Marston et Olive Byrne, les deux femmes de la vie de William.
Diamétralement opposées, Elizabeth et Olive possèdent une force de caractère et d’esprit chacune à leur manière.
La première est têtue, franche et directe, la seconde se montre réservée mais encaisse des tourments que peu de gens sauraient supporter.
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Une femme n’a pas besoin d’incarner une personnalité dite masculine (force physique, autorité, franc-parler) pour être un personnage fort.
Le film le prouve et l’explique subtilement.
My Wonder Women ne dénature pas l’histoire de la vie de William Marston et réussit à mettre en avant des femmes fascinantes, complexes, et parvient à faire évoluer la psychologie des personnages, déchirés entre désirs, contradictions et obligations.
Je sors de la salle avec un amour grandi et un respect forgé dans le marbre pour Wonder Woman, définitivement ma super-héroïne préférée.
My Wonder Women sort le 18 avril au cinéma en France.
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