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My name is Hallam Foe

Sorti le 9 juillet, My name is Hallam Foe est la quatrième réalisation de l’écossais David MacKenzie. Adaptation du roman de Peter Jinks, ce drame met en scène un jeune garçon torturé depuis le décès prématuré de sa mère. Entre voyeurisme, amours malsains, pulsions meurtrières et crise d’ado, le film nous plonge dans la tourmente, nous envoûte et nous passionne.

Un Big Brother écossais

Hallam Foe a 17 ans. Totalement replié sur lui-même depuis la mort de sa mère, le jeune homme ne supporte pas de voir son père refaire sa vie avec sa secrétaire, qu’il tient d’ailleurs pour responsable du drame familial. Très perturbé et un peu fêlé, Hallam s’isole de plus en plus et s’adonne à son passe-temps favori : espionner les gens qui l’entourent. Fatiguée du comportement de Hallam envers elle, Verity, sa belle-mère, l’incite à partir vivre à Edimbourg. Pour qu’il change d’air. Enfin, surtout pour qu’elle soit tranquille. Refusant dans un premier temps, Hallam finit par monter dans le premier train suite à une violente dispute : il est en effet persuadé que Verity a assassiné sa mère…

Fraîchement débarqué dans la capitale, l’ado essaie de mettre de l’ordre dans ses idées en errant seul dans les rues. Jusqu’à ce qu’il croise la route de la jeune et belle Kate Breck qui lui semble familière… Très intrigué, Hallam reprend rapidement son rôle d’espion et cherche à en savoir plus sur elle. Du haut des toits d’Edimbourg, il observe ses moindres faits et gestes…

Un film terriblement bon

Récompensé par le Hitchcock d’or du Meilleur Film au Festival de Dinard 2007, My name is Hallam Foe est troublant. Scénario délicieusement vicieux et délicatement noir, le film nous ballade entre thriller érotique, comédie romantique, drame psychologique et enquête policière : un patchwork qui s’avère payant puisqu’on ressort de la salle bluffés. Le film est en outre doté d’un casting surprenant.


© Pretty Pictures

La prestation de Jamie Bell, que certains persistent à appeler Billy Elliot, est particulièrement impressionnante. Exemplaire dans le rôle du voyeur introverti, complexé et anéanti par le décès de sa mère, il n’y a plus de doute possible : on tient là un véritable petit génie. Sophia Myles apporte quant à elle toute sa fraîcheur et son sérieux, rendant Kate tantôt légère, tantôt grave. Le couple formé par ces deux jeunes acteurs n’en est que plus drôle, sensuel, malsain et dérangeant. Bref, on adore. Dommage que certains personnages ne soient traités qu’assez superficiellement, comme Verity, campée par l’impeccable Claire Forlani.

En conclusion…

My name is Hallam Foe est donc un film palpitant qui nous procure à la fois la gêne d’être le voyeur et l’angoisse d’être sa victime. Traitant avec brio le complexe d’Œdipe, le douloureux travail de deuil, la quête d’identité d’un marginal et l’acceptation de soi, ce long-métrage ne doit pas être réduit un énième film initiatique dans lequel le héros devient adulte en découvrant l’amour. Non, c’est avant tout un drame qui nous plonge aux côtés d’un jeune homme bouleversé par les aléas de la vie et qui, au fil de ses rencontres, va s’accepter tel qu’il est, reprendre confiance en lui et trouvé une certaine forme de sérénité.


Écoutez l’Apéro des Daronnes, l’émission de Madmoizelle qui veut faire tomber les tabous autour de la parentalité.

Les Commentaires

10
Avatar de Senko
24 juillet 2008 à 17h07
Senko
Plutôt que de faire une resucée de ce que Monsieur Gros Bide a déjà si bien décrit, je rajouterai juste que le générique était mortel

(et pis les musiques sont jolies !)
(et pis l'accent écossais ... !! :coeur2

(sinon, je suis la seule à jamais avoir vu Billy Elliot ? )
0
Voir les 10 commentaires

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